[ProA - J2] SLUC Nancy bat Strasbourg IG, 67-65 (30-34)

BASKET-BALL - PRO A - SLUC NANCY - STRASBOURG, SAMEDI (20 H) À GENTILLY
EN PHASE DE DÉCANTATION

A huit jours du début de l’Euroligue le SLUC cherche activement un renfort mais se garde bien d’évoquer ses pistes. Ian Mahinmi l’intéresse. Mais il est aussi urgent… d’attendre. Explications.



Nancy. Depuis que le SLUC Nancy a annoncé qu’il cherchait à se renforcer en vue de l’Euroligue, en profitant de l’enveloppe des droits télé qui lui sera versée (entre 600.000 et 700.000 euros), la valse des noms est en vigueur du côté de Gentilly.

Et la liste des joueurs à qui l’on prête des contacts avec Nancy est d’autant plus fournie que le club n’a - officiellement - pas arrêté un choix définitif concernant le profil recherché (ailier, ailier fort ou intérieur ?) et qu’il se garde bien d’ébruiter les pistes qu’il suit de très près.

Une habitude. En matière de recrutement, le SLUC Nancy n’a jamais été du genre à lancer en pâture un nom avant d’avoir quasiment ficelé l’affaire, et il ne faut pas attendre de sa part qu’il change son mode de fonctionnement.

On a évoqué Ian Mahinmi et Ronny Turiaf pour le secteur intérieur, on peut ajouter Alexis Ajinça et Johan Pétro, qui ont également été proposés au club nancéien, on a aussi parlé de l’ailier Mickaël Gélabale… Autant de profils intéressants mais que le SLUC Nancy se borne à ne pas commenter en détail. « Des pistes, il y en a des centaines », lâche sans rire Jean-Luc Monschau.

C’est le jeu, même si l’on n’est pas obligé de croire le coach nancéien quand il laisse entendre qu’il n’a pas établi de hiérarchie dans ses préférences.

Mais selon nos informations, le club nancéien serait très intéressé par Ian Mahinmi. Après avoir refusé une proposition de Strasbourg et avoir un temps envisagé de revenir dans son club formateur (Le Havre) pendant le lock-out NBA, le pivot négocierait avec le club nancéien.

Dans la balance, la perspective de disputer l’Euroligue pèserait d’un poids certain, mais les deux parties ne seraient pas d’accord sur le volet financier. Malgré les droits télé de l’Euroligue, Christian Fra répète qu’il n’a pas l’intention de « casser la tirelire ».

« ÇA SE JOUE MAINTENANT »
Le club nancéien devra toutefois aller vite, puisqu’il souhaite disposer de ce renfort pour ses débuts en Euroligue, mercredi prochain. C’est qu’à Cantu, le club nancéien jouera déjà gros dans la course à une hypothétique qualification pour le Top 16. Et pour mettre le maximum de chances de son côté, l’arrivée d’un renfort paraît indispensable, d’autant que le club nancéien a une rotation en moins dans la raquette depuis la blessure du jeune Abdelkader Sylla…

Mais avant d’avancer dans une direction, encore faut-il être fixé sur l’évolution du dossier lock-out NBA. Et sur ce point, ça bouge beaucoup ces derniers jours outre-Atlantique. Après la tenue d’une première réunion, dimanche à New York, les dirigeants de la NBA et les représentants des joueurs se retrouvaient de nouveau hier pour ce qui était considéré comme la réunion de la dernière chance.

David Stern, le big boss de la NBA, a annoncé la semaine dernière que si une solution n’était pas trouvée, l’organisation serait dans l’obligation d’annuler les deux premières semaines de la saison régulière, qui doit commencer le 1 er novembre.

Les conséquences de cette réunion sautent aux yeux pour Nancy. Si un accord était trouvé, la piste Mahinmi se dégonflerait illico, tout comme celle des autres joueurs NBA, et le club nancéien aurait un élément supplémentaire à trouver puisque Nicolas Batum repartirait lui aussi à Portland. Mais d’un autre côté, de nombreux joueurs qui n’auraient pas trouvé un contrat NBA se retrouveraient aussi sur le marché et le club nancéien aurait du choix pour faire venir un ou deux renforts… « Ça se joue maintenant », admet le président Fra, joint hier au téléphone. La phase de décantation est bientôt terminée…

Anthony GUILLE

vu que le début de la saison régulière de la NBA est annulée pas de matchs jusqu'au 14 novembre minimum...cela va se décanter rapidement je pense ...on aura peut-être des infos aujourd'hui ou demain car pour jouer le 19 à cantu (il y a quatre matches d'euroleague avant le 14/11)...il faudra intégrer le ou les nouveaux joueurs assez vite...le mieux serait un 5 et nobel qui a déjà fait la prépa...je suppose que les négociations ne sont pas rompus avec lui non plus....

repu lorrain
Basket | avant le derby nancy - strasbourg en pro a samedi Aymeric Jeanneau : « J’aime beaucoup cette équipe »
Le meneur de jeu strasbourgeois, figure emblématique de l’élite, a retrouvé avec plaisir Vincent Collet, son coach de Villeurbanne et de l’équipe de France. A bâtons rompus avec le président du syndicat national des basketteurs.



