Coupe du monde de rugby

Costaud en défense, lucide et patient, le XV de France a effectué un gros travail d'usure pour faire plier une vaillante équipe irlandaise. Un chantier qui a fini par porter ses fruits après l'heure de jeu. Avec deux essais libérateurs signés Vincent Clerc. Pas de bonus, mais l'aventure continue. Ouf !






D'un de nos envoyés spéciaux Pierre-Henry WEXLER
SAINT-DENIS. _ « Le moment de vérité » pour les uns, « La victoire ou la porte » pour les autres, « Un succès sinon rien », par ici, « le Trèfle ou des nèfles », par là... Il y en avait pour tous les goûts, hier, à la Une des quotidiens nationaux et régionaux. De la variété, de la gravité, de l'humour, mais un même message, pour rappeler le colossal enjeu de ce match couperet pour les Bleus. L'équation était donc simple. Elle tenait en trois mots : Vaincre ou mourir.
A quelques minutes du coup d'envoi, la mine livide de Bernard Lapasset dans la tribune présidentielle en disait long. La famille du rugby tremblait. Et tout le Stade de France avec. Mais ce n'était pas grave. Il fallait que le XV de France parvienne à se libérer de la pression. A jouer ce match sans penser à ses conséquences. C'était ça l'essentiel. Plus facile à écrire qu'à faire, évidement.
Ceux qui avaient imaginé un feu d'artifice dans la foulée de la farandole toulousaine du week-end précédent durent rapidement déchanter et se rendre à l'évidence. Les Tricolores allaient en baver. Parce que dans le camp d'en face, ces Irlandais qu'on disait moribonds avaient clairement opté pour une stratégie un brin effrayante. S'appuyer sur les chandelles du précis O'Gara, de la même manière que l'avait fait l'Argentine avec Hernandez. Mauvais souvenir.


Prudence maximale


Oublié, le beau jeu au large qui avait fait merveille durant le dernier Tournoi des six nations. Le XV du Trèfle avait clairement décidé de limiter les risques. En misant plutôt sur ses avants, tous ou presque issus de l'équipe du Munster, championne d'Europe en titre. Guerre de tranchée à la clé. Avec lucidité, les Bleus ne se jetèrent pas dans la gueule du loup. Utilisant eux aussi le jeu au pied pour occuper le terrain. Prudence maximale d'un côté comme de l'autre, chacun attendant la faute de l'adversaire.
Poitrenaud se montra d'abord solide sous les chandelles et la défense bleue résista à une première offensive rageuse des bonhommes verts. Quelques mauvais choix de Michalak firent craindre le pire. Heureusement, en couverture, Traille tenait la baraque. Ses longs coups de pied de dégagement donnèrent de l'air à un XV de France appliqué, mais qu'on sentait tendu, parfois même fragile.
Dans ce combat étouffant, c'est l'Irlande qui craqua la première. Peu à peu, les Français, efficaces dans la conservation, prirent possession du cuir et du terrain. Elissalde se chargea de convertir cette domination par trois pénalités alors qu'un essai de Poitrenaud avait été justement refusé par l'arbitrage vidéo (9-0, 21'). Mais rien n'était simple pour des Bleus ne parvenant pas à percer l'hermétique rideau celte. D'un drop, O'Gara réduisit logiquement le score, avant que le demi de mêlée toulousain n'ajoute trois points supplémentaires : 12-3 au repos.


