[ProA - J1] SLUC Nancy 76 (37) - (34) 73 ASVEL L.-V.

Le cinq majeur

ou les points forts du champion de France...

Le public. Gentilly en fusion, c'est quelque chose. Plus de 6000 places (seul Pau-Orthez a plus vaste) pour une ambiance parfois très chaude, voire brûlante ! Le soutien populaire ne laisse pas planer le moindre doute. Si la moyenne des spectateurs, la saison dernière, a baissé (moins de 5000) pour devenir la troisième de France, celle de 2008-2009 risque d'exploser. Jamais, avec la prestigieuse Euroligue, le nombre d'abonnés n'a été aussi élevé. L'argent. Le nerf de la guerre pour le club lorrain. Cela ne sert plus à rien de se masquer la vérité. Avec la manne européenne et la venue de nouveaux partenaires, Nancy carbure avec un budget de 5 millions d'euros. Le premier de France. Le Sluc, c'est aussi une équipe qui possède le joueur le plus payé du championnat (Ricardo Greer). D'ailleurs, dans l'effectif du champion de France, on a du mal, à part le presque vétéran Cyril Julian, de trouver trace d'un joueur formé sur les parquets régionaux. Ricardo Greer. Le capitaine fait la pluie et le beau temps. Quand Ricardo Greer va, tout va. Le départ de Salyers (MVP avec Roanne) le place sur la première marche. 16 points de moyenne, 6,2 rebonds, 54,3% aux tirs, des tâches défensives, des passes décisives à gogo (4,66; le meilleur de l'équipe), le Dominicain lutte 35 minutes sur 40. Indispensable Ricardo ! Monschau-Fra. Rarement un entraîneur et un président ont affiché autant d'unité. Un duo complémentaire, travailleur, secret. Christian Fra a une confiance aveugle (nouveau bail de trois ans) en Jean-Luc Monschau dont l'autorité, parfois, a été remise en cause. Mais sans cesse, Christian Fra l'a maintenu avec vigueur avec les résultats que l'on sait. Le côté familial de l'un, l'hyper professionnalisme de l'autre, la volonté et l'expérience des deux... Le recrutement. Le Sluc n'a pas rigolé, au cours de l'été. C'est évidemment le plus beau recrutement du championnat avec l'arrivée de deux internationaux : un ancien encore vert (Michel Morandais) et un nouveau (Steed Tchicamboud qui est aussi le 5e marqueur français de la saison dernière). Ajoutez les Américains habitués à l'Hexagone : le Villeurbannais Wilson et le meneur havrais Cox (le plus gros temps de jeu 12007-2008). Ces gaillards US sont tout bonnement les 4 et 9e scoreurs de l'élite. Un carré d'as, non ?

A. T.

Republicain lorrain

Vincent Collet : « Les mêmes... »

Les nouveaux entraîneurs de Villeurbanne et Gravelines donnent leur avis sur le championnat de France. Place aux pronostics avec Vincent Collet et Christian Monschau.