Aymeric Jeanneau (à droite) retrouvera John Linehan sur sa route, samedi soir. Photo AFP







S trasbourg qui bat Cholet, champion 2010 et finaliste 2011, voilà une superbe première journée ! « Une belle victoire qui nous évite de nous mettre sous cette pression devenant inévitable quand on cherche à remporter un premier match. »

• Tout de même inattendu, ce triomphe… « Inattendu dans le sens où nous avons produit des matches de préparation guère rassurants. On n’a pas souvent gagné… Et on a rencontré pas mal d’équipes allemandes. Donc, nous avions des difficultés à nous jauger par rapport aux clubs français. Nous ne savions pas trop. Avant le coup d’envoi du championnat, Dijon nous avait dominés de quelques points. »

• Le nouveau Strasbourg est-il arrivé ? « Attention, nous avons disposé de Cholet qui n’est pas encore au point avec tous ses blessés. Ce n’était pas le Cholet des dernières années. On a pris cet adversaire au bon moment. Avec du courage et du cœur. Nous avons su rester dans le match en attendant notre heure. »

• Cholet, il s’agit du club de vos débuts. « Exact. Je suis originaire de la région. Je suis arrivé à Cholet en minimes. Je connais encore du monde sur le plan administratif, celui des dirigeants et du coaching. »

• Bien démarrer est-il si vital pour un nouveau groupe ? « Totalement, on emmagasine immédiatement de la confiance. C’était important car nous ne sommes pas prêts dans le jeu. Nous avons commis des erreurs que l’on pourra étudier tranquillement. Maintenant, on pourra travailler avec davantage de sérénité au moment d’aborder des rencontres difficiles. Nous recevrons bientôt Le Havre (rival dans la zone de Strasbourg). En battant cette équipe, nous serions à deux sur cinq. Ce serait bien. »
« Une autre histoire »

• Cette version de la SIG a l’air supérieure à celle de la saison précédente, non ? « Je n’ai pas trop envie de comparer… L’an dernier, dès le début, l’un est parti, l’autre a connu des problèmes de drogue… Aujourd’hui, c’est une autre histoire avec ce groupe qui a une énorme marge de progression. L’effectif, huit pros et deux jeunes, est restreint mais j’aime beaucoup cette équipe qui appartient à ce lot de formations pouvant jouer le maintien et viser les play-off ! »

• L’arrivée de Vincent Collet, le patron des Bleus ? « Dès son retour de Lituanie, on a été à l’écoute, la bonne préparation effectuée avec Pierre (Tavano) et Olivier (Weissler, les deux assistants) s’est vite traduite par de la précision dans le jeu. Vincent est arrivé au bon moment. On a passé un cap. Sa rigueur nous fait beaucoup progresser. »

• Jeanneau et Collet, l’histoire se répète entre Strasbourg, Villeurbanne et l’équipe de France… « Et si seulement j’avais pu le rencontrer plus tôt dans ma carrière ! J’affectionne son basket et j’apprécie l’homme. »

• Votre coéquipier et ancien Nancéien Ricardo Greer nous prépare-t-il une grosse saison ? « Il est revanchard. Ricardo va se retrouver dans un basket structuré, plus équilibré avec Vincent (Collet) qui utilisera parfaitement ses compétences. Face à Cholet, sa présence a été exceptionnelle. Nous aurons droit au vrai Ricardo. »

• Le SLUC Nancy fait-il peur ? « Peur, je ne sais pas mais si on ne joue pas bien, on prendra une rouste ! En restant dans le match, on saura vers quel niveau on peut aller. Mais bon, le SLUC a chaque poste doublé ou triplé, avec des joueurs d’expérience. Maintenant, il y a Nicolas (Batum) en plus. Cette équipe est belle, elle dégage une image conquérante dans le basket français. »
Alain THIÉBAUT.

l'alsace

Basket-ball Les frères Monschau, une alchimie réussie au plus haut niveaua
le 13/10/2011 à 05:01 par Recueilli par Marc Wilb




Hormis les deux semaines où leurs équipes
respectives s’affrontent, Christian et Jean-Luc Monschau sont en contact
permanent. Ils ne se cachent rien, puisant dans leur complicité une
force certaine. Photo Thierry Gachon







Les Mulhousiens Jean-Luc et Christian Monschau, chimistes de formation, sont aujourd’hui à la tête de deux des plus belles équipes du basket français, Nancy et Gravelines. Adversaires quelques jours par an, ils sont restés très proches et complices.

Mercredi 31 août. Palais des sports de Mulhouse, salle annexe. Alors que leurs joueurs s’échauffent pour le gala organisé par leur ami Bertrand Taczanowski, président de l’ASSM Pfastatt, Jean-Luc et Christian Monschau devisent quelques minutes, ravis de passer une soirée dans cet endroit où tout a commencé. Très complices, ils adorent échanger leurs points de vue, comme ils le font très souvent au téléphone, s’enrichissant mutuellement pour toujours progresser.

Jean-Luc et Christian, vous êtes toujours très attachés à la ville de Mulhouse.

Jean-Luc Monschau : Je suis toujours résident à Mulhouse, à Pfastatt pour être très précis. C’est la ville où j’ai passé 40 années. J’y suis né comme Christian, y ai suivi les études, comme lui, travaillé dans la chimie, et vécu la passion du basket.

Christian Monschau : Je n’ai pas le même âge, nous avons sept ans de différence. Je suis parti, revenu. Retrouver ce Palais des sports rénové est un vrai plaisir. La toiture est restée intacte, cela fait resurgir plein de souvenirs.

JLM : J’étais présent à son inauguration, avec la finale de la Coupe de France en 1958 entre Charleville et Denain. Ensuite, j’y ai passé pas mal de temps et laissé beaucoup de sueur, comme joueur et comme coach.

Quels y sont vos souvenirs les plus marquants ?

JLM : Quand on gagne quelque chose… En plus, quand on gagne en famille, ce n’est pas donné à tout le monde. Gagner est quelque chose d’important pour un club. On ne pouvait pas passer à côté du basket, avec un oncle, Marcel Tschanz, qui nous a entraîné dès notre plus jeune âge. Mais à l’époque, c’était les études et le métier d’abord, le basket ensuite. Notre père était très clair sur le sujet.