L'inspiration de Michalak


Le deuxième acte fut tout aussi stressant pour des Bleus se heurtant toujours à une courageuse et féroce opposition irlandaise. Mais l'important était de ne pas se montrer indisciplinés. Ce que Capt'ain Ibanez et ses hommes surent très bien faire. En plus, la défense tricolore coulissait et colmatait impeccablement chaque petite brèche ouverte par les fougueux trois-quarts centre irlandais. Un bon point.
En conquête, les « gros » du XV de France étaient également bien présents. L'alignement en touche fonctionnait à merveille. Et le coaching, avec les entrées de Nallet, Szarzewski et Nyanga, permit de maintenir une cadence soutenue dans le secteur du bâtiment. En revanche, c'est en attaque que la mayonnaise avait un goût bien moins savoureux. Guère inspirée, la ligne d'attaque tricolore fit longtemps du surplace. Jusqu'à cette lumineuse inspiration de Michalak qui, d'un petit coup de pied dosé dans le dos de la muraille verte, mit sur orbite son copain du Stade Toulousain Vincent Clerc. Un essai libérateur (20-3, 59').
A l'usure, les Bleus venaient de faire une grande partie du chemin. O'Connell, le deuxième ligne irlandais, leur donna un petit coup de main en se faisant exclure pour dix minutes. Impossible alors pour le XV du Trèfle de résister à la pression tricolore. Les Toulousains enfoncèrent le clou. Avec Elissalde cette fois à la baguette et Clerc de nouveau à la conclusion. La délivrance (25-3, 69').
Il ne manquait que le bonus, mais on ne fera évidement pas la fine bouche. L'Irlande est repartie bredouille du Stade de France et le XV de France a assuré le quart de finale de Cardiff face aux All Blacks. Du bonheur. En attendant mieux peut-être...


P.-H. W. (Pierre-Henry WEXLER)


est republicain

Chabal sans vagues


Titularisée d'entrée de jeu, la coqueluche du public a sorti un match sérieux, mais n'a pas réussi à percer le verrou irlandais.






D'un de nos envoyés spéciaux Anthony GUILLE
SAINT-DENIS. - « Ouuhhhhhh ! ». C'est un cri barbare, presque un cri de ralliement. A chaque fois que la trombine de Sébastien Chabal apparaît sur les écrans géants, le public pousse le même son, comme un clin d'oeil à une publicité pour une célèbre marque de viande dont le nom ressemble à celui du joueur de Sale. Alors, quand Sébastien Chabal apparut sur les écrans, le Stade de France lança son traditionnel « Ouuhhhhhh ! ». Qui aurait aussi pu être un « ouf »...
Car la veille, le troisième ligne reconverti deuxième ligne avait lancé, sibyllin, qu'il irait faire un tour chez le coiffeur et le barbier avant le match. Chabal sans sa barbe et sans sa longue tignasse ? Ses fans n'osaient y croire.
Mais ils avaient tort de se faire du mouron. Hier, le colosse tricolore (1,92 m, 115 kg) arborait bien l'une et l'autre. Préféré à Lionel Nallet, pourtant très convaincant face à la Namibie, en deuxième ligne, le joueur des Sharks se savait attendu, scruté même par un public qui l'a fait star et qui guetterait fiévreusement le moindre de ses ballons.
D'entrée de jeu, Chabal se mit dans le bon tempo en chipant une touche sur un lancer de Flannery. Mais c'était surtout dans le registre du perforateur, du bulldozer capable d'enfoncer un mur adverse, que le public l'attendait.
Alors, quand à la 24e minute, il reçut un ballon et lâcha les chevaux, quand il résista au placage d'un Irlandais, le public retint sa respiration. Mais un deuxième Irlandais l'arrêta net. En Irlande, on respecte le personnage et le joueur. Mais on n'en a surtout pas peur. « Je me rappelle un mach de Coupe d'Europe, l'année dernière, entre Munster et Sale », nous racontait un confrère irlandais avant le match. « Sur un coup de pied d'engagement, Chabal avait récupéré la balle en l'air, mais O'Callaghan le fit reculer d'une quinzaine de mètres. Cette image, on ne l'a pas oubliée ». Et si certains l'avaient oubliée, il y avait sans doute bien une âme charitable pour repasser les images...


A trois contre un


Sébastien Chabal aura une deuxième occasion de percer le coffre-fort irlandais. Quelques secondes avant la mi-temps, la France gagna une touche à cinq-six mètres de l'en-but adverse, et l'avant tricolore reçut l'ovale. Trois Irlandais durent s'y coller pour arrêter l'armoire à glace tout près de la zone d'en-but. Finalement, il sortit peu après le début de la deuxième mi-temps remplacé par... Lionel Nallet.
En ayant sorti un match sérieux, propre dans les « rucks » notamment, mais sans avoir réussi à faire passer ce frisson, cette étincelle qui avaient tant impressionnés lors des derniers matches.
Et si Chabal n'était jamais aussi précieux que dans le rôle de joker ? Sûr que du côté du staff tricolore, la question va se poser et reposer en vue des quarts de finale...


