[ProA - J6] SLUC Nancy bat Chorale de Roanne, 56-49

Je ne sais pas ce que beaucoup d'entre vous ont avec Touré mais laissez le où il est. Il a fait 4 bons matchs en fin d'année dernière et le reste que du boudin. Le mec voulait juste retrouver un club à l'étranger parce qu'il croit qu'il a le niveau.
Je suis sûr que Harris va retrouver la confiance. Il a quand même prouvé en matchs de prépa et à Dijon qu'il pouvait être un excellent joueur. Tout le monde n'est pas capable de faire 36 d'eval.

Pour Paul Harris, je pense pas qu'une seule personne ici dira qu'il est un mauvais basketteur. Ce n'est même pas une question de niveau. C'est un bon joueur, il a le niveau.

Le soucis pour Paul Harris, c'est qu'il lui faut être productif. Et d'autant plus que notre banc est quand même super super light. Et là, il n'y arrive pas. Oui il a fait une grosse perf contre Dijon, ce qui montre qu'il peut faire plein de bonnes choses.... Mais le SLUC n'a pas forcément le temps à lui donner pour commencer à produire du résultat.

Une chance qu'on ait gagné hier, ça donnera un peu de temps. Mais on ne peut pas ignorer que Harris a fait de la bouillie en début de match, que son coach l'a foutu sur le banc pour ne le laisser revenir qu'en toute fin de rencontre.

On pourrait aussi imaginer que si Mipoka avait été apte, Harris ne serait peut être pas revenu sur le parquet. Après tout..... Resté si longtemps à regarder les autres jouer.... Mais coup de bol il est revenu et il a fait des choses intéressantes. Ca montre qu'il peut faire, une fois de plus. Mais à un moment le temps joue contre lui...

Hier on joue à 4 joueurs pendant 35 minutes. Notre chance c'est que Roanne ait été si faible et si maladroit.

Mais ça va donner quoi à Limoges ? On va pas pouvoir se passer de Hannah et Harris pendant 35 minutes une fois encore....

Harris est en manque de confiance parce qu'il sait que le coach attend beaucoup plus de lui.
Ca première mi-temps est la caricature du manque de confiance.
AW lui a demandé de plus provoqué, mais du coup il en a trop fait dans ce sens et hésitait à prendre les tirs ouverts.
C'est un joueur qui doit jouer à l'instinct. Ca ne veut pas dire qu'il ne doit pas suivre les consignes et les systèmes, mais il ne doit pas se poser de questions.
On a besoin de lui, car hier il a fait un sacré boulot défensif. Beaucoup ici ne voient que les stat. Croyez moi, hier son adversaire direct n'a pas beaucoup vu le ballon et ça c'est très important et ça ne se chiffre pas en terme de statistiques.

Pour Nichols, il fait son match en attaque : il marque 23% des points du SLUC, ce qui correspondrait à une vingtaine de points sur un match à 86 points. En défense, ce n'est pas le meilleur défenseur, mais il fait son match également : ce n'est pas une passoire, loin de là.

Le problème pour ces deux joueurs, c'est qu'il faut qu'ils soient servis : le premier a besoin de touché le cuir et le second a besoin que le ballon circule bien. Ce n'est pas incompatible, mais pour cela, je vais me répéter, il faut que Hannah porte moi la balle orange.

Comme beaucoup on va retenir la victoire !!
Harris va prendre confiance , en jouant peu et mal il marque 8 pts , et effectivement en défense à étouffé Gradit montrueusement ( Gradit tente un shoot après post up à 3 m , contre de Harris ) ;
Sène m'a impressionné, le jeu était mieux avec lui à la mène , et puis j'attend qu'il nous mette enfin un shoot !! il a de bonne position mais ca ne rentre pas , une fois qu'il aura passer ce stade je pense qu'il va progressé !
Booker stoppppp cette mascarade , je ne sais pas du tout ce qui ce passe en interne etc , mais ca fait tache et surtout sa plombe le Sluc !
Limoges ( qui d'ailleurs n'hesite pas à nous tailler sur catch&shoot dans les commentaires de résumé de Nancy-Roanne ) a reussi à prendre Eric Williams qui à l'air monstreux physiquement , même Roanne avait leur nouveau pivot et on viré charles Thomas !