CM : La vraie continuité au niveau basket, c’est papa (Ndlr : René Monschau a été un des fondateurs puis dirigeant du MBC) qui l’a permise. Il a vécu et aimé toute cette époque.

JLM : C’est une sorte de récompense pour lui, qui s’est tellement impliqué dans le domaine du basket. Il a participé à la fondation et œuvré au développement du club. Quand il a été retraité, il a à nouveau été plus disponible pour le basket et accompagné la montée en puissance du MBC jusqu’en Coupe d’Europe. Cela a alors dépassé le cadre régional, le club était suivi à la télé.

CM : Ah, je me souviens bien de Gérard Holtz jouant de la guitare à 4 h du matin (rires). Il y avait un état d’esprit, qu’on a réussi à conserver avec les résultats.

JLM : On est allé au maximum des possibilités. Lors de notre victoire au Tournoi des As, nous avions quatre joueurs pros, quatre qui travaillaient. Il y avait un esprit joyeux, festif, c’était une histoire d’amitiés.

Êtes-vous souvent en contacts l’un avec l’autre?

JLM : On se déteste deux fois une semaine par an. Il faut garder ça à l’esprit. Sinon, on s’appelle très souvent. Avec Christian, on peut exposer des problèmes de management, demander son avis à son frère sur des choix à faire. Je sais que j’aurai une réponse franche, il n’y a pas d’intérêt à se flatter. On ne joue pas du violon. On se critique, c’est une véritable aide.

CM : On ne se cache rien, c’est aussi une force pour tous les deux.

Vous avez tous deux exercé dans la chimie. Est-ce que cela vous sert aujourd’hui dans votre métier d’entraîneur ?

CM : Jean-Luc a été un véritable chimiste…

JLM : J’ai exercé 15 ans, tout en jouant puis entraînant. Ce ne serait plus possible aujourd’hui. C’est Christian qui m’a mis le pied à l’étrier pour entraîner quand nous sommes montés en Pro B en 1985. Il faut savoir que Christian a près de 15 ans de carrière comme joueur de Pro A, il n’y en a pas beaucoup qui ont ça.

CM : Quand on voit mes cheveux, on se dit que ce n’est pas possible (rires). Mon choix a été différent. Jean-Luc a travaillé dans la chimie avec de vraies responsabilités (Ndlr : il a été responsable de production). Moi, c’était bien différent. À la fin de ma carrière de joueur, je me suis posé la question de retrouver la chimie. Carlo Willm, dont j’avais été le coéquipier à Strasbourg, m’a alors proposé la SIG. J’ai eu la chance de débuter en Pro B. C’était bien pour mon apprentissage.

Les règles ont beaucoup évolué ces dernières années. Ont-elles réellement modifié le basket ?

JLM : C’est resté le même jeu, avec d’autres qualités athlétiques, de vitesse et de détente. Le changement fondamental a été le passage aux 24 secondes en attaque. Là, il a fallu se remettre en question dans la façon d’organiser le jeu.

CM : Tous les scénarios imaginés par les spécialistes et les observateurs ne se sont pas produits. Nous nous sommes vite adaptés en conservant les mêmes principes.

JLM : Regardez, on a reculé la ligne à trois points. Au bout d’une semaine, c’était clair que cela ne changeait rien à la structure du jeu.

Comment faites-vous pour rester au plus haut niveau avec vos différentes équipes ?

JLM : Nous exerçons un métier pas comme un autre, où il n’existe pas de formation continue à proprement parler. Il faut sans cesse regarder à côté, à travers les vidéos. Il faut être créatifs, en tenant compte de nombreux paramètres, comme la gestion des hommes. On apprend à force d’exercer. Au début, j’ai participé à tous les clinics (Ndlr: stages d’entraîneurs) possibles et imaginables. Depuis 1991, j’ai suivi quasiment tous les championnats d’Europe. Je vois du basket en dehors de la saison, j’écoute ce que disent les autres. Cette envie d’apprendre des autres est particulièrement importante dans notre métier. Le meilleur apprentissage est d’apprendre des meilleurs… Je regarde à peu près 250 matches en vidéo par an. Et le travail sur les statistiques est capital. Mon frangin est le numéro un au monde. Les San Antonio Spurs l’ont fait venir dans le cadre du transfert de Ian Mahinmi. Il a montré qu’il était en avance. Il a créé avec notre ami Charles Freudenreich le premier logiciel de stats.

CM : Les Spurs sont des gens formidables. J’ai eu la chance de passer 15 jours chez eux. Ils pensaient être les meilleurs du monde en matière de stats. On fonctionne un peu de la même manière, mais quand on a abordé certains sujets, ils se sont rendu compte qu’ils avaient pas mal de retard. Mais ce sont des gens intelligents. C’est un sujet passionnant. Et j’utilise ma formation scientifique pour être le plus performant possible.

le 13/10/2011 à 05:01 par Recueilli par Marc Wilb

DNA
Basket-ball / Avant Nancy – SIG, samedi (20h)
Une étoile pour le chef

Seul club français engagé en Euroligue cette année, le champion de France nancéien s’est attaché les services de Nicolas Batum durant le lock-out NBA. Avec l’étoile de Portland, le chef lorrain peut briguer une place dans le Top-16 continental.
Au sortir d’une belle saison à Roanne, Pape-Philippe Amagou retrouve le club avec lequel il a été sacré champion de France en 2008. (Photo MaxPPP)

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Au sortir d’une belle saison à Roanne, Pape-Philippe Amagou retrouve le club avec lequel il a été sacré champion de France en 2008. (Photo MaxPPP)

BATUM. – Il faudrait avoir hiberné au cours des deux derniers mois, ou choisi la Terre-Adélie en guise de lieu de villégiature, pour ne pas en avoir entendu parler. Petit rappel, pour la forme, à l’attention des 0,01 % de la population qui l’ignorerait encore, mais Nicolas Batum est de retour en France.

