21.02.13 à 05h00 | Mis à jour il y a environ 3 heures
Basket-ball Vestiaires - Pro A - Sous les paniers du SLUC SLUC : Douze cartes en main
Avec les retours de Shuler et Linehan le SLUC devrait désormais disposer d’un effectif maximum. Cette abondance qui constitue en théorie un atout peut-elle engendrer une réorganisation ?
Avec
Torrell Martin (au centre), Solo Diabaté, Jamal Shuler, mais aussi John
Linehan et Kenny Grant, le SLUC a désormais cinq arrières à sa
disposition. Selon l’entraîneur nancéien, l’abondance de biens ne nuit
pas. Photo Patrice SAUCOURT
Avec Torrell Martin (au centre), Solo Diabaté, Jamal Shuler, mais aussi John Linehan et Kenny Grant, le SLUC a désormais cinq arrières à sa disposition. Selon l’entraîneur nancéien, l’abondance de biens ne nuit pas. Photo Patrice SAUCOURT
Nancy. Heureusement pour les Nancéiens superstitieux, le SLUC ne sera jamais treize à table cette saison. En effet, le retour de Shawn King entraînera automatiquement la fin de contrat de son pigiste médical Torrell Martin. En revanche, sous réserve que les derniers bobos (Grant, Marquis) cicatrisent d’ici là, il devrait y avoir douze joueurs pros sur la feuille de match, samedi au Havre.
Un sacré soulagement pour un entraîneur qui a souvent dû bricoler depuis le début de la saison, au rythme des forfaits et remplacements. Mais aussi une forme de luxe dans une division où, désormais, seul Gravelines dispose d’une longueur de banc supérieure à celle du SLUC.
Pour le coach nancéien, le débat n’a pas lieu d’être. L’abondance de biens ne peut pas nuire : « Les retours de Jamal (Shuler) et John (Linehan), ce sont deux choix de plus dans l’effectif. Je ne vois pas en quoi ça pourrait constituer une gêne. La menace offensive que représente Jamal doit nous aider. Quant au retour de John, il va être précieux pour faire souffler Solo (Diabaté) et mettre de la pression défensive sur l’adversaire. »
Sur le principe, la multiplicité des solutions est évidemment un atout. L’immense majorité des équipes d’Euroligue bâtissent des effectifs nantis d’au moins douze joueurs, si possible interchangeables. À la différence près qu’un club comme le SLUC ne dispose pas du même budget que Barcelone ou le CSKA Moscou et que son agenda est désormais réduit à un match par semaine, dans le meilleur des cas.
Si l’on peut admettre que l’abondance de biens ne nuit pas, elle a inévitablement un impact sur la distribution des temps de jeu. C’est mathématique. On peut par exemple imaginer que le retour de Shuler, qui a joué 22 minutes à Boulazac et 33 contre Strasbourg, va entraîner une utilisation différente de Torrell Martin (33 minutes à Boulazac, 16 contre Strasbourg). Deux rencontres que le troisième poste deux du SLUC, Kenny Grant (blessé), a suivies depuis les tribunes.
Force cinq à l’arrière
Dans la « méthode Monschau », les plus efficaces restent sur le terrain. On peut alors espérer que la concurrence sera bénéfique. Il serait plus embêtant en revanche que le retour de Jamal Shuler, supposé être l’une des principales options offensives du SLUC, modifie la façon de jouer de certains de ses coéquipiers. On pense principalement à Souleyman Diabaté, que l’on a senti moins attiré par le panier lors du match contre Strasbourg. Ce jour-là, il a limité les initiatives personnelles comme rarement cette saison (6 points, pour 6 tirs tentés seulement contre un peu plus de 11 en moyenne depuis le début de la saison). Hasard ou conséquence du retour de Jamal Shuler à ses côtés ?
« Il ne faut pas tirer de conclusions après deux matches », répond Jean-Luc Monschau. « Qui a été notre meilleur marqueur contre Boulazac ? (Ndlr : Solo Diabaté, qui avait tenté 13 shoots). Je ne demanderai jamais à Solo (Diabaté) de changer sa façon de jouer parce que Jamal Shuler est revenu. Au contraire : les qualités des deux joueurs doivent nous apporter des menaces supplémentaires ».
Jusqu’au 28 février (date à laquelle la pige de Martin est censée prendre fin), le SLUC va en tout cas disposer de cinq arrières (Diabaté, Linehan, Shuler, Grant et Martin). Si l’indisponibilité de Shawn King devait être prolongée, le club nancéien choisirait-il de conserver Torrell Martin ? « Nous n’en sommes pas là », tranche le coach, quelques minutes après avoir rappelé qu’un joueur comme Martin, « capable de mettre de l’intensité et un panier à trois points de temps en temps, on est bien content de l’avoir avec nous ». En tout cas, cette fois, le SLUC n’est plus à court d’arguments.
Nancy. La Ligue nationale a annoncé que la commission indépendante chargée de valider les deux « invitations » offertes pour la saison 2012-2013, qui feront passer le championnat de 16 à 18 clubs, recevrait les 28 et 29 mars les délégations (trois ou quatre personnes) des clubs ayant déposé un dossier. Notamment le SLUC, mais aussi Cholet, Boulazac (Pro A), Pau-Orthez, Antibes, Fos/Mer, Lille, Évreux (Pro B).
Présidée par l’ancien international de rugby Serge Blanco, ancien président de la LFR et vice-président de la Fédération, la commission, dans laquelle on retrouve notamment le président lorrain de la DNCCG Cyril Muller, est composée d’un comité d’experts.
LEADERS CUP. Alors que s’est tenue une réunion importante sur la « licence club », véritable label de qualité, organisée conjointement par l’UCPB (Union des clubs professionnels de basket) et la Ligue nationale, et à laquelle tous les clubs pros étaient invités, Christian Fra n’était pas à Disneyland. Seul le secrétaire général et salarié du club, Jean-Charles Bregeon, représentait le SLUC…
PHOTO. Photo pour tout le monde, hier avant l’entraînement, pour immortaliser l’équipe 2012-2013 et en faire un poster. Avec Séné, Pourchot et les treize pros sous contrat (sans oublier Thalien, prêté à Bordeaux), le SLUC ressemblait plus à une équipe de football…
CALENDRIER. Pour les caméras de Sport , le match Limoges - SLUC a été avancé au vendredi 8 mars à 19 h 30, les espoirs jouant en lever de rideau à 16 h 30. Julien Marbouré, intendant du SLUC dont on ne pourra reprocher l’imprévoyance, a déjà dressé la feuille de route. Le SLUC se déplacera en train jeudi 7 mars pour rentrer le 9.
Thomas SIMON