Longtemps au Mans, Vincent Collet a fait le grand saut, passant chez le club le mieux structuré, Lyon-Villeurbanne. « On ne pouvait rêver mieux. C'était le moment ou jamais de prendre cette décision. ». Première réflexion du mentor rhodanien : « Le championnat sera meilleur. Le niveau de jeu augmentera avec les diverses recrues. Nous aurons de moins en moins d'équipes dites faibles. Donc, les surprises seront largement possibles. Les favoris auront à faire valoir leur profondeur de banc. »Alors, quelles formations aux avant-postes ? « Les mêmes, enfin, presque. Les deux équipes d'Euroligue, Nancy et Le Mans, ont une longueur d'avance. » Mais laquelle des deux ? « Ce sera plus serré qu'on ne le pense. Et il ne faudra pas sous-estimer Le Mans .» Quand l'ancien coach de la Sarthe vibre encore pour ses amis quittés : « A la place de Nancy, je me méfierais de ce jeune débutant (JD Jackson), je le connais un peu... (C'était son assistant). Le Mans peut montrer de belles choses. C'est même la plus belle équipe de ces dernières années. Jamais, je n'ai eu un tel effectif entre les mains. Il y a énormément de talents. »Pour Vincent Collet, la surprise pourrait venir de Philippe Hervé et d'Orléans : « Une très bonne préparation. Un adversaire qui sera dangereux, vraiment. Une construction équilibrée .» De Colo, MVP 2008 et Cholet ont aussi les faveurs du coach lyonnais ainsi que le Chalon de Greg Beugnot. « Faut-il suivre Vincent Collet quand il parle chaleureusement de "Dijon" ? Attention, un super Américain, du beau basket...» En revanche, Roanne n'appartient pas à ses soucis majeurs. « Seulement, ça peut changer, l'ossature sera sans doute modifiée.» Ni les outsiders de la saison précédente, à savoir Le Havre et Hyères-Toulon. Villeurbanne au fait ? « Faut voir, nous sommes en retard, l'équilibre collectif est loin d'être atteint. Heureusement, les joueurs travaillent super bien. Le groupe est sympa. On se mêlera à la lutte progressivement à condition de ne pas trop rater le départ. Je répète : pour le moment, l'Asvel se situe loin de Nancy et du Mans.» Christian Monschau, le frère de qui vous savez (de Jean-Luc le coach nancéien), s'avance moins... Mais le nouveau patron de Gravelines adopte d'emblée la même philosophie : « La valeur du championnat sera rehaussée. Sans le moindre doute. Pour établir des pronostics, c'est quasiment impossible. Le renouvellement est tel dans chaque club qu'il est délicat d'évaluer les forces des uns et des autres sachant que Gravelines, par exemple, n'a rencontré que des adversaires étrangers en préparation ! Nous sommes dans l'inconnu avec des joueurs qui ont tardivement intégré l'effectif. » Pas de favoris alors ? « Non, on ne peut que s'appuyer sur le classement aléatoire des budgets pour se faire une petite idée. » Bon, dans ce cas, Nancy se classerait devant Le Mans, Villeurbanne. Les Nordistes obtiendraient même un rang d'honneur...

A. T.

Republicain lorrain

Merci bacou !
Quelque chose me dit que les réflexions sur la série préférée de la maman de Steed vont fuser

Merci Bacou!

Je sens que ça va être une très belle saison! :cheers:

JC a écrit:

Je ne sais pas si cela a été présenté hier, mais il y aura une légère surprise pour cette nouvelle saison.

Cette surprise ne serait elle pas : un nouveau maillot? Certes avec un nouveau partenaire principal mais surtout une nouvelle coupe et la disparition de la couleur noire sur le maillot domicile.
On peut le voir en page central du supplément de l'EST REPUBLICAIN de mardi (photo de l'équipe)

Alphonse BROWN a écrit:

JC a écrit:

Je ne sais pas si cela a été présenté hier, mais il y aura une légère surprise pour cette nouvelle saison.

Cette surprise ne serait elle pas : un nouveau maillot? Certes avec un nouveau partenaire principal mais surtout une nouvelle coupe et la disparition de la couleur noire sur le maillot domicile.
On peut le voir en page central du supplément de l'EST REPUBLICAIN de mardi (photo de l'équipe)

Bien vu

Il est mieux coupé, effectivement.

Et avec un zoli point jaune aussi non ?

A-Sir a écrit:

Et avec un zoli point jaune aussi non ?

Oui, mais comme le maillot a été "allégé" au niveau des bandes rouges et noires, les sponsors ne choquent pas trop.

Bien vu , JC , pour tes 2 bannières

JC a écrit:

A-Sir a écrit:

Et avec un zoli point jaune aussi non ?

Oui, mais comme le maillot a été "allégé" au niveau des bandes rouges et noires, les sponsors ne choquent pas trop.

Vous aimez encore assez bien causer chiffons !

maki kata a écrit:

JC a écrit:

A-Sir a écrit:

Et avec un zoli point jaune aussi non ?