Anticipant le lock-out NBA, l’ailier des TrailBlazers s’est engagé avec Nancy début août afin de disputer l’Euroligue. Cette signature a précédé les retours dans l’Hexagone de Boris Diaw (Bordeaux, Pro B), Pape Sy (Gravelines) et, depuis la semaine dernière, de Tony Parker (Asvel). En attendant celui, désormais imminent, d’Ian Mahinmi au Havre. Un Blazer pionnier ? La chose est plutôt cohérente.
Un recrutement séduisant et un pactole rondelet

DÉBUTS. – Le lieutenant de « TP » lors du dernier Euro a pleinement justifié son statut lors des deux premières rencontres officielles du Sluc. « Batman » a été désigné MVP du « Match des champions » remporté (89-83) contre Chalon s/Saône, compilant 22 points, dont 15 dans le 3 e quart-temps, 9 rebonds et 4 passes pour une évaluation de 30.

À Dijon, vendredi dernier, Nicolas Batum est le seul joueur à être resté quarante minutes sur le parquet – Jean-Luc Monschau a depuis toujours donné beaucoup de temps de jeu à ses postes 3. Le NBA er a une nouvelle fois noirci la feuille avec 17 pts, 5 rbds, 6 pd et 20 d’évaluation. L’étoile de Portland brille déjà de mille feux.

OSSATURE. – Pour défendre son titre, le champion de France a conservé plusieurs de ses cadres, dont John Linehan, auteur du panier décisif en finale contre Cholet, Victor Samnick ou encore Akin Akingbala – 32 d’évaluation lors de la victoire nancéienne (70-76) sur le parquet de la JDA. Kenny Grant, l’une des bonnes pioches de la saison dernière, et Moussa Badiane ont également rempilé.

RECRUES. – La venue de Nicolas Batum a forcément éclipsé les autres mouvements de l’intersaison du côté de Jean-Weille. Et pourtant, le Sluc a opéré un recrutement pour le moins séduisant. Pape-Philippe Amagou reste sur une année très accomplie à Roanne, qui lui a valu de monter sur la troisième marche du podium lors de l’élection du MVP français, et retrouve le club avec lequel il a été sacré en 2008.

Adrien Moerman sort de sa meilleure saison en Pro A (8,8 pts, 5,2 rbds et 9,4 d’évaluation à Orléans) et vient étoffer une raquette qui aura à nouveau fière allure. Enfin, Jamal Schuler a tout de même terminé septième scoreur de l’élite (16,03 pts de moyenne) avec Vichy en 2010/11.

EUROLIGUE. – Les « Couguars » débuteront leur campagne d’Euroligue, mercredi prochain, à Cantu, sur le parquet du vice-champion d’Italie. John Linehan et sa bande ont été versés dans la poule A, celle de l’Olympiakos et Vitoria, quarts de finaliste de la compétition l’an dernier, et du Fenerbahce. Le dernier ticket pour le Top-16 devrait donc se jouer entre le Sluc, Cantu et Bilbao, finaliste malheureux de la Lega ACB (défait par Barcelone).

DROITS TÉLÉ. – Seul représentant de Pro A en Euroligue cette saison, le Sluc n’aura donc pas à partager le gâteau des droits télé avec un autre club français et percevra, par conséquent, quelque 700 000 euros au final. Fort de ce pactole rondelet, les dirigeants lorrains songent à recruter un joueur supplémentaire. Les noms de Mickaël Gelabale, Ronny Turiaf et… Ian Mahinmi – décidément très convoité – ont circulé, pour être aussitôt démentis.
Rhinite pour Ricardo, fracture pour Acker

INFIRMERIE. – À Nancy, Abdelkader Sylla manquera encore à l’appel durant cinq semaines. Le jeune intérieur seychellois a été victime d’une fracture à la main à l’avant-veille du « Match des champions ».

Rien de grave à déplorer dans le camp alsacien. Ricardo Greer est soigné pour une rhinite, mais s’entraîne normalement. Inscrit sur la feuille de match samedi contre Cholet, mais non entré en jeu, l’espoir David Acker s’est, en revanche, vu diagnostiquer une fracture de fatigue du tibia gauche en début de semaine. Il sera absent entre six et huit semaines.

DÉPLACEMENT. – « Le Stork Team » affrète un bus pour Nancy. L’an dernier, on s’en souvient, ce sont les joueurs de la SIG qui avaient financé le déplacement de leurs supporters en Lorraine pour se faire pardonner l’humiliante défaite concédée à Orléans.

Cette fois, il appartiendra aux fans de mettre la main à la poche. Le tarif de 22 €, qui comprend le trajet en bus et le billet d’entrée à Gentilly, n’en reste pas moins très compétitif. Renseignements auprès de Jacques Walter, ? 06 03 28 01 34.

Les dix dernières minutes du match entre la SIG et le CB, la semaine passée au Rhénus et son parquet... noir. C'est devenu réglementaire ça aussi ? Mais sans sponsor...

Les sifflets strasbourgeois, ça faisait longtemps ^^

14.10.11 à 05h00
Basket-ball - Pro A - SLUC - Strasbourg, demain (20h) SLUC : Et Bambi est devenu Batman…
Au Mans, puis en équipe de France, Nicolas Batum a grandi sous le regard attentif et affectueux de Vincent Collet. L’histoire du « petit Nicolas » racontée par l’entraîneur de Strasbourg.

