[ProA - J22] SLUC Nancy bat ASVEL L.-V., 71-74 (36-35)

Le droit d'y croire



Porté par une belle dynamique (sept succès lors des huit dernières journées), le SLUC Nancy n'est plus qu'à un point du Top 2. Et dire qu'il paraissait inaccessible il y a encore quelques semaines...


VILLEURBANNE (De notre envoyé spécial)._ Il faudra s'y habituer. A mesure que la fin du championnat se rapproche, les équipes font et refont leurs comptes en ayant le regard braqué sur le classement. Pendant que l'ASVEL voyait le train des play-offs s'éloigner davantage et que Vincent Collet calculait en conférence de presse qu'il faudrait au club rhodanien six ou sept succès lors des huit derniers matches pour rentrer dans le grand huit, le SLUC Nancy pouvait se pencher sur de bien plus alléchantes perspectives. En s'imposant avec maîtrise et sang-froid dans les dernières minutes sur le terrain villeurbannais, Nancy a décroché deux points d'autant plus précieux que Le Mans s'est fait battre dans sa salle par Poitiers vendredi et que le lendemain, Cholet a calé dans les ultimes secondes face à Gravelines à la Meilleraie.
Conséquence ? Voici le SLUC revenu à un point, un tout petit point des Choletais et à deux des Manceaux. En clair, le Top deux n'a jamais été aussi proche... « C'est vrai que c'est possible de l'atteindre» admettait Stephen Brun, «mais il ne faut pas se focaliser là-dessus et trop regarder le classement. Jouons les matches et on fera les comptes à la fin. Ce n'est pas une obsession ».

Quatre points de retard à mi-parcours
Peut-être parce que le déroulement du championnat avait pu laisser croire il y a quelques semaines que cette place dans les deux premiers, synonyme davantage du terrain pour les belles éventuelles des quarts et demies, n'était quasiment plus accessible. A mi-saison, Nancy accusait quatre victoires de retard sur le duo de tête qui ne s'était incliné que deux fois. Pas rédhibitoire, mais presque...
Depuis, Le Mans s'est pourtant incliné trois fois et Cholet quatre pendant que les Nancéiens surfaient sur une belle dynamique. Sur les huit dernières journées, ils ne se sont inclinés qu'une seule fois (à Chalon).

« Une première étape de montagne »
Un train d'enfer qui leur a permis de rogner leur retard sans doute plus vite qu'on aurait pu le croire et de se relancer dans la course au Top deux. « C'est notre objectif », admettait Ricardo Greer à la sortie des vestiaires alors qu'un peu plus loin, Marcus Slaughter évoquait même la... première place. Le signe que cette équipe a confiance en ses moyens et en sa capacité à finir fort la saison régulière. Même si Jean-Luc Monschau, fidèle à ses habitudes, se faisait fort de tempérer tout excès d'enthousiasme. «Vous me parlez de Top deux, mais on peut aussi « manger » du Top sept », coupait le coach nancéien en ne posant pas seulement son regard vers le haut. Après tout, Nancy n'a qu'un succès de retard sur le deuxième, mais un d'avance sur le sixième... « Ce serait très prétentieux de dire qu'on est en position de viser telle ou telle place» reprenait le technicien, «aujourd'hui (lire samedi), c'était une première étape de montagne mais on n'aura aucun match facile jusqu'à la fin de saison ». Avec des déplacements à... Cholet, Roanne, Orléans et Poitiers et les réceptions de Hyères-Toulon (dès samedi), Vichy, Dijon (qui devrait jouer une de ses dernières cartes pour le maintien...) et Gravelines, le SLUC Nancy devra être costaud pour finir avec le dossard un ou deux. Mais il a au moins le droit d'y croire. Beaucoup plus qu'il y a quelques semaines...

On a aimé
L'entame de match du SLUC. Auteur d'un départ canon (+11 à la 9e minute), Nancy s'est placé sur les bons rails d'entrée.
Le faible nombre de balles perdues côté nancéien. Avec dix «turnovers», le SLUC Nancy a égalé sa meilleure performance dans ce domaine cette saison, performance qu'il avait réalisé deux fois face à Paris-Levallois.
Constater que le match s'est déroulé dans un excellent esprit.
Malgré les antagonismes et les tensions entre les deux clubs, il n'y a eu aucun mauvais geste, aucun propos acide des deux côtés.