Toure ne reviendra pas, l'EST REPUBLICAIN dit n'importe quoi
Donc ça sera Linehan et Brun.

P.S: perso j'aurai préféré un 5 US en back-up de Falker

Mister.info a écrit:

Toure ne reviendra pas, l'EST REPUBLICAIN dit n'importe quoi
Donc ça sera Linehan et Brun.

P.S: perso j'aurai préféré un 5 US en back-up de Falker

   C'est vrai que niveau info exclusive t'es au top toi. Etre le neveu de Slucky ça aide

Corpus Christi a écrit:

Le soucis pour Paul Harris, c'est qu'il lui faut être productif. Et d'autant plus que notre banc est quand même super super light. Et là, il n'y arrive pas. Oui il a fait une grosse perf contre Dijon, ce qui montre qu'il peut faire plein de bonnes choses.... Mais le SLUC n'a pas forcément le temps à lui donner pour commencer à produire du résultat.

Une chance qu'on ait gagné hier, ça donnera un peu de temps. Mais on ne peut pas ignorer que Harris a fait de la bouillie en début de match, que son coach l'a foutu sur le banc pour ne le laisser revenir qu'en toute fin de rencontre.

Pas trop d'accord avec ça. Harris pas productif ? Hier il fait 8 points et 4 rebonds en 12 minutes !!! Pas trop mal en sortie du banc. C'est même le seul joeur du banc à avoir marqué ! De plus, tu dis qu'on a pas le temps... mais on a aussi Pope (10pts hier) et Mipoka à l'aile... donc on est pas dépourvu à ce niveau. Le meilleur des trois peut jouer, ce qui laisse à mon sens du temps à Harris pour bien évaluer le vrai niveau de la ProA qu'il a sans doute sous-estimé...

De plus tu dis que Weisz ne l'a fait entrer "qu'en toute fin de rencontre"... c'est faux puisqu'il entre vers la fin du 3ème quart pour sortir à 4 minutes de la fin du 4ème quart, remplacé par Pope... alors que Nichols était archi-cuit et que je pense que Nic aurait pu remplacer Austin 2 minutes pour le faire souffler et effectivement laisser Harris qui était sur un bon rythme à ce moment...
Je ne critique pas AW, car il a fait un bon coaching avec ce qu'il avait vu la faiblesse de Booker, Grant, Sene et l'absence de Mipoka !

Corpus Christi a écrit:

On pourrait aussi imaginer que si Mipoka avait été apte, Harris ne serait peut être pas revenu sur le parquet. Après tout..... Resté si longtemps à regarder les autres jouer.... Mais coup de bol il est revenu et il a fait des choses intéressantes. Ca montre qu'il peut faire, une fois de plus. Mais à un moment le temps joue contre lui...

Tu fais de l'anticipation... si Mipoka avait joué hier... il aurait surtout permis à Pietrus et Falker de souffler, je pense !

Franchement ton aversion envers harris me surprend, car ce joueur semble vraiment motivé et montre qu'il peut apporter à l'équipe... contrairement à Booker qui est lénifiant voire Grant (que j'apprécie par ailleurs mais qui est totalement inefficace) et sene qui a toujours du mal... mais bon les deux derniers sont JFL !

Mipoka sera-t-il d'aplomb pour jouer à Limoges ?

Sûrement car ce n'est qu'une entorse...

Vur sur le républicain Lorrain

Sluc, tardive délivrance

On repassera pour le spectacle et le basket léché… Le Sluc Nancy a eu le mérite de ne jamais baisser les bras pour décrocher difficilement et sans gloire, ce court succès.