A. G. (Anthony GUILLE)


est republicain

bacou a écrit:

Chabal sans vagues


Titularisée d'entrée de jeu, la coqueluche du public a sorti un match sérieux, mais n'a pas réussi à percer le verrou irlandais.








D'un de nos envoyés spéciaux Anthony GUILLE
SAINT-DENIS. - « Ouuhhhhhh ! ». C'est un cri barbare, presque un cri de ralliement. A chaque fois que la trombine de Sébastien Chabal apparaît sur les écrans géants, le public pousse le même son, comme un clin d'oeil à une publicité pour une célèbre marque de viande dont le nom ressemble à celui du joueur de Sale. Alors, quand Sébastien Chabal apparut sur les écrans, le Stade de France lança son traditionnel « Ouuhhhhhh ! ». Qui aurait aussi pu être un « ouf »...
Car la veille, le troisième ligne reconverti deuxième ligne avait lancé, sibyllin, qu'il irait faire un tour chez le coiffeur et le barbier avant le match. Chabal sans sa barbe et sans sa longue tignasse ? Ses fans n'osaient y croire.
Mais ils avaient tort de se faire du mouron. Hier, le colosse tricolore (1,92 m, 115 kg) arborait bien l'une et l'autre. Préféré à Lionel Nallet, pourtant très convaincant face à la Namibie, en deuxième ligne, le joueur des Sharks se savait attendu, scruté même par un public qui l'a fait star et qui guetterait fiévreusement le moindre de ses ballons.
D'entrée de jeu, Chabal se mit dans le bon tempo en chipant une touche sur un lancer de Flannery. Mais c'était surtout dans le registre du perforateur, du bulldozer capable d'enfoncer un mur adverse, que le public l'attendait.
Alors, quand à la 24e minute, il reçut un ballon et lâcha les chevaux, quand il résista au placage d'un Irlandais, le public retint sa respiration. Mais un deuxième Irlandais l'arrêta net. En Irlande, on respecte le personnage et le joueur. Mais on n'en a surtout pas peur. « Je me rappelle un mach de Coupe d'Europe, l'année dernière, entre Munster et Sale », nous racontait un confrère irlandais avant le match. « Sur un coup de pied d'engagement, Chabal avait récupéré la balle en l'air, mais O'Callaghan le fit reculer d'une quinzaine de mètres. Cette image, on ne l'a pas oubliée ». Et si certains l'avaient oubliée, il y avait sans doute bien une âme charitable pour repasser les images...


A trois contre un


Sébastien Chabal aura une deuxième occasion de percer le coffre-fort irlandais. Quelques secondes avant la mi-temps, la France gagna une touche à cinq-six mètres de l'en-but adverse, et l'avant tricolore reçut l'ovale. Trois Irlandais durent s'y coller pour arrêter l'armoire à glace tout près de la zone d'en-but. Finalement, il sortit peu après le début de la deuxième mi-temps remplacé par... Lionel Nallet.
En ayant sorti un match sérieux, propre dans les « rucks » notamment, mais sans avoir réussi à faire passer ce frisson, cette étincelle qui avaient tant impressionnés lors des derniers matches.
Et si Chabal n'était jamais aussi précieux que dans le rôle de joker ? Sûr que du côté du staff tricolore, la question va se poser et reposer en vue des quarts de finale...


A. G. (Anthony GUILLE)


est republicain

eh bien pour moi il a bien fait son job hier soir et n'a point démérité, car jamais vraiment en situation très favorable;
à revoir...

ah si seulement les Samoa pouvaient inverser la vapeur en 2ème mi temps!
J'adore leur jeu ouvert à la main!
Quelle fraîcheur à côté du bloc anglais si tristounet!

Je ne me sens pas arrivé »
Comme l'hiver dernier, l'ailier toulousain Vincent Clerc a été décisif face à l'Irlande. Le voilà meilleur marqueur d'essais de la Coupe du monde. Rencontre avec un homme heureux.