Oui, mais comme le maillot a été "allégé" au niveau des bandes rouges et noires, les sponsors ne choquent pas trop.

Vous aimez encore assez bien causer chiffons !

Vas-y, lance un sujet...

Dans le genre "Déco", une autre nouveauté sera dévoilée lors du match de demain

Valerie Damidot remplace Marco ?

Theseus a écrit:

Dans le genre "Déco", une autre nouveauté sera dévoilée lors du match de demain

Le parquet en rouge et noir ?
Des publicités sur écrans LCD ?
Des sièges chauffants ?

Theseus a écrit:

Dans le genre "Déco", une autre nouveauté sera dévoilée lors du match de demain

Bah, vas-y, fais péter
Le trophée en vitrine, ça serait bien classe

H- 24 car sent bon la reprise

Theseus a écrit:

Dans le genre "Déco", une autre nouveauté sera dévoilée lors du match de demain

TJ parker sera à Gentilly ?

ou tony!!!!

JC a écrit:

Theseus a écrit:

Dans le genre "Déco", une autre nouveauté sera dévoilée lors du match de demain

Le parquet en rouge et noir ?
Des publicités sur écrans LCD ?
Des sièges chauffants ?

j'opte pour la deuxieme réponse ( enfin si les monteurs ont le temps de finir le boulot )

Merci Fabask

pourquoi c'est ça??

parce que si c'est ça, ben vla comme c'est génial

C'est pas vrai genre comme au States ? Faudra me dire ca demain soir je ne peut malheureusement pas aller au match

Le champion de France et le vainqueur de la coupe lancent la saison ce soir à Gentilly. Le SLUC Nancy a les faveurs des pronostics contre Villeurbanne.
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La saison n'a pas encore sonné ses trois coups mais le SLUC fait déjà l'unanimité. Tous les observateurs de Pro A s'accordent aujourd'hui à hisser le champion de France au rang du prétendant le plus sérieux à sa succession. Cette étiquette risque de démanger Jean-Luc Monschau et son éternelle prudence mais les faits sont têtus : le recrutement nancéien est dissuasif. Le club a non seulement réussi à doubler, sinon tripler, tous ses postes mais il a aussi délesté ses futurs adversaires de certains joueurs majeurs : Wilson (Villeurbanne), Tchicamboud (Cholet), Cox (Le Havre). Hormis Le Mans, il est difficile aujourd'hui de trouver un effectif plus impressionnant dans l'Hexagone.

La campagne préparatoire a confirmé cette force de frappe sans égale : dix victoires, trois défaites. Ce bilan gagne d'ailleurs en consistance si l'on considère que le SLUC n'a jamais pu aligner son équipe au complet, du fait des blessures (Jeff, Greer, Samnick, Julian, Morandais.) ou de l'équipe de France (Tchicamboud). En revanche, les méthodes n'ont pas changé. La polyvalence est toujours de mise au sein d'une formation qui possède des intérieurs capables de s'écarter du cercle et des arrières susceptibles de s'en approcher. «Ça fuse de partout », résume Steed Tchicamboud. Nancy a surtout gardé la ligne de conduite qui a forgé son succès : ce jeu rapide initié par une défense carnassière et cette incroyable faculté à embraser une rencontre en surfant sur les temps forts. Le SLUC est une équipe de séries habile à faire le dos rond dans les moments critiques. Il en connaîtra cette saison car les hommes de Monschau seront aussi amenés à découvrir l'Euroligue, l'autre grande nouveauté dans le paysage nancéien.