Torturés, malmenés, anéantis au Havre la semaine dernière, à filer la honte au club tant le rival du jour, sans le sou, appartient aux sinistrés héroïques du basket français, les Nancéiens avaient l’occasion rêvée, hier soir, de renaître… Et de faire payer la note à Roanne, un adversaire dans les mêmes eaux financières. Et sportives puisqu’avant ce duel, qui ne laissera pas un souvenir impérissable (!), Lorrains et visiteurs affichaient le même bilan comptable. Ce matin, le Sluc Nancy se réveillera avec le sentiment du devoir accompli et du travail restant à fournir pour vaincre en se faisant moins peur…
La formation de la Loire, réputée pour son hermétisme (2e défense du championnat), confirmait… Et devait être prise, finalement, à son propre jeu. Dès les premiers instants, le Sluc peinait à s’extérioriser. Pendant quinze minutes, il se reposait sur, seulement, trois marqueurs ! Notoirement insuffisant. Pire, pendant l’acte II, Nancy inscrivait quatre points en huit minutes (puis sept en dix). Horrible. Même le coup de bluff du coach Alain Weisz, qui osait associer les mal-aimés Grant, Booker, Séne, échouait.
Pas de miracle. Il est vrai que les ténors, aussi, eurent du mal à lancer la machine. Il fallait un énorme Piétrus (paniers, contres, rebonds) et solide Falker pour éviter le ridicule face à des Roannais sans génie (11-7). La densité physique prévalait des deux côtés, comme l’attention destructrice.
L’envie et la conscience
Dans ce match d’hommes, aux intentions semblables, l’équipe de Samnick, livrant une lutte dantesque à Piétrus, perdait des plumes en commettant pas mal de fautes personnelles.
Mais à la pause, c’est bien elle qui virait en tête (23-28) après avoir éteint la troisième attaque de Pro A : 23 unités au compteur en vingt minutes désertiques. Nancy, laissé à un piteux 30 % d’adresse totale, un drôle de 10 % aux tirs à 3 points et un inquiétant 20 % dans la raquette n’avait pas sombré grâce à sa ténacité et sa volonté. Toujours ça même si l’angoisse envahissait les gradins tant les dynamiteurs habituels, Pope et Nichols, arrosaient la cible !
Moins cinq ? Un fétu de paille en basket, idéal même pour mettre le feu, qui vint bien plus tard, dans l’ultime ligne droite. Avant, que de zigzag indécis et bizarres, de ballons perdus, d’hésitations.
Petit à petit, Nancy releva le défi musculeux. Sans flamber… Mais le travail de sape portait ses fruits avec les grands de Roanne, Samnick et Green, touchés par les sanctions. La route paraissait plus claire pour le bulldozer Harris jusque-là en panne totale d’essence. A 40-39 (30e ), enfin du rythme alors que la formation de Loire s’empêtrait dans une spirale négative (2 sur 19 à 3 points à ce moment du match). Le pire venait ensuite pour les joueurs de Pacevic… Certes, le Sluc défendait mais dans ce combat cadenassé, c’était autant la faiblesse de l’opposant qui faisait la force du Sluc. Ses prises de risque devaient payer. In extremis. Un tir par-là, un missile par-ci. Des réveils individuels pour un déroulement crispant (49-47, 39e ). L’envie, c’est bien l’envie et la conscience qu’il fallait gagner et qui engendraient la délivrance souhaitée à une minute d’une issue que l’on attendait depuis longtemps tant le spectacle fut brouillon.
Alain THIÉBAUT.

Jacques SANTINI a écrit:

Sûrement car ce n'est qu'une entorse...

Si c'est une grosse entorse, l'indisponibilité se chiffre en semaines.

A-Sir a écrit:

Jacques SANTINI a écrit:

Sûrement car ce n'est qu'une entorse...

Si c'est une grosse entorse, l'indisponibilité se chiffre en semaines.

Bien essayé A-Sir  

5NancyBoy4 a écrit:

A-Sir a écrit:

Jacques SANTINI a écrit:

Sûrement car ce n'est qu'une entorse...

Si c'est une grosse entorse, l'indisponibilité se chiffre en semaines.