SAINT-DENIS (D'un de nos envoyés spéciaux). - Ne parlez plus de Vincent Clerc aux Irlandais, ils risqueraient d'attraper des maux d'estomac. Après avoir douché les espoirs de tout un peuple, l'hiver dernier à Croke Park en marquant l'essai de la gagne à la dernière minute, l'ailier du Stade Toulousain a une nouvelle fois fait des misères au XV du Trèfle en signant les deux essais tricolores, vendredi. Avec cinq essais depuis le début de la Coupe du monde, l'ancien Grenoblois rejoint le Gallois Shane Williams en tête des meilleurs marqueurs du tournoi. Sacrée soirée...
- Vincent Clerc, quel est votre sentiment après ce succès sur l'Irlande ?
- Celui du travail bien fait. Il fallait passer par là et il y avait donc un peu de soulagement dans les vestiaires. Mais on ne va pas s'arrêter là. On a deux jours de récupération avant de passer à la Géorgie.
- Il y avait beaucoup de pression autour de ce match...
- Oui. On était rentrés un peu à reculons face à l'Argentine. C'était le match d'ouverture et personne n'avait vécu un tel moment. On s'est dit, après ce match, qu'on méritait mieux que ça. Il y avait encore plus de pression sur cette partie contre l'Irlande. Mais on a montré beaucoup de détermination sur le terrain. C'est ce qui nous fait gagner. On a été irréprochables en défense. Il faut tirer un grand coup de chapeau aux avants qui ont fait un match énorme en conquête. Les Irlandais n'ont pas pu installer leur jeu.


« L'Irlande peut battre l'Argentine »


- Avez-vous douté un instant dans le match ?
- On commet deux ou trois erreurs, mais c'est dur de faire un match sans fautes. Cela dit, on n'a pas été frileux. On a confiance en nous. On ne peut pas dire pendant deux mois qu'on va être champions du monde pour tout balancer sur deux matches. La pression, elle était présente, mais on avait envie d'en découdre parce qu'on se sent forts. C'était un devoir vis-à-vis de tous ceux qui nous supportent de ne pas se faire éliminer en poules.
- Dommage simplement que vous n'ayez pas pris le point de bonus. Il ne paraissait pas inaccessible...
- C'est vrai. Mais il fallait déjà assurer la victoire. A la mi-temps, on pensait surtout à gagner. Bon, on nous refuse deux essais... Sur celui de Juju (Julien Bonnaire), ça se joue à deux centimètres... C'est comme ça. Mais c'est déjà bien de s'être imposés.
- Sur le plan personnel, vous avez encore fait mal aux Irlandais. Vous êtes devenu leur bête noire...
- (Sourire) Cette année, peut-être, mais j'espère que je serai la bête noire d'autres équipes ! J'étais dans le même wagon que les autres. On a voulu leur mettre la pression et profiter de bons ballons. Je pense qu'on a joué intelligemment. Sur le premier essai, on avait vu avec Fred (Michalak) en première période que leur ailier montait rapidement dans la ligne et on savait qu'il y avait un coup à jouer si ça se représentait. C'est ce qui s'est passé. Quant au deuxième essai, il vient d'une inspiration de Jean-Ba (Jean-Baptiste Ellisalde).
- Si on vous dit que vous avez encore marqué des points dans l'esprit des sélectionneurs...
- J'essaie simplement d'être performant quand on fait appel à moi. J'ai bossé pour en arriver là, mais je ne me sens pas arrivé parce que deux matches se sont bien déroulés. Je suis à la conclusion de deux essais, mais le match, il se gagne d'abord sur la conquête. En touche, les Irlandais n'ont pas pu lancer un ballon. On les a agressés en défense. D'Arcy et O'Driscoll ont toujours été sous pression.
- Pour espérer encore accrocher la première place, il faut que l'Irlande domine l'Argentine. Pensez-vous cette équipe irlandaise puisse battre les Pumas ?
- Oui. Ils ont des difficultés, mais Ils ont été plus performants que face à la Namibie ou la Géorgie. Ils ne sont pas éliminés. C'est l'équipe qui fera le moins d'erreurs, qui jouera le plus proprement, qui s'imposera. Mais l'Irlande peut y arriver...