Envoyer un message

Favori le week-end, le SLUC deviendra alors outsider en semaine lorsqu'il s'agira de se frotter au haut du panier européen.
Pour l'heure, un premier challenge tend les bras au président Fra. Nancy lance en effet la saison de Pro A en accueillant le vainqueur de la coupe de France, Villeurbanne. Le trophée des champions est en jeu. Il ne se refuse pas. Il vient pimenter une reprise dont le SLUC attend énormément : ce soir, il est question d'envoyer un message. Aux supporters attendus en nombre à Gentilly, à la France du basket et à l'ASVEL qui en fut l'un des plus jolis fleurons et prétend à le redevenir. Cette première opposition sera d'ailleurs marquée du sceau des retrouvailles car Nancy a éliminé Villeurbanne en demi-finales quelques mois plus tôt, à l'issue d'un duel époustouflant, et il a remis le couvert la semaine dernière, avec la manière (88-70), aux dépens d'une formation amoindrie.
Sans doute est-ce le bon moment pour croiser les Lyonnais puisque Sy est d'ores et déjà forfait (épaule) et Troutman (adducteurs), Jeanneau (hanche) et Foirest (cheville) convalescents. «Il n'y a jamais de bons moments pour jouer l'ASVEL, prévient toutefois Tchicamboud. Dans les grandes équipes, il y a toujours un joueur capable de prendre le relais pour compenser les absences.» Monschau appréciera la mise en garde. Etre favori n'empêche pas de rester prudent.

Christian JOUGLEUX.

Republicain lorrain

Pro A - SLUC - Villeurbanne, ce soir (20 h 30), à Gentilly (en direct sur Sport +)

Maintenant, ça compte !


Le recrutement du SLUC et sa campagne de préparation ont aiguisé l'appétit des fans. C'est l'heure du premier rendez-vous. Et face à l'ASVEL, il ne faudra pas être en retard.






NANCY._ Que peut-on bien faire de plus à vingt-quatre heures du premier rendez-vous de la saison ? On peaufine, on règle des petits détails, on répète encore et encore les situations...
Hier midi, les joueurs étaient tous sous la douche depuis un bon quart d'heure, pendant que John Cox, balle en main au milieu du parquet de Gentilly déroulait les systèmes à vide. Cette saison, l'ancien Havrais aura la lourde responsabilité de barrer le navire champion de France. Un statut qu'il est prêt à assumer et qu'il ne prend pas à la légère.
Le SLUC aussi a changé de statut. En quarante années d'existence, jamais il n'avait entamé un exercice avec un budget aussi conséquent (5 millions d'euros, le deuxième de Pro A derrière Le Mans), une équipe aussi rutilante, une force de frappe aussi impressionnante sur le papier... et une position de favori aussi incontestable, bien que volontiers partagée avec Le Mans son compagnon de campagne européenne. Et tous à Gentilly, de la cave au grenier, du parquet au bureau de la secrétaire du club, savent qu'il va falloir assumer. Il y a toujours une motivation supplémentaire à battre le champion en titre. Le SLUC a trop souvent été de l'autre côté de la barrière pour ne pas être au courant. « Le SLUC est champion en titre. Cette saison, on a la cible dans le dos... » reconnaît sans détour Michel Morandais qui, à 29 ans et après avoir maltraité les cercles des championnats italien et espagnol, va découvrir celui de son pays d'origine. Avec un peu d'appréhension ? « De l'excitation, surtout. Pour moi, cette première saison en France est un nouveau challenge. Mais mon excitation tient surtout au fait que j'ai hâte de disputer le premier match de championnat. Pour toute l'équipe, c'est un peu l'aboutissement d'une préparation qui s'est bien passée », explique le shooteur des Abymes.
L'enchaînement est tout trouvé. Sa préparation, le SLUC l'a achevée par un cavalier seul (88-70) face à son visiteur du jour, l'ASVEL (qui était privée de Jeanneau, Troutman et Sy, alors que le SLUC jouait sans Jeff Greer, Morandais et Julian).