Nancy. En marge du retentissement national qu’à eu le parcours des Bleus à l’Euro, la médaille d’argent a comblé un petit vide dans l’album aux souvenirs communs de Vincent Collet et Nicolas Batum. En Lituanie, le Haut Normand (le sélectionneur) et le Bas Normand (le joueur) ont enfin gagné quelque chose ensemble (1). Anecdotique ? Pas complètement, pour ces deux figures du basket tricolore qui se sont croisées pour la première fois en 2003, lorsque le « petit » Nicolas a posé son baluchon au centre de formation du Mans dirigé par Philippe Desnos, resté lui aussi très proche de « Batman ».

« Il n’avait pas seize ans quand il est arrivé », se souvient Vincent Collet, alors coach du MSB, « oui, notre relation va un peu au-delà de la relation professionnelle. Son côté attachant y contribue et notre aventure à l’Euro a encore accru notre complicité. En tout cas, quand je le sélectionne en équipe de France, je ne pense pas que l’on puisse m’accuser de faire du favoritisme… ».

A la veille d’affronter pour la première fois celui qu’il a lancé dans le grand bain il y a maintenant six ans, Vincent Collet jette un coup d’œil affectueux dans le rétroviseur de la carrière de Nicolas Batum.
« Bambi » s’installe au Mans

« Lorsqu’il était au centre de formation, on l’appelait Bambi. Nicolas était frêle, réservé. Il avait peu de qualités athlétiques, pas de puissance et pas de shoot. Mais il avait d’autres qualités au dessus de la moyenne, une intelligence de jeu, une capacité à être toujours dans les bons espaces. On disait souvent aux jeunes de regarder des matches. Lui regardait déjà tout ». En 2006, Nicolas Batum intégrait le groupe pro à temps plein.
NBA, départ différé

Inscrit à la draft en 2007, le jeune ailier retirera sa candidature au dernier moment, suivant, entre autres, le conseil de Vincent Collet. « Je lui avais dit : ’’c’est d’abord à toi et à maman de faire le choix’’ », précise le sélectionneur national, « ce n’était pas simple pour moi. S’il s’était blessé la saison suivante, je me le serais reproché. Mais je pensais que pour réussir, il avait besoin d’une année supplémentaire en Europe. Comme il a fait le choix de rester, nous avons construit l’équipe autour de lui. Ce choix lui a coûté quelques places à la draft l’année suivante, mais avec le recul, c’était le bon choix… ». Pour l’anecdote, Vincent Collet et Nicolas Batum ont fait leurs adieux à Antarès, main dans la main, en juin 2008, au soir d’une élimination en demi-finale des play-offs contre Roanne. « Ce n’était pas comme ça que nous avions imaginé notre départ », regrette le coach alors en partance pour l’ASVEL.
Un lieutenant médaillé d’argent

« Tony (Parker) est le patron de cette équipe de France et Nicolas a été un magnifique lieutenant. Il a clairement franchi un palier, mais j’ai envie de dire, comme tous les ans. Il est de plus en plus mature, il a pris de l’assurance dans tous les domaines et il a stabilisé son tir. Aujourd’hui, il est l’un des meilleurs ailiers d’Europe. Mon souhait le plus cher, c’est qu’il devienne un jour All Star NBA ».
Nancy pour l’Euroligue

« Je comprends sa décision. La dernière fois qu’il a disputé l’Euroligue avec Le Mans, il n’était pas un joueur dominant. Je sais qu’il veut rejouer l’Euroligue afin de mesurer le chemin parcouru… Mais cela ne m’empêche pas de penser qu’il a commis une maladresse vis-a-vis des dirigeants du Mans. Je lui ai dit : ’’prends ton téléphone et explique leur ton choix. Assume !’’ La décision de jouer l’Euroligue, Christophe Le Bouille (Ndlr : le président du MSB) pouvait l’entendre. Je pense que Nicolas sait qu’il a blessé quelques personnes au Mans et il doit en être un peu gêné ».

Thomas SIMON

(1). En réalité, Vincent Collet et Nicolas Batum ont remporté la Semaine des As avec le MSB, en 2006. Mais contrairement à Alain Koffi, Pape-Philippe Amagou et Yannick Bokolo, Batum était encore espoir et n’avait joué que deux petites minutes en finale (ses deux seules minutes sur l’ensemble du tournoi). Il reste néanmoins le plus jeune joueur à avoir remporté la Semaine des As, à 17 ans et deux mois…

Demain on joue contre une équipe de 8 joueurs dont 2 "papys" qui feront pas le poid face à leur vis à vis

Avec l'effectif du Sluc je m'attend à un match rapide dés le début histoire de les fatiguer au plus vite

Ricardo Greer contre Nicolas Batum ça va être une belle opposition de styles!
En espérant que Nico se fera pas trop enfoncer par le buffle de punta cana.

Et bien moi je suis tout de même prudent pour ce match.

Parce que ce sera le premier match officiel à Gentilly pour cette équipe et ces premières, elles sont toujours un peu tendues.

Alors même si la SIG a battu un Cholet Basket à mille lieues de ce qu'était l'équipe avant l'été, en amical face au SLUC ça n'a pas été si simple que ça. OK Batum n'était pas là, mais ça montre quand même qu'il y a de la qualité dans l'équipe de Collet.

J'attend le duel Linehan Vs Anderson. parce que John a une revanche à prendre sur son premier match assez terne face à Dixon.

infernal le speaker de la SIG! hip hip hip??? hourraaaaaa.....

James a écrit:

Ricardo Greer contre Nicolas Batum ça va être une belle opposition de styles!
En espérant que Nico se fera pas trop enfoncer par le buffle de punta cana.