Propos recueillis par Anthony GUILLE


est republicain

Il faudrait vraiment éviter ces blacks en 1/4!

Tous opérationnels

L'encadrement de l'équipe de France bénéficie d'un effectif au grand complet pour désigner le groupe des 22 qui affrontera la Géorgie dimanche à Marseille. «David Skrela, Christophe Dominici et Fabien Pelous étaient les derniers points d'interrogations... Ils ont reçu le feu vert du médecin de l'équipe», a assuré Lionel Rossigneux, l'attaché de presse des Bleus, mardi.


David Skrela s'est blessé au tendon d'Achille lors du match d'ouverture contre l'Argentine et avait déclaré forfait pour les deux rencontres suivants. Fabien Pelous avait été blessé au genou contre la Namibie alors que Christophe Dominici soignait une blessure aux adducteurs.

La composition du XV pour affronter la Géorgie ne sera dévoilée que jeudi mais l'encadrement a déjà promis des changements.

L'Irlande mesure parfaitement l'ampleur du défi qui l'attend dimanche face à l'Argentine mais elle croit fermement en ses chances de qualification pour les quarts de finale de la Coupe du monde de rugby, a déclaré Paul O'Connell.

"C'est une très bonne équipe. Ils savent fermer le jeu mais ils disposent également d'une belle ligne d'arrières, qui savent écarter quand c'est nécessaire", a jugé le deuxième ligne irlandais.



"Je ne pense pas qu'ils viendront pour défendre, ils vont aussi chercher à attaquer contre nous", a-t-il prédit.

Pour se qualifier dans la poule D, l'Irlande doit battre l'Argentine avec le point de bonus offensif - soit quatre essais inscrits - et empêcher les Pumas de prendre le bonus défensif, avec une défaite par moins de huit points d'écart.

"Ils sont très forts physiquement et j'ai beaucoup de considération pour eux. Ils sont particulièrement efficaces sur le ballon et font du très bon travail au sol", a ajouté le troisième ligne David Wallace.

"Ils ont été très performants dans ce tournoi et ils vont nous rendre la tâche très compliquée dimanche."

Pour O'Connell, l'Irlande doit exercer une forte pression sur l'Argentine pour prendre le match en main.

"Nous ne devons pas paniquer ni céder à la précipitation", a-t-il toutefois prévenu.

"C'est un immense défi, à l'évidence. Nous nous sommes déçus car nous ne voulions pas nous retrouver dans cette situation."

Le Monde 26/09/2007

Du turnover, encore ?


Plutôt que de miser sur la continuité pour préparer le probable quart de finale face aux All Blacks, le staff tricolore devrait rester fidèle à sa politique de roulement, dimanche face à la Géorgie.






NANCY. _ Sondés sur internet, 67 % des supporters de l'équipe de France pensent qu'elle se classera deuxième de la poule D. Laissons de côté les 4 % qui pronostiquent une élimination. Ils ne sont donc que 29 % à miser sur une victoire de plus de sept points de l'Irlande face à l'Argentine. On les comprend. A ce jour, on voit mal comment les Argentins, en pleine confiance et qui n'ont toujours pas encaissé un essai en trois matches, se feraient dompter par un XV du Trèfle qui doit leur en inscrire quatre pour espérer encore se qualifier. Le petit espoir réside dans le fait que les Pumas jouent petit bras cette balle de match. Mais compte tenu de la mentalité des gaillards, on n'y croit guère.
Il faut donc se faire à l'idée que sauf coup de Trafalgar, les Bleus iront à Cardiff le 6 octobre. Pour y défier, bien avant l'heure, l'épouvantail néo-zélandais. « De toute façon, les Blacks, il faudra bien les battre un jour ou l'autre », ne cesse de répéter Jean-Baptiste Elissalde. Certes. Alors, allons-y. Préparons ce qui devait être la finale rêvée de ce Mondial et le grand défi des Bleus, le 20 octobre prochain au Stade de France. Un gros gâteau servi avec trois semaines d'avance
est republicain

Trois bannis revanchards


Montrés du doigt après l'échec inaugural face aux Pumas, Christophe Dominici, Yannick Jauzion et Pierre Mignoni vont pouvoir se venger face aux Géorgiens.