« L'ASVEL sera revancharde »


Toute la semaine, chacun s'est demandé ce qu'il fallait en penser. « D'avoir gagné et bien joué, cela ne peut qu'être bénéfique mentalement. Mais on sait aussi que l'ASVEL de demain (ce soir) ne sera pas la même que celle de la semaine dernière. Elle sera sans doute revancharde », précise Michel Morandais.
« Ce match amical, on s'en est servi comme support de travail », poursuit Jean-Luc Monschau, « Mais pas pour dire : regardez comme nous sommes meilleurs qu'eux... »
Ce soir, une semaine après cet ultime brouillon de prérentrée, le SLUC et l'ASVEL, héros d'une fantastique demi-finale la saison dernière, vont donc se retrouver sur les planches. Cette fois, pour de vrai, comme on dit dans les cours de récréation.
Match des champions oblige, ce lever de rideau de Pro A est déjà une affiche. Un choc entre deux candidats au titre. Avantage ou inconvénient ? « C'est peut-être mieux de rencontrer d'entrée un adversaire qui va naviguer dans les mêmes eaux », estime le coach nancéien, qui n'a certainement pas eu besoin de chercher les mots pour motiver sa troupe et l'inviter à la plus grande vigilance et à un maximum d'investissement, « En revanche, il faut toujours se méfier d'un premier match à domicile. Certains nouveaux joueurs, animés par l'envie de bien faire, peuvent se mettre une pression supplémentaire. »
En s'excusant d'avance, on va en remettre une petite couche. A quelques heures du coup d'envoi, les joueurs ne sont pas les seuls en proie à l'excitation. Le recrutement du SLUC et sa campagne de préparation ont aiguisé l'appétit des observateurs et des supporters. Les fans de Gentilly trépignent d'impatience et de curiosité en attendant les trois coups. Vivement ce soir !

Thomas SIMON


Est republicain

Un contre un avec Christian Fra

« On commence à grandir... »


A l'heure de la reprise, le président du SLUC, champion de France et qualifié pour l'Euroligue, sent les premiers effets de l'exceptionnelle saison 2007-2008 mais sait qu'il va falloir confirmer.






NANCY._ Chez Fra, à la « boîte » comme ils disent, le travail commande. Bruno, le fiston, bientôt, le patron, les yeux rivés sur ses plannings, fait tourner la boutique. A l'étage, dans son bureau, Christian, profite de la pause déjeuner pour ouvrir ses dossiers SLUC. Le président est déjà passé à Gentilly, il y retournera dans la journée.
Ce soir, c'est la rentrée. Le match des Champions. Pas question de se « planter » dans le timing avec la télé, les pubs, les invités (le président Le Goff), les nouveaux partenaires et surtout son public si fidèle. Ce public qu'il adore et qui lui insuffle à chaque fois des forces supplémentaires.
- Président, les tarifs d'abonnement sont restés raisonnables bien que dans le paquet cadeau vous avez ajouté cette saison l'Euroligue ?
- La force du SLUC, c'est son public. Pour lui, les temps sont durs. On a donc essayé de minimiser l'augmentation. L'abonnement le moins cher pour la saison en championnat est de 70 euros. Avec l'Euroligue, il est de 100 euros pour 20 matches. Si on compare avec Le Mans, nous sommes bien en dessous. Nous sommes aujourd'hui à plus de 1.600 abonnés dont 80 % pour le championnat + l'Euroligue.
- Gentilly, c'est bien le cœur de votre club ?
- Et comment ! Depuis quatre ans, on tente de régaler notre public qui nous le rend bien. Après trois finales perdues, il n'a jamais été aussi nombreux en juin dernier à Bercy pour voir enfin le SLUC couronné. J'ai promis une fête à ceux qui s'étaient déplacés. Elle n'a pas pu se faire en juin, elle aura lieu cette année. Surtout que tous nos supporters gardent leur ticket du POPB.
- Sentez-vous déjà les effets d'un premier titre, d'une première participation en Euroligue ?
- On commence à grandir, on prend de l'envergure. Deux gros partenaires sont venus nous rejoindre : Géodis et la Caisse d'Epargne. Mardi, lors de la présentation de l'équipe aux partenaires, il a fallu pousser la cloison du grand salon du Novotel. C'est un signe qui doit nous encourager à travailler encore et encore...
- Vous avez vigoureusement réagi à la lecture d'un article paru dans la presse hebdomadaire spécialisée qui met en cause la transparence de vos finances ?
- J'ai exigé un droit de réponse. Ça commence vraiment à bien faire. Nous venons d'être contrôlés par la Chambre régionale des comptes. Je vous rappelle en outre que nous ne sommes pas encadrés par la DNCCG de la LNB contrairement à d'autres clubs, que nos comptes sont validés par un expert-comptable et certifiés par un commissaire aux comptes. Au SLUC, on ne dépense pas l'argent qu'on n'a pas. Comme dans une société commerciale, on gère au plus près, en bon père de famille.