En attaque je vois plus M'Baye défendre sur Nico le buffle est pas assez vif et va avoir bcp de mal en périphérie

Corpus Christi a écrit:

J'attend le duel Linehan Vs Anderson. parce que John a une revanche à prendre sur son premier match assez terne face à Dixon.

Si c'est pas Nicolas "mononeurone" Maestre qui arbitre ça devrait être moins terne pour John...

JC a écrit:

Les dix dernières minutes du match entre la SIG et le CB, la semaine passée au Rhénus et son parquet... noir. C'est devenu réglementaire ça aussi ? Mais sans sponsor...

On dirait.

Pareil à l'Astroballe.

UN CONTRE UN AVEC… - KENNY GRANT
« LA CONCURRENCE EST UN ATOUT »



Kenny Grant, le promu dijonnais vous a donné du fil à retordre, la semaine dernière (76-70). Soulagé d’avoir remporté le premier match de la saison ?

C’est bien de l’avoir fait. C’était un match télévisé et je pense que beaucoup de monde a regardé. Nous voulions donner une bonne impression. Tout n’a pas été parfait, mais je pense que nous avons fait un bon travail en défense. C’est grâce à la défense que nous parvenons à imposer notre tempo. Mais nous avons également vu ce qu’il fallait corriger et nous sortons d’une bonne semaine d’entraînement.

Une semaine supplémentaire pour intégrer Nicolas Batum…

Oui, mais de toute façon il a un bon « QI » basket. Il n’y a pas besoin de lui expliquer quarante-six fois la même chose. Il a très vite appris.

Le premier match à domicile est toujours un moment particulier. Le fait d’avoir déjà disputé le match des champions à Gentilly vous soulage-t-il d’un peu de pression ?

Oui, sans doute. La banderole du titre de champion de France a déjà été inaugurée et ce ne sera pas le premier match de Nicolas (Batum) à Nancy… Mais j’ai cru comprendre qu’il y allait avoir une grosse ambiance et beaucoup de monde. Entre Strasbourg et Nancy, il y a toujours une petite rivalité sympa parce que les villes sont relativement proches l’une de l’autre. Et puis c’est le retour de Ricardo (Greer). C’est un peu spécial.

Que vous inspire cette équipe strasbourgeoise ?

C’est une équipe complète, qui aime courir et jouer en première intention. Lorsque nous les avions rencontrés en match amical, ils avaient eu des problèmes de fautes. On ne s’attend pas à ce que ce soit facile.

Avec les arrivées de Pape-Philippe Amagou et Jamal Shuler, le SLUC a densifié ses lignes arrières. Comment vivez-vous la concurrence ?

La saison est longue, avec beaucoup de matches qui vont s’enchaîner à partir de maintenant. Si on veut avoir une équipe compétitive, il est nécessaire que les postes soient doublés. Avoir quatre joueurs pour deux postes, c’est un atout, pas un inconvénient. Et si un jour un joueur est en réussite, il faut le laisser sur le terrain… Sur un plan personnel, la concurrence incite à travailler pour progresser. Nous devons être prêts lorsqu’on nous appelle.

Propos recueillis par T. S.

LA SOIRÉE DES RETROUVAILLES

Le derby de l’Est, c’est l’assurance d’un match pas comme les autres. Nicolas Batum et Pape Amagou vont retrouver Vincent Collet, Ricardo Greer et Max Zianveni… à Gentilly. A quatre jours de son entrée en Euroligue, le SLUC doit engranger de la confiance.



Nancy. Ce bon vieux rendez-vous du 15 octobre avec la Pro A, ils ne l’attendaient plus les amoureux du SLUC. Depuis dix-huit semaines, depuis ce 11 juin béni, ils comptent les jours comme une jeune recrue avant sa première « perm’» pour retrouver enfin cette fièvre du samedi soir à Gentilly, palace aujourd’hui rafraichi par quelques coups de pinceaux mais orné, on l’espère, de deux nouveaux fanions : champion de France et Champion des Champions 2011.

Le premier, symbole d’une couronne nationale, claque déjà au vent des futurs exploits du SLUC, on espère que le second ne sera pas oublié comme en 2008. Alain Béral, le président de la LNB, l’a répété haut et fort il y a quinze jours à Nancy : « Champion des Champions, c’est un titre ».

Heureusement, les Bleus de Vincent Collet ont eu le bon goût de nous régaler devant notre poste de télévision pendant l’Euro et soulager ainsi nos gosiers assoiffés après de longues semaines à traverser le désert du calendrier. Sûr que pendant les grandes vacances, le « lay-up main gauche » historique de Linehan est passé en boucle à la télé des plus acharnés.

Sûr aussi que Gentilly qui sera plein, après avoir fêté Nicolas Batum lors du Match des Champions, attend Vincent Collet, l’entraîneur de l’équipe de France, pour lui rendre un juste hommage.

On espérait tous que l’expert du MSB, injustement lâché par Villeurbanne, rebondirait avec son équipe de France. Il l’a remarquablement fait, réussissant sans pour autant faire de la politique à… rassembler ses joueurs, qu’ils s’appellent Parker ou Kahudi autour d’un seul et même objectif : les Jeux Olympiques. Tout le basket lorrain sera derrière Vincent, Tony, Nicolas et les autres à Londres en juillet prochain.

A QUATRE JOURS DE CANTU
Mais pas besoin de préciser aussi à Vincent Collet, l’entraîneur de Strasbourg, que le public nancéien va vite revenir à ses premières amours. Son SLUC qui doit trouver sa vitesse de croisière, la fluidité de son collectif alors que le premier voyage européen à Cantu mercredi prochain pour l’ouverture de la prestigieuse Euroligue, hante déjà les esprits.