NANCY. _ Après une défaite, Bernard Laporte a toujours une bonne explication à jeter en pâture à son auditoire. C'est franco. Et pas langue de bois. Au début, tout le monde était sous le charme et se délectait de ses attaques. Voilà enfin un sélectionneur ne répétant pas les poncifs d'usage et dégainant à tour de bras, se disait-on. Puis chacun a appris à décoder cette façon de se dédouaner qui tient plus de l'art de la communication ou de la provocation que de l'analyse exhaustive.
Car le jeu pratiqué et la stratégie employée ne sont jamais les accusés numéro 1. Le coupable, c'est toujours la pluie (2003 à Sydney), l'arbitre (juin dernier en Nouvelle-Zélande), le public (les « bourgeois de merde » du Stade de France), le calendrier et le nombre d'étrangers dans le Top 14 (le tsunami néo-zélandais de novembre 2006), la pression d'un match d'ouverture lourd d'enjeu et les tricheries des Argentins dans les regroupements.... Et l'entraîneur dans tout cela ? Rien à se reprocher, pardi. Juste là « pour accompagner les joueurs ». Pas mal comme job.
A l'inverse, les joueurs en prennent souvent pour leur grade. Derniers inculpés en date ? Yannick Jauzion, Pierre Mignoni et Christophe Dominici. Tous les trois pris en flagrant délit de défaillance et mis au pain sec vite fait ! Circulez, y a rien à voir. Pensez donc. L'échec était tellement énorme qu'il fallait marquer le coup. Le Toulousain, considéré comme le meilleur joueur du monde à son poste de trois-quart centre, a donc sauté sans aucune autre forme de procès. Le Parisien, pourtant chouchou et ami de Laporte, fut écarté, lui aussi sans ménagement. Pour le Clermontois, même traitement de faveur...


Regagner du crédit


Tout comme Rémi Martin, lui aussi montré du doigt, les bannis de l'Argentine ont ruminé en silence. Pas question de faire d'esclandre. Dans l'intérêt du groupe, bien sûr. Mais nul doute que Yannick Jauzion et ses camarades d'infortune ont moyennement apprécié de devoir supporter à eux seuls la presque totalité de cet échec collectif. On les comprend. Les Bleus n'avaient pas été mis dans les meilleures conditions mentales et on ne leur a pas donné de plan B pour contrer la tactique minimaliste des Argentins. Mais ça, c'est une autre histoire.
Relancés dans le cadre d'une nouvelle et vaste campagne de roulement (lire par ailleurs), les punis du premier match seront donc forcément revanchards, dimanche face aux Géorgiens. Ce qui n'est d'ailleurs pas plus mal. Car quelque chose nous dit que la formalité n'en sera pas une face aux robustes Lelos. L'occasion pour Dominici et compagnie de regagner du crédit auprès des sélectionneurs qui assurent ne pas avoir d'équipe-type. Avec comme enjeu le quart de finale du week-end suivant. « J'espère que la hiérarchie n'est pas faite », déclare Rémi Martin. Pour Yannick Jauzion, peut-être pas. Pour les autres...


P.-H. W. (Pierre-Henry WEXLER)


est republicain

Neuf changements chez les Bleus









MARCOUSSIS. _ L'encadrement du XV de France a effectué neuf changements dans la composition de l'équipe dévoilée hier matin en vue du quatrième match de la Coupe du monde, face à la Géorgie, dimanche. Par rapport au match remporté face à l'Irlande (25-3) le 21 septembre, quatre changements concernent le pack et cinq les lignes arrières.
• Le XV de France : Poitrenaud - Rougerie, Marty, Jauzion, Dominici - (o) Beauxis, (m) Mignoni - Nyanga, Bonnaire, Betsen (cap. ) - Thion, Nallet - Poux, Bruno, Milloud. Remplaçants : Szarzewski, Mas, Pelous, Martin, Elissalde, Skrela, Clerc.
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Vivement le samedi basket sur FBSL et le rugby dimanche après midi pour les 2 matchs!