« Mariupol voulait Ricardo avant Salyers »


- Le recrutement est fondamental lorsqu'on est ambitieux ?
- Il a d'abord fallu garder notre capitaine. Avant de prendre Salyers, Mariupol voulait Ricardo. Les Ukrainiens lui proposaient cinq fois son salaire net mensuel. Ricardo est resté. Il a compris que son interêt était de jouer au SLUC en 2008-2009. S'il brille cette saison, il profitera davantage encore de notre nouvel arrangement. Et puis, Ricardo, c'est le chef de la famille. il n'avait pas eu envie de laisser Jeff. Il a les mêmes valeurs familiales que son coach et son président.
- Et le départ surprise de Bauer ?
- Il a filé à l'anglaise à Ostende sans dire un mot. Il a fallu réagir vite. Jouer en Euroligue, ça sert dans ces moments-là. C'est pourquoi, on a pu séduire Lamayn Wilson. Après, tout s'est enchaîné...
- Et pour Cyril Julian ?
- A partir du moment où Cyril a pris l'engagement de ne pas se faire opérer de son pied, on est tombé d'accord sur une nouvelle saison. Il a été perturbé dans sa préparation, mais il me semble plus affûté que la saison dernière grâce à un régime cet été. De toute façon, on a besoin de Cyril, pivot international de haut niveau.
- On fait donc toujours confiance aux joueurs français au SLUC ?
- Il faut d'abord savoir que nous sommes désolés des résultats de l'équipe de France même si l'UCPB (Union des clubs professionnels) ou la LNB n'ont jamais été approchés. La Fédé reproche aux clubs professionnels de ne pas faire jouer les joueurs français au profit des Américains alors qu'elle va prendre un coach étranger pour diriger l'équipe nationale. C'est un comble.
- Il y a pourtant des joueurs français au chômage ?
- Parce qu'ils demandent plus d'argent que les Américains. Un garçon comme Zianveni formé à Nancy, joueur cadre de l'équipe en 2006-2007, a démissionné de notre club (Ndlr : il lui restait un an de contrat) pour finir à Chypre alors qu'il a refusé en février une offre de Chalon et dernièrement encore plus juteuse du Mans. Parlez-en à Jean-Pierre Goisbault, le président de l'UCPB. Même un jeune comme Guy-Marc Michel a refusé un premier contrat pro à Gravelines pour poursuivre son rêve américain.
- L'Euroligue, c'est un autre monde ?
- Rien que pour entrer en compétition, il faut verser 100.000 euros de caution et racheter au club que vous remplacez (Roanne) 40.000 euros d'actions de la marque ''Euroligue''. En retour, on espère toucher 260.000 euros de droits TV. Les délégués Euroligue sont venus à Nancy. En ce qui concerne la salle, la table de marque, le chronomètre, les vestiaires, les hôtels, on est nickel. Après, la compétition est magnifique...
- Vous débutez par le match des Champions. Une rencontre chic et choc ?
- Un gros challenge. Le champion n'a encore jamais battu le vainqueur de la Coupe de France depuis la création du match des Champions. L'ASVEL possède une grosse équipe. Elle s'est renforcée. Une fois encore, contre l'ASVEL, on va avoir besoin du soutien de notre public.

Recueilli par Gilles GAIHIER


Est republicain