Bien essayé A-Sir  

Je dois avoir du sang palois dans les veines  

Harris est en manque de confiance parce qu'il sait que le coach attend beaucoup plus de lui.
Ca première mi-temps est la caricature du manque de confiance.
AW lui a demandé de plus provoqué, mais du coup il en a trop fait dans ce sens et hésitait à prendre les tirs ouverts.
C'est un joueur qui doit jouer à l'instinct. Ca ne veut pas dire qu'il ne doit pas suivre les consignes et les systèmes, mais il ne doit pas se poser de questions.
On a besoin de lui, car hier il a fait un sacré boulot défensif. Beaucoup ici ne voient que les stat. Croyez moi, hier son adversaire direct n'a pas beaucoup vu le ballon et ça c'est très important et ça ne se chiffre pas en terme de statistiques.

Tout à fait! Je suis moi-même un fervent défenseur de Paul Harris. Crispé au départ il a fait un retour très prometteur en 2ème période. AW doit lui renouveler toute sa confiance. Ce joueur va se révéler fort précieux pour la suite de la saison.

A-Sir a écrit:

5NancyBoy4 a écrit:

A-Sir a écrit:

Jacques SANTINI a écrit:

Sûrement car ce n'est qu'une entorse...

Si c'est une grosse entorse, l'indisponibilité se chiffre en semaines.

Bien essayé A-Sir

Je dois avoir du sang palois dans les veines  

 Environ 6…

Jacques SANTINI a écrit:

Pas trop d'accord avec ça. Harris pas productif ? Hier il fait 8 points et 4 rebonds en 12 minutes !!! Pas trop mal en sortie du banc. C'est même le seul joeur du banc à avoir marqué ! De plus, tu dis qu'on a pas le temps... mais on a aussi Pope (10pts hier) et Mipoka à l'aile... donc on est pas dépourvu à ce niveau. Le meilleur des trois peut jouer, ce qui laisse à mon sens du temps à Harris pour bien évaluer le vrai niveau de la ProA qu'il a sans doute sous-estimé...

De plus tu dis que Weisz ne l'a fait entrer "qu'en toute fin de rencontre"... c'est faux puisqu'il entre vers la fin du 3ème quart pour sortir à 4 minutes de la fin du 4ème quart, remplacé par Pope... alors que Nichols était archi-cuit et que je pense que Nic aurait pu remplacer Austin 2 minutes pour le faire souffler et effectivement laisser Harris qui était sur un bon rythme à ce moment...
Je ne critique pas AW, car il a fait un bon coaching avec ce qu'il avait vu la faiblesse de Booker, Grant, Sene et l'absence de Mipoka !

Le terme productif n'était peut être pas le plus adapté. L'analyse brute des chiffres plaide en sa faveur évidemment. Reste les faits : il a joué 12 minutes... Sur le tiers de ce temps, il a été en dessous de tout. La faute évidemment à son envie de bien faire, je n'en disconviens pas. Mais sur ce match là, avec notre incapacité à trouver des solutions offensives, voir une fois de plus Harris passer à côté de son match aurait pu être rédhibitoire... Et moi c'est ça qui me gêne... on tient par miracle avec nos intérieurs qui font un boulot de dingue en défense. On tient par des coups d'adresse de Pope et Nichols par çi par là. Et point barre....

Le problème pour Harris c'est qu'on a cruellement besoin de son apport. Et on le voit en fin de match, effectivement, cet apport a pesé. Après est-ce que je focalise trop sur lui pour ne retenir que ses 28 minutes d'absence et les 5/6 minutes médiocres de ses 12 minutes de présence ? Peut être, mais sans doute aussi parce que ça me fait chier de voir qu'un mec avec ce potentiel risque de valser parce qu'il n'aura pas su être présent au moment où il fallait qu'il le soit.

Jacques SANTINI a écrit:

Franchement ton aversion envers harris me surprend, car ce joueur semble vraiment motivé et montre qu'il peut apporter à l'équipe... contrairement à Booker qui est lénifiant voire Grant (que j'apprécie par ailleurs mais qui est totalement inefficace) et sene qui a toujours du mal... mais bon les deux derniers sont JFL !