pour les fans de rugby : ecrasante victoire de la france 64 à 7 avec 9 essais et pas mal d'occasions ( en avant de skrela qui aurait permis au moins un dixieme essai ) et encore heureusement pour les georgiens que les coups de pieds n'ont pas tout le temps fait mouche du fait d'un fort vent... en tout cas victoire encore plus convaincante que celle face a la namibie et qui est de bon augure pour la suite ( montée en puissance intéressante des bleus malgré un relachement logique en fin de partie ). maintenant allez l'irlande !!!! ( pour éviter les blacks en quart )

aircraft a écrit:

pas mal d'occasions ( en avant de skrela qui aurait permis au moins un dixieme essai )

oui enfin bon le dernier essai ne devrait pas etre validé car il y avait enn avant sur la passe de Pelous

Pour l'instant, direction Cardiff pour l'équipe de France, car l'Argentine mène 18 à 10 à la mi-temps, de plus, des Argentins qui jouent très bien...

oui ça pue cette histoire les irlandais sont quand meme un ton en dessous pour l'instant et les argentins sont définitivement la surprise de ce mondial...

De toute facon il faudra jouer un gros autant que ce soit tout de suite, c un peu les vacances pour les Blacks depuis le debut ( comme en 99) la reprise va etre dur face à une equipe de haut niveau.
Je suis pas contre jouer les Blacks tout de suite, ils ne seront pas encore en place, vu le niveau des équipes rencontrées.

Ouf, on va enfin en avoir fini avec la Chabalmania. Ca commençait à devenir long ...

A-Sir a écrit:

Ouf, on va enfin en avoir fini avec la Chabalmania. Ca commençait à devenir long ...

on auré pu avoir une parkermania si l'EDF avait fait un bon tournoi.... cela n'en auraitr été que bénéfique pour le basket....
faut bien kil y en ai un autre ki fasse LA superstar du moment

#7 a écrit:

A-Sir a écrit:

Ouf, on va enfin en avoir fini avec la Chabalmania. Ca commençait à devenir long ...

on auré pu avoir une parkermania si l'EDF avait fait un bon tournoi.... cela n'en auraitr été que bénéfique pour le basket....
faut bien kil y en ai un autre ki fasse LA superstar du moment

La Parkermania, on l'a déjà eu après les titres de Champion NBA et MVP des Finals de TP (sans parler de son mariage avec Eva Longoria) et ça m'a gonflé aussi.
Et puis ce qui saoûle vraiment en ce moment, c'est que le rugby est décliné à toutes le sauces. Invités des plateaux télé, stars des spots de pub et ne parlons pas des journaux télévises ou de la presse quotidienne, les joueurs du XV de France sont partout. Une bonne dégelée face aux Blacks, ça va calmer tout le monde.

En même tps c un peu le principe d'une coupe du monde.

Le rugby a developpé son image et est devenu un sport mediatisé. Le basket devrait en prendre de la graine. On inverse les roles, tu serais bien contnet d'avoir du basket en france à toute les sauces... moi aussi d'ailleur.

Et qui te dit qu'ils vont se prendre une bonne degelee.

Magic Tariq a écrit:

De toute facon il faudra jouer un gros autant que ce soit tout de suite, c un peu les vacances pour les Blacks depuis le debut ( comme en 99) la reprise va etre dur face à une equipe de haut niveau.
Je suis pas contre jouer les Blacks tout de suite, ils ne seront pas encore en place, vu le niveau des équipes rencontrées.

Pour être champion, autant prouver nos ressources dès à présent. Le match sera serré, tendu et palpitant anyway!
Quel dommage qu'il tombe samedi à 21h00...

oui a cette heure la y'aura plus intéressant a faire...

pffff ça va vider gentilly il y aura que les fideles

gerard mentor a écrit:

pffff ça va vider gentilly il y aura que les fideles

Comme ça Paris ne sera pas trop dépaysé...