On a vu vendredi dernier à Dijon, où il faudra d’ailleurs gagner cette année, que le SLUC perdait encore trop de balles, qu’il est sous la menace des fautes de ses joueurs cadres comme Linehan ou Akingbala et que s’il relâche sa pression défensive, il devient vulnérable : « On n’a surtout pas de marge avec la plupart des équipes de Pro A dans un championnat qui se densifie chaque année » insiste Jean-Luc Monschau : « on a pu s’en apercevoir à Dijon. A nous d’être appliqués, d’être défensivement concernés face à une équipe dont on situe le niveau.. La SIG vient de battre Cholet. Le duo MBaye-Greer, c’est excellent et les Américains Oliver, Harper et surtout Anderson donnent à Strasbourg un équilibre incontestable. On se souvient qu’en match de préparation à Gentilly, on avait souffert. Et encore, Ricardo avait joué en… marchant. Ce soir, on aura à faire à un autre Ricardo Greer. Quant à Max (Zianveni), il sera sans doute très motivé de revenir à Gentilly. Si on défend, si on se fait respecter au rebond, on pourra courir. Sinon… ».

Au SLUC d’être performant, de bien rentrer dans le match comme devant Chalon, d’appuyer où ça fait mal notamment à l’intérieur avec un Akingbala qui est revenu à Nancy après les vacances, plus affûté que jamais : « Il se pourrait bien que la SIG passe alors en zone » notait au passage Jean-Luc Monschau qui s’apprête à livrer un match dans le match à Vincent Collet. Tempête sous deux crânes…

Si c’est le cas, les shooteurs lorrains devront passer à l’action. Et dans ce secteur avec Batum, Amagou, Grant, Shuler et Moerman, le SLUC a du monde sur le pas de tir à trois coups…

Gilles GAIHIER

Espoirs : SLUC (4 e, 2 pts) — Strasbourg (3 e, 2 pts) aujourd’hui 17h15.

DNA du 15/10/2011
Pro A / Le derby Nancy – SIG, ce soir (20h)
Toujours plus copieux
Rassérénée par son succès (77-74) face au vice-champion de France choletais samedi dernier, la SIG défie, ce soir, le champion de France nancéien sur ses terres. Le clasico alsaco-lorrain s’envisage avec gourmandise.
C’est saumon fumé sur lit de caviar pour les basketteurs strasbourgeois en ce début de saison. La mise en bouche, servie samedi dernier, était déjà somptueuse. Le plat de résistance, ce soir, s’annonce plus copieux encore.

Une semaine donc après avoir fait trébucher le dauphin choletais au Rhenus, la SIG rend visite ce soir au potentat nancéien pour une énième déclinaison du toujours très attendu derby de l’Est. Et Vincent Collet mesure toute l’ampleur de la tâche. « On change encore de catégorie. La marche est très haute, c’est évident. »

« Ils peuvent nous battre dix-neuf fois sur vingt. A nous de faire le vingtième match »
Le coach strasbourgeois n’accorde pas plus d’importance que ça aux titres ronflants dont peuvent se prévaloir les deux premiers adversaires de sa troupe. « Champion, vice-champion, tout ça date de la saison dernière. » Il est, en revanche, beaucoup plus sensible à l’état de forme du cador lorrain. « Nancy a été la meilleure équipe de la pré-saison, a battu les autres avec des écarts conséquents. »

À Gentilly, mi-septembre, la SIG, elle, avait limité les dégâts et s’en était tirée avec une défaite honorable (78-68). C’était sans Vincent Collet côté strasbourgeois. Sans Nicolas Batum aussi côté nancéien, les deux hommes faisant alors cause commune à l’occasion du championnat d’Europe en Lituanie.

Même lorsqu’ils réalisent un match moyen, comme ce fut le cas à Dijon (70-76) pour le lever de rideau en Pro A, les Couguar s ont « de la marge », relève coach Collet. Et dans ces conditions, Akin Akingbala et ses partenaires s’avanceront en favoris, ce soir, sur leur parquet.

Les Strasbourgeois entendent cependant jouer crânement leur chance, aussi minime soit-elle. « Il y a trente étapes dans la saison et il ne faut en négliger aucune. Alors, oui, ils peuvent nous battre dix-neuf fois sur vingt. A nous de faire le vingtième match, indique le stratège maison. Dans nos têtes, on est préparé à ça ».

Aymeric Jeanneau veut aussi croire que l’exploit est possible. « Tous les matches, tu les disputes pour faire un truc. Tu en prends une “lourde“ si tu n’es pas convaincu de ça » , indique le capitaine alsacien, qui abonde dans le sens de son coach lorsqu’il ajoute : « Mais bon Nancy, ce n’est pas Cholet… ».

S’il ne leur a pas fait perdre le sens des réalités – le souvenir de la saison passée, débutée par deux coups d’éclat, contre Roanne et l’Asvel, est aussi de nature à tempérer les ardeurs –, le succès (77-74) décroché au bout du suspense contre « CB » autorise les Alsaciens à nourrir quelques ambitions pour le clasico. « Il vaut mieux y aller avec de la confiance, que sans, reprend Vincent Collet. On en a engrangé la semaine dernière et, en plus, on a bien travaillé à l’entraînement. L’équipe a confirmé son engagement et son sérieux. Il est important d’essayer de rester dans la même dynamique ».