J'ai vraiment pas une aversion pour Paul Harris. J'aime ce joueur, il a tout pour être une des stars du championnat, sans discussion possible. Mais à un moment on peut pas attendre éternellement.... On attendait son réveil, on ne peut pas dire qu'il ait été fantastique non plus. Est-ce qu'une prestation "encourageante" lui sauvera la peau ? Vu les titres de l'Est ce matin, c'est pas gagné.

Bah voilà, on vire Harris et Booker et on prend Brun + Deane qui excelle aussi en tant que meneur et on termine champion!

ouais enfin deane a force doit avoir 36 ans voire plus, il n'est plus le joueur majeur qu'il fut avec nous. Faut arreter de nous ressortir tout nos anciens joueur, a quand un comme back de la triplette Julian/Dubos/Masingue tant qu'on y est...  

À quand des forumeurs qui comprennent l'ironie pendant qu'on y est...
Euh, nan, la j'en demande vraiment trop!   

VESTIAIRES

CONSULTANT. C’est l’ancien choletais et strasbourgeois (entre autres) Aymeric Jeanneau qui accompagnait David Cozette, hier, aux micros de Canal + Sport. Un consultant venu à Nancy en voisin, puisque le jeune retraité des parquets vit toujours dans la capitale alsacienne.

MIPOKA. Très incertain après s’être donné une petite entorse à la cheville, dimanche à l’entraînement, Jean-Michel Mipoka n’a finalement pas joué hier soir. Une mesure de précaution pour l’ancien limougeaud, qui était néanmoins en tenue, sur le banc, pendant la rencontre.

KINÉ. Roanne fait partie de ces quelques clubs de Pro A dont le kiné est une femme. Avant d’officier au sein de la Chorale, Sandrine Germain De Bruyker avait notamment exercé dans le club féminin d’Aix-en-Provence… alors que les deux entraîneurs s’appelaient Alain Weisz et Miguel Calero (de 2005 à 2007).

POURCHOT. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Vincent Pourchot vit pour l’instant une première expérience délicate en Pro B. Eloigné des parquets pour cause de blessure en début de saison, l’ancien pensionnaire du centre de formation du SLUC a désormais réintégré l’effectif de Lille. Présent sur la feuille de match lors des cinq dernières journées, il n’est cependant pas encore entré en jeu.

T.S.

SLUC NANCY - ROANNE (56-49)

LES GLADIATEURS DU SLUC

Partie de manivelles hier soir à Gentilly entre deux équipes qui pensaient d’abord à défendre. Dans ce combat de rue, Piétrus et Falker sont encore sortis vainqueurs. Dans la souffrance…



Nancy. 56-49. En NBA, c’est souvent un score à la mi-temps. Hier soir, devant un public enfin libéré de ses angoisses, il a suffi au bonheur d’une équipe nancéienne parfois laborieuse (20 balles perdues), souvent maladroite (22 % à trois points) mais animée d’une foi inébranlable et d’un investissement défensif énorme.

Évidemment, à cette bagarre de rue, Florent Piétrus et Randal Falker n’ont pas donné leur part au chat : « Je veux une équipe de… clébards », répète depuis le début de la saison Alain Weisz. Et comme, les chiens ne font pas des chats, vous devinez la suite…

Le coach nancéien qui aurait préféré que son équipe manque moins de shoots ouverts (Nichols, Grant et Hannah à 1/10 à trois points), qu’elle montre davantage de solutions offensives, a été servi en tout cas, côté combativité, agressivité défensive et générosité dans l’effort. Au-delà, sans doute, de ses espérances : « La défense de Piétrus et de Falker a été une nouvelle fois exceptionnelle. C’est un match tout en souffrance, qu’on est content d’arracher. Après notre match minable du Havre, on en avait besoin », reconnaîtra l’expert nancéien qui ajoutera dans un soupir. « Florent et Randal jouent beaucoup. Sans doute trop. Il ne faut pas que je les crame… »

Booker, étant devenu un véritable zombie (1 faute et 1 balle perdue en 2’), c’est évidemment encore eux qui stoppèrent un Victor Samnick agressif vers le cercle. L’ancien double champion de France nancéien qui marqua cinq points dans les trois dernières minutes (49-45, 38’ et 51-49, 39’) crut même pouvoir provoquer la chute du SLUC avant que Piétrus et Falker lui tombent sur le paletot et le sortent définitivement du match pour cinq fautes.

Roanne a vendangé
Le champion d’Europe, roi des airs, aura cueilli 14 rebonds dont cinq offensifs, sans jamais avoir eu le droit de souffler. Randal Falker, ses délicieuses dreadlocks au vent, en absorbera 10, ajoutant à sa copie… 5 contres et 6 passes décisives. À ceci près que l’ancien protégé d’Erman Kunter aura lui, eu droit à… deux minutes de repos. N’allez pourtant pas y voir chez Alain Weisz, une quelconque préférence…

Pour redevenir sérieux, cette partie de manivelles, qui hélas oublia que le basket se joue aussi en attaque, aura une nouvelle fois mis en lumière les atouts et les lacunes nancéiennes. Et si le SLUC a eu l’immense mérite de laisser Roanne à moins de 50 points, il a trop longtemps buté sur le mur défensif roannais longtemps plus étanche que le SLUC (c’est dire !).

Jusqu’à la pause (23-28), Nancy qui n’arrivait pas à trouver son tireur d’élite Austin Nichols évidemment ciblé par Luka Pavicevic, balbutia son jeu d’attaque. Hannah (0 d’évaluation à la pause) manqua de maîtrise et surtout Paul Harris se dribbla deux fois sur le pied avant de disparaître et de revenir heureusement après la pause (8 points en seconde mi-temps).

Mais si les Nancéiens furent maladroits, que dire des choristes de Roanne qui restèrent aphones de la première à la dernière minute (2/24 à trois points) ? La faute à la défense nancéienne ? Sans doute. Mais plusieurs fois, Roanne eut en effet les munitions pour faire un break (18-24, 16’ ; 36-39, 28’) mais Amagou, Sangaré et Gradit (7/26 aux shoots pour les trois) vendangèrent comme aux plus beaux jours de septembre sur les coteaux des vins du pays de Loire.

« J’ai construit une équipe pour pouvoir arracher des matches serrés et dans la souffrance », avait déclaré Alain Weisz le premier jour de la reprise à Vandœuvre il y a maintenant trois mois.

Il ne pensait pas si bien dire. Nicholas Pope, exemplaire depuis le début de la saison, récupéra un ballon arraché au sol par Falker, transformé en deuxième ligne de rugby. L’ailier nancéien qui méritait bien un jour sa revanche, lui qu’on n’a pas épargné la saison dernière, prit ses appuis derrière la ligne à trois points et envoya son équipe en terre promise (54-49). Il restait 1’06 à jouer. L’histoire était belle. Hannah d’une action de classe, pouvait écrire le mot FIN.

Gilles GAIHIER

LE FAIT DU MATCH

POPE, LE SHOOT QUI TUE…



Nancy. À certains moments du match, mieux vaut ne penser à rien quand on s’apprête à dégainer. Quand par exemple, il ne reste qu’une minute à jouer, que votre équipe mène de deux petits points et qu’il y a une tension à couper au couteau sur le parquet. Voilà le décor qui était planté quand Nick Pope reçut la passe de Randal Falker dans le coin. Le SLUC Nancy menait de deux points (51-49) mais la Chorale de Roanne refusait de rendre les armes et alors que la dernière minute approchait, on ne se bousculait pas franchement au portillon pour prendre sa chance côté nancéien…

Mais puisqu’il fallait bien que quelqu’un s’y colle, Nick Pope a levé le doigt et s’est porté volontaire. Après tout, des shoots à trois points, il en avait déjà inscrits deux en six tentatives auparavant. « Mais j’avais tenté exactement le même un peu plus tôt dans le quart-temps et je l’avais raté », souriait l’arrière-ailier après coup, « Mais il ne restait plus beaucoup de temps au chrono et il fallait bien que quelqu’un prenne le shoot. J’ai tenté et j’ai eu de la réussite. »

