Je sais pas si vous avez lu le journal d'aujourd'hui mais celui qu'a écrit l'article à l'air remonté aussi...
"NANCY.
Aymeric Jeanneau a même profité de l'euphorie ambiante pour aller... embrasser l'arbitre Joël Danielou. Imaginez Ribéry faire la bise à Alain Sars à l'issue d'une demi-finale de la coupe de France de football.
Le basket, c'est familial. Peut-être un peu trop..."
Tour d'honneur des joueurs, public en feu, speaker euphorique, chopes de bière à volonté, le Rhenus fêtait déjà la victoire samedi soir.
Comme si le public alsacien, à peine remis de ses émotions, considérait que plus rien ne pourrait arrêter ses héros revenus de l'enfer.En clair, que Gentilly, bastion imprenable depuis le 27 novembre dernier (9 matchs), tomberait ce soir ou le week-end prochain sous les assauts alsaciens. Eric Girard qui rappela qu'on était seulement à la mi-temps, semblait plutôt optimiste derrière une prudence très professionnelle :
« l'ambiance a changé de camp mais aussi la... pression. On a vécu ça au tour précédent avec Gravelines. Et croyez-moi, ce n'est pas facile à vivre ».Les Nancéiens auraient donc la pression, ce terme arrivé des coups droits et des revers de Roland Garros il y a maintenant une bonne quinzaine d'années et qu'on sert à pleines louches à chaque match décisif.
Après tout, que risquent les Nancéiens si ce n'est d'égaliser ce soir et de fixer un dernier rendez-vous avec les copains de la SIG en fin de semaine.Le SLUC n'a rien à perdre
Car le SLUC (neuvième budget du championnat), deuxième de la saison régulière, battu seulement au panier-average par Pau, qualifié en coupe ULEB pour la première fois de son histoire, demi-finaliste du championnat, n'a rien à perdre mais tout à gagner devant le champion de France (deuxième budget de pro A), lequel convoite avec gourmandise et angoisse les euros de l'Euroligue pour bâtir une nouvelle équipe (un seul joueur encore sous contrat : Giffa). Il se pourrait même que le SLUC éliminé ce soir, accroche l'Euroligue au nez et à la barbe des Strasbourgeois si Pau va au bout le 18 juin prochain.
Allez l'Elan ! Mais c'est évidemment une toute autre histoire.
L'impact du public
Malgré sa nette infériorité aux rebonds : « on a été mangés dans ce domaine. Wesson et McCord ont pris plus de rebonds sous notre panier que tous nos intérieurs réunis » dit Monschau, malgré quelques décisions arbitrales « bizarroïdes », le SLUC a longtemps dominé la SIG samedi à Strasbourg. Manifestement, il a les cartes en main pour dicter sa loi, montrer qui est le plus fort dans une ambiance qui sera exceptionnelle. Comme l'a si bien dit le président de l'ASNL Jacques Rousselot au Stade de France, si Nancy a gagné la coupe de la Ligue, c'est aussi grâce à son merveilleux public. Aux aficionados du SLUC qui rêvent de retourner à Bercy pour gagner cette fois, d'en faire autant ce soir pour soutenir, pour encourager, pour survolter leur équipe. Un groupe qui leur a apporté tant de bonheur cette saison.
On connaît l'importance de jouer à domicile en basket. Ce soir, le volcan Gentilly va devoir couler sa lave en fusion jusque sur le parquet.
Samedi soir au Rhenus, dans la dernière minute, même Eric Girard, le coach de Strasbourg, averti ensuite par l'arbitre, s'est levé de son banc pour demander à la foule de mettre le feu à renfort de grands gestes. Quelques dizaines de secondes plus tard, Kirksay dans un vacarme infernal, a manqué ses deux lancer-francs. Il restait 24 secondes à jouer et la SIG gardait ses deux points d'avance (78-76).
Le retour de Bailey
Evidemment, un match ne ressemble jamais à un autre match. On ne sait pas si Kirksay et Zianveni remarquables samedi, vont par exemple continuer à faire merveilleusement leur job.
On peut aussi espérer que Julian, le plus français des Français, va retrouver Wesson pour lui parler de notre beau pays et honorer son titre de MVP. C'est primordial.On sait également que Marques Green va pouvoir compter sur le retour de Bailey dont les 12 pts de moyenne et les qualités de défenseur ont manqué dans le final à Strasbourg face à Jeanneau, Linehan et Jackson.
Rappelez-vous que Bailey a été décisif dans les money-time pourtant mal engagés contre Le Mans, Roanne (saison régulière) et Chalon (play-off). On veut enfin croire que DeRon Hayes va retrouver de l'adresse, lui qui est déjà passé à côté devant Chalon. Ce n'est pas son genre de rester muet aussi longtemps à trois points.
Mais on pourrait en dire autant de la SIG qui n'est pas habituée par exemple à se limiter à 33 % d'adresse aux tirs en première mi-temps à l'image des frères Greer, lesquels sont passés à côté au Rhenus.
Meilleur à l'évaluation en Euroligue cette saison, Ricardo qui va quitter Strasbourg, possède un potentiel énorme qui peut s'avérer décisif. Rappelez-vous de la finale 2005. Et on peut facilement penser que lui et son frère, aimeraient faire leurs adieux à Bercy plutôt qu'à Gentilly.
Le SLUC est mobilisé. Il y aura une foule derrière lui ce soir pour le sublimer. Et quarante minutes pour rêver encore.TOUS A GENTILLY!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
:cheers: