Le SLUC comme on l'aimeLorsque Tariq Kirksay se démultiplie, que Zianveni règne sur l'espace aérien, que Julian est d'attaque, le SLUC peut se reposer sur ses cadres et dérouler son jeu collectif avec un effectif au diapason.
NANCY. « Si on les laisse courir, on est mort ». Jacques Monclar l'a répété plusieurs fois au cours de ses temps-morts. Et pourtant, à l'image de Banks, le SLUC a cavalé comme il en raffole. Coach Monclar a également hurlé dans les oreilles de Vato (Natsvlishvili) et de TJ Lux qu'il fallait absolument fermer la porte aux intérieurs du SLUC, notamment aux mouvements d'école, dos au panier, d'un certain Cyril Julian pourtant diminué par un début de gastro-entérite.
Et pourtant, le SLUC a toujours trouvé l'ouverture, malgré la zone, malgré les changements incessants de défense, malgré le repositionnement de N'Doye au poste 4 à qui Zianveni livra un duel sans merci après le repos : « c'est Max, par son explosivité, ses qualités de vitesse et de détente qui était le mieux armé pour défendre sur N'Doye » insistera Jean-Luc Monschau.
Si le SLUC n'aura donc finalement été inquiété que quelques secondes après que Johnson ait ramené son équipe à sept points (77-70), c'est grâce à son collectif, sa diversité dans les systèmes de jeu, son altruisme. On sait que le SLUC adore courir mais on peut aussi reconnaître que vendredi soir, il a parfaitement su attaquer la zone dijonnaise sans pour autant avoir recours aux shoots à longues portées toujours aussi aléatoires. La science du jeu de Kirksay (9 passes), la virtuosité de Milisavljevic qui aurait tendance parfois à en rajouter par excès d'individualisme ou la sobriété de Soliver (2/2 à trois points pour deux shoots) ont été évidemment précieux dans le déroulement du jeu d'attaque du SLUC
La clé Zianveni « Un match de basket se perd à l'extérieur mais se gagne à l'intérieur » vous diront tous les coachs de la planète. Parlez-en à Jacques Monclar qui n'a pas digéré le score de 36-20 aux rebonds ainsi que le 25/29 à deux points intérieurs réussi par le SLUC : « les Nancéiens étaient même à 100 % à la pause. On a été absent dans l'attitude et je le regrette. Il ne faut surtout pas laisser à Julian, Zianveni, McClintock ou Samnick la possibilité de poser des lay-ups ». Le SLUC en a profité pour assurer une treizième victoire en dix-sept matchs et faire le spectacle. La claquette dunk ou le alley-oop de Zianveni devraient repasser en boucle sur les chaînes de sport. Quelle détente !
Évidemment avec un Max Zianveni retrouvé, Gentilly a ronronné de bonheur. On sait et Jean-Luc Monschau mieux que quiconque, que Max, le vrai, celui de la saison dernière, est un élément clé du groupe nancéien. Ses 14 points et ses 10 rebonds en seconde période, vont-ils lui redonner toute la confiance nécessaire pour un joueur de son talent ? C'est toute une ville qui l'espère : « depuis la reprise après la trêve de Noël, le comportement de Max est irréprochable ». Lui déclare que le temps de se prendre la tête est maintenant terminé.
L'hommage à Kirksay On ne peut que le souhaiter pour cette équipe du SLUC qui possède à sa barre un capitaine exemplaire : « chapeau à Tariq dont la fameuse capacité à faire la part des choses est étonnante. On sait bien que l'offre du Real lui trotte dans la tête, que les derniers événements peuvent lui faire tourner la boule. C'est pourquoi, je lui rends un vibrant hommage. Tariq est décidément un sacré compétiteur ».
Le SLUC a maintenant trois jours pour récupérer, pour recharger ses batteries.
Mardi soir (20 h), face aux Serbes d'Hemofarm Vrsac, la deuxième place (voire même la première) de la poule est en jeu. Ce qui offrirait au SLUC le privilège de jouer le match retour (13 février) à la maison de ces huitièmes de finale de la Coupe ULEB dont le tirage aura lieu le 19 janvier.
Un avantage que Jean-Luc Monschau considère comme très important, ne serait-ce que pour éviter de faire les valises le dimanche 11 février alors que le rideau de la Semaine des As se baissera tout juste sur Gentilly. L'hiver s'annonce chaud du côté du SLUC.
Gilles GAIHIER.
‘’ Air Max’’ Zianveni a signé vendredi sa meilleure évaluation de la saison, régalant Gentilly de deux fameux dunks. Ricky Soliver lui a été très précieux en sortie de banc. Photos Patrice SAUCOURT.
© L'Est Républicain - 14/01/2007