« Mon panier le plus important de la saison »
À l’arrivée d’une trajectoire limpide, un panier bonifié d’une valeur inestimable. Grâce à lui, le SLUC Nancy prit cinq points d’avance (54-49) et entrouvrit les portes de la victoire. « C’est le panier qui tue le match », dira Alain Weisz en conférence de presse, « C’est ce qu’on a tous ressenti depuis le banc. Il était d’autant plus important qu’il l’a mis à un moment où Roanne revenait au score. »

« C’est vrai que c’est sans doute le panier le plus important que j’ai rentré depuis le début de saison » admettra l’ancien havrais du bout des lèvres.

Un panier décisif qui vient en droite ligne d’un début de saison hyper-solide. Après un dernier exercice douloureux où il avait tourné à un peu plus de 6 points de moyenne et 36% de réussite en 22 minutes au sein d’une équipe nancéienne engluée dans les bas-fonds du classement, l’arrière-ailier émarge à près de 11 points de moyenne et 47% de réussite en six journées pour le même temps de jeu. Spectaculaire, le rebond...

Et alors qu’il était parti pour jouer en rotation de Paul Harris, Nick Pope est une des principales satisfactions au sein d’un collectif qui se cherche encore. « Mais je ne me prends pas la tête avec tout ça », glissait-il, « Je préfère qu’on gagne et que je ne sois pas bon plutôt que je réalise un bon match mais que la victoire ne soit pas au bout comme la semaine dernière au Havre. »

Hier, Nick Pope a moins pesé dans le scoring qu’en Normandie (10 points contre 23) mais son panier de la 39e minute valait bien les plus belles stats du monde…

Anthony GUILLE

Alain Weisz : « C’était un combat de rue, entre deux équipes en délicatesse avec leurs résultats et en manque de confiance. C’est le genre de match que l’on est déjà bien content de gagner. On le remporte en ayant eu une attaque famélique. Et on l’aurait certainement perdu sans la défense héroïque de Randal Falker et Flo Piétrus. »

Florent Piétrus : « Nous avions à cœur de nous racheter après l’image négative que nous avions montrée au Havre. Je suis satisfait de la façon dont nous nous sommes imposés, en étant très solides en défense. C’est notre marque de fabrique. Il n’est pas facile de nous battre lorsque nous défendons comme ça. »

Austin Nichols : « Notre objectif depuis le début de la saison, c’est d’abord de bien défendre. Ensuite, en attaque, nous avons les joueurs capables de scorer. Mais c’est d’abord en défense que l’on gagnera nos matches. »

Luka Pavicevic (coach Roanne) : « Nous avons eu le match dur auquel nous nous attendions. Pendant une grande partie du match, nous avons bien fait circuler la balle et nous avons trouvé les shoots ouverts. C’est ce qui nous a permis d’être longtemps devant. Quand nous avons commencé à trop dribbler, nous avons eu tendance à oublier le joueur ouvert et nous nous sommes retrouvé sans solution. »

Pape-Philippe Amagou : « C’était un match intense, une guerre de tranchées. Notre principal souci ce soir, c’était l’attaque. Gagner en marquant 49 points, ce n’est pas facile. Il y a des petits moments clés que nous avons mal géré et qui ont fait la différence. »

On n'a pas aimé :

Voir Paul Harris à ce point en souffrance lors de son premier passage sur le terrain. Manifestement soucieux de bien faire, l’ailier américain s’est compliqué la vie inutilement et s’est dribblé deux fois sur le pied en 2’30. Il a heureusement refait surface en deuxième période.

Les vingt balles perdues par le SLUC (douze en deuxième période). Nancy est, après l’ASVEL et Strasbourg, l’équipe de Pro A qui gâche le plus de munitions (15,5 par match).

Les huit petits points inscrits par le banc nancéien (dont deux sur lancer-francs). C’est la première fois depuis le début de la saison que le déséquilibre atteint de telles proportions.


