«Appelez Tariq ! En plus il parle très bien français». A Nancy, la fierté de compter comme capitaine un Américain du Bronx devenu partie intégrante du patrimoine de la Pro A n'est pas un vain mot. Elu neuvième joueur étranger de la Pro A la saison dernière, Tariq Kirksay a fini cette fois à la deuxième place des Français. Pour sa cinquième année en France, l'arrière-ailier naturalisé à tout faire (13,3 pts, 7,2 rbds, 4,1 pds, 2,3 in) ne pense pas à autre chose qu'au titre après deux échecs en finale. Il revient aussi sur les appels du pied deru Real Madrid et de l'équipe de France.
«Tariq Kirksay, comment gérer le statut de favori ququel vous n'échapperez pas en play-offs ?
Je ne pense pas qu'il y ait un favori. Ca fait deux ans de suite d'ailleurs qu'à chaque fois, ca ne se passe pas bien pour celui qui était favori au début des play-offs (Le Mans en 2005, Pau-Orthez en 2006). Donc ce n'est pas très important.
L'équipe a traversé une période difficile en février. Comment l'avez-vous surmontée ?
On a de bons joueurs mais l'un de nous était blessé (Linehan). C'est arrivé aà un très mauvais moment. Mais on est revenu plus forts et chacun a retrouvé son niveau.
La concurrence est très forte à tous les postes. Est-ce source de conflits ?
On n'a pas de problème d'ego. En tant que capitaine, j'essaye d'arriver à éviter ça. On a un objectif, c'est tout ce qui compte. Il faut se souvenir de ce qu'on a vécu et savoir ce que l'on veut.
Pour Gravelines, les play-offs sont «du bonus» à en croire le président du BCM. Est-ce que cela change votre approche de cce quart de finale ?
Ca a toujours été dur pour nous contre Gravelines cette saison. On a d'ailleurs perdu chez eux (87-75). IIs ont un coach très malin, qui connait bien les tactiques. Nous sommes onze joueurs professionnels, il faut donc qu'on s'appuye sur notre défense.
Le SLUC a la même ossature depuis trois ans. Si vous ne vous qualifiez pas pour l'Euroligue, n'existe-t-il pas un risque de dispersion des joueurs ?
Nous sommes une vieille équipe. Là, on joue juste pour la fin de saison. Après ce sera business business. Mais si on joue l'Euroligue la saison prochaine, ce sera impeccable.
Vous avez été en contact avancé avec le Real Madrid en début d'année. Avez-vous choisi de rester ?
Je suis très content d'être resté. Je suis le capitaine de cette équipe et j'essaye d'en être le leader. Je voulais être là pour les autres même si ce n'est pas que pour ça que je suis resté. Je suis vraiment content d'être là.
Vous vivez en France depuis cinq ans : concours de circonstances ou coup de coeur ?
Je me sens très bien en France. Tout le monde s'est toujours bien occupé de moi depuis que suis arrivé à Besançon. J'ai rencontré ma femme ici et je suis très fier d'être français. Bien sûr, New York me manque. Je viens du Bronx et j'y retourne pour voir ma famille, pour jouer. C'est un partage entre deux mondes.
Claude Bergeaud ne cache pas l'intérêt qu'il vous porte. L'équipe de France est-il l'un de vos objectifs ?
Je suis très intéressé ! J'aimerais beaucoup porter le maillot bleu et je crois que je pourrais apporter quelque chose à l'équipe de France. Sur des séquences, même si je joue dix minutes, je pourrais mettre de l'intensité, j'essayerais d'apporter ma poyvalence. Pour l'instant, j'attends la liste. J'ai déjà parlé de l'équipe de france avec Cyril Julian et Maxime Zianveni. J'ai demandé comment ca se passe, comment ça se passe dans l'équipe. Ce serait une expérience.»
Merci de citer les sources : Xavier Colombani - L'Equipe
Mpk