On n'a pas aimé
Que le SLUC souffre autant face à Ali Traoré. L'intérieur villeurbannais a littéralement martyrisé les Nancéiens et affolé le compteur points (34).
Voir Marcus Slaughter se tordre de douleur sur le parquet dans le troisième quart-temps sur une action anodine. On a craint que l'intérieur américain se soit blessé. Heureusement, il est revenu sur le parquet au début du dernier quart. Ouf !
Le match décevant de Steed Tchicamboud en terme d'adresse. Le meneur nancéien a dû se contenter d'un médiocre 3/12 aux shoots et a pris deux ou trois tirs longue distance qui ne s'imposaient pas.


Anthony GUILLE




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LE CHIFFRE 44
Roanne a été sans pitié samedi pour la lanterne rouge dijonnaise, balayée de 44 pts à la Halle-Vacheresse (105-61). Un écart énorme qui aurait pu être plus élevé encore si la Chorale, qui menait de 43 pts après trois quart-temps, n'avait pas levé un peu le pied. Mais il s'agit tout de même du plus gros écart enregistré depuis le début de saison. Le précédent record était détenu par Orléans qui avait dynamité Rouen 104-61 lors de la 10e journée.

POINTS
1. Obasohan (Hyères-Toulon) 20,8 ; 2. Spencer (Le Mans) 18,2 ; 3. Vassallo (Paris-Levallois) 16,9 ; 4. Roberson (Strasbourg) 16,8 ; 5. Banks (Orléans) 16,6 ; 6. Chatfield (Rouen) 16,1 ; 7. R. Greer (SLUC) 15,2 ; 8. Traoré (ASVEL) 15,1 ; 9. Terrell (Hyères-Toulon) 15 ; 10. Woodside (Gravelines) 14,9. Le carton de la journée : Traoré (ASVEL) 34 pts.

Passes
1. Reid (Vichy) 7,6 ; 2. R. Greer (SLUC) 6,3 ; 3. Pierce (Hyères-Toulon) 5,5 ; 4. Sciarra (Orléans) 5,1 ; 5. Heurtel (Strasbourg) 5 ; 6. Tchicamboud (SLUC) 4,9 ; 7. Woodside (Gravelines) 4,9 ; 8. Gomez (Poitiers) 4,4 ; 9. Wright (Le Mans) 4,2 ; 10. Pellin (Roanne) 4.
La distribution de la journée : Reid (Vichy) 11.

Rebonds
1. Sene (Hyères-Toulon) 12,3 ; 2. Issa (Vichy) 11,2 ; 3. Falker (Cholet) 8,9 ; 4. Nsonwu-Amadi (Roanne) 8,6 ; 5. R. Greer (SLUC) 8,4 ; 6. Edwards (Gravelines) 7,9 ; 7. Terrell (Hyères-Toulon) 7,3 ; 8. Akpomedah (Gravelines) 7,2 ; 9. Akingbala (SLUC) et Krupalija (Dijon) 6,7.
La cueillette de la journée : Jones (Le Havre) 12.

Evaluation
1. Sene (Hyères-Toulon) 21,7 ; 2. R. Greer (SLUC) 21,3 ; 3. Issa (Vichy) 20,8 ; 4. Edwards (Gravelines) 18,3 ; 5. Spencer (Le Mans) 17,7 ; 6. Nsonwu-Amadi (Roanne) 17,5 ; 7. Terrell (Hyères-Toulon) 17,1 ; 8. Schilb (Chalon) 16,9 ; 9. Slaughter (SLUC) 16,8 ; 10. Darden (Strasbourg) 16,3.
Le total de la journée : Akpomedah (Gravelines) 34.

La prochaine journée
Vendredi 19 mars : Gravelines -Vichy (20h30, en direct sur Sport +).
Samedi 20 mars : Le Mans - ASVEL (18h15, en direct sur Sport +), Poitiers - Cholet (19h), Paris-Levallois - Rouen, SLUC Nancy - Hyères-Toulon, Strasbourg - Roanne, Orléans - Dijon, Chalon - Le Havre (20h).

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