Certains paramètres non-maîtrisables peuvent aussi influer sur le déroulement des événements. A cinq jours de l’entrée en lice du Sluc en Euroligue, à Cantu, « certains joueurs, inconsciemment, pourraient être tentés de se protéger », dit Vincent Collet. Le constat est toutefois à double tranchant. « Ils peuvent aussi chercher à se rassurer. »

« Ce sera une expérience enrichissante »
En limitant l’agressivité de Pape-Philippe Amagou, Jamal Schuler et consorts vers le cercle, en soignant le repli défensif et en tenant le rebond – « C’est une équipe gargantuesque au rebond offensif », expose le coach –, la SIG se donnera en tout cas les moyens de chahuter, à nouveau, la hiérarchie.

« Je ne sais pas si on est capable d’y parvenir, conclut Vincent Collet, mais pour ma jeune équipe, ce sera une expérience enrichissante. On n’est pas prêt d’en avoir fini avec notre calendrier infernal, alors il faut que l’on fasse des perfs. Ce match-là est intéressant parce que l’on peut faire une très grosse perf ».

La perspective a de quoi aiguiser un peu plus les appétits.

L'Alsace du 15/10/2011

Après sa victoire face à Cholet samedi dernier lors de l’ouverture de la Pro A, la SIG se déplace sans pression, mais avec l’envie de faire un coup, ce soir à 20 h, sur le parquet du SLUC Nancy, champion de France en titre.

Il ne faut pas se mentir. Miser sur un succès de la SIG ce soir à Nancy est un pari un peu fou. Championne de France en titre, et seul pensionnaire français en Euroligue, la formation lorraine est aujourd’hui la meilleure de l’hexagone. Entre la malice et l’expérience de John Linehan, la classe de Nicolas Batum le vice-champion d’Europe tricolore venu de Portland le temps du lock-out de la NBA (voir l’encadré), l’efficacité du shooteur Jamal Schuler, la puissance du duo Akin Akingbala - Victor Samnick dans la raquette ou encore la polyvalence du précieux Adrien Moerman, l’équipe entraînée par le Mulhousien Jean-Luc Mon-schau a fière allure. Et surtout des allures de grand favori à sa propre succession.

Forts de leur coup d’éclat contre le vice-champion de France choletais le week-end dernier au Rhénus lors du premier match de la saison (une victoire 77-74), les Strasbourgeois ont bien conscience de la complexité de ce court déplacement en terre lorraine. « Je pense que c’est encore une autre catégorie et que la marche est très haute pour nous, lance Vincent Collet, le coach alsacien. Surtout avec ce qu’a montré Nancy lors des matches amicaux. Même si leur entame à Dijon la semaine dernière n’a pas été extraordinaire. Sans faire un grand match, ils ont quand même été capables de s’en sortir (ndlr : un succès 70-76). »

Pas question toutefois de ne pas jouer leur chance à fond. Sans confiance, ni crainte excessive. « Dans ce championnat, il y a 30 étapes et elles sont toutes importantes, ajoute le sélectionneur national avant cette 2 e journée de Pro A. Il ne faut rien négliger et y aller avec abnégation et confiance. Ils sont plus forts que nous et on se prépare à cela dans nos têtes. Comme le groupe a très bien travaillé cette semaine à l’entraînement, on est forcément au moins aussi bien que samedi dernier. »

« Une expérience enrichissante »
Ce soir, sur les coups de 20 h, les Strasbourgeois devront en tout cas se donner à fond pour tenter de mettre des bâtons dans les roues nancéiennes. En gardant l’état d’esprit affiché (une grande combativité et une envie de ne jamais rien lâcher) face à Cholet, les coéquipiers de Ricardo Greer auront alors les moyens de créer un nouvel exploit. « Quand on joue contre une équipe plus forte, il faut l’empêcher d’être au maximum, explique Vincent Collet qui espère que les Lorrains auront la tête à leur premier match en Euroligue mercredi prochain à Cantú en Italie. Cela passe par un bon repli, par limiter leur agressivité vers le cercle et par arriver à les contenir aux rebonds car ils sont gargantuesques dans ce domaine. Cela fait beaucoup de choses et je ne sais pas si nous sommes capables d’y parvenir. Pour mes jeunes, ça va être une expérience enrichissante et un bon test. En plus d’une grosse performance, ça serait le lancement idéal si on pouvait gagner. Mais c’est plus facile de parler que de le faire. » Sans la moindre pression, les Alsaciens semblent en tout cas prêts à relever le pari et à faire mentir les pronostics.

NANCY - SIG, au Palais des sports Jean Weille de Nancy à 20 h.

Nancy : 4. Pourchot, 5. Akingbala, 6. Grant, 7. Badiane, 8. Shuler, 10. Thalien, 11. Linehan, 13. Samnick, 14. Pinda, 15. Batum, 17. Amagou, 18. Moerman. Entraîneur : Jean-Luc Monschau assisté de Cédric Heitz.

SIG : 4. Oliver, 5. Harper, 6. Zianveni, 7. M’Baye, 8. Toupane, 9. Jeanneau, 10. Invernizzi, 12. Allen, 14. R.Greer, 15. Anderson. Entraîneur : Vincent Collet assisté de Pierre Tavano et Olivier Weissler.

le 15/10/2011 à 05:00 par Olivier Arnal

Il serait possible d'avoir un live des qu'il sera dispo

Merci beaucoup d'avance

Gros 1er test ce soir , aller go go SLUC

ben théoriquement le live lnb...si il fonctionne .... et pour l'instant à 20h04 c'est le seul qui ne fonctionne pas....

ba comme d'hab, le seul lien qui passe pas c le notre

il n'y aurait pas un lien svp

fait un effort les gars, site de la lnb et cliquez sur le score
http://www.lnb.fr/

apparemment la rencontre a débutée en retard...maintenant il y a un lien...qui ne fonctionne pas pour l'instant....sans commentaires.....

Oui mais avec l iphone on peut pas allez sur le lien !!