On a aimé :

Le nouveau tour de force défensif de Randal Falker, qui a éteint les intérieurs roannais… en ne commettant aucune faute (en 38 minutes). Face à Gravelines déjà, il avait étouffé Marcus Lewis en étant sanctionné qu’une seule fois. Cela s’appelle du talent défensif.

Voir John Linehan aller à la rencontre de Clevin Hannah, au moment où les Nancéiens rejoignaient le parquet, avant le début de la deuxième mi-temps. L’ancien capitaine du SLUC a forcément donné quelques conseils à celui qui sera peut-être bientôt son coéquipier.

Voir Alain Weisz (ainsi que son adjoint Miguel Calero) assister à l’intégralité de la rencontre des espoirs qui se déroulait en lever de rideau. Ce n’était pas particulièrement dans les habitudes de Jean-Luc Monschau.

LE MATCH EN QUESTIONS

HARRIS TOUJOURS EN BALANCE



Paul Harris est-il toujours menacé ?
Mis devant ses responsabilités par Alain Weisz, l’ailier américain a rendu une copie honorable statistiquement (8 points, 3/5 aux shoots en seulement 12’). Pas suffisant toutefois pour dissiper les doutes l’entourant. Car l’Américain a paru complètement perdu sur le parquet en première période (2 balles perdues en 2’30) avant de retrouver un peu de consistance lors de sa deuxième entrée en jeu après la pause. « On n’est pas rassurés car on se demande s’il ne va pas retomber dans ses travers », admettait Miguel Calero, l’assistant d’Alain Weisz. « Pour l’instant, ce n’est pas une assurance tous risques. C’est d’ailleurs pour cela qu’on a décidé de remettre Nick Pope en fin de match. »

Si le joueur travaille dur pour remonter la pente (dimanche, il avalé une séance individuelle axée notamment sur le un contre un…), il reste donc en balance dans l’opération reformatage qui sera lancée dès lors que le départ de Devin Booker sera acté. « On se pose toujours la question », résume Miguel Caléro en admettant que le club gardait un œil sur le marché.

Autant dire quepour assurer son avenir en Lorraine, Paul Harris devra faire plus et vite…

Les cinq contres de Randal Falker constituent-ils un record cette saison en Pro A ?
Oui. Mais le pivot nancéien détenait déjà le précédent avec quatre contres réussis face à Nanterre et Gravelines. Sans surprise, l’ancien choletais occupe d’ailleurs la première place du classement des contreurs de Pro A devant le Gravelinois Cyril Akpomedah (2,8 contre 2,3). Un classement où il a toujours figuré dans le top 10 lors de ses quatre saisons sous le maillot choletais mais jamais à la première place.

S’il a l’occasion de décrocher pour la première fois ce titre honorifique, Randal Falker a également son record de contres en Pro A en ligne de mire. Lors de la saison 2011-2012, il avait réalisé six contres au Havre. Compte tenu de son début de saison, le record pourrait bien tomber dans les prochaines semaines.

Depuis quand le SLUC n’avait-il pas laissé un adversaire à moins de cinquante points ?
Il faut remonter à plus d’un an pour trouver la trace d’un adversaire du SLUC scotché sous la barre des 50 points. Et c’était déjà Roanne ! Le 13 octobre 2012, les Nancéiens s’étaient imposés 58-45 face à la Chorale lors d’un match également placé sous le signe de la défense.

Avec 105 points inscrits au total, les deux équipes ont, du reste, signé mardi le match le moins prolifique depuis le début de saison, effaçant des tablettes le Dijon - Le Mans de la quatrième journée (110 points, 63-47).

L’affluence mardi (4.928 spectateurs) est-elle décevante ?
Comparée à celle du dernier match à Gentilly (5.720 spectateurs contre Gravelines-Dunkerque), il serait facile de répondre par l’affirmative. Mais le club nancéien avait reçu Gravelines un samedi soir.

Entre un match le samedi soir non télévisé et un autre programmé le mardi devant les caméras de Canal + Sport, la jauge est évidemment très différente.

Lors de la première journée, la venue du champion de France Nanterre programmée un mardi soir avait d’ailleurs attiré un peu plus de 4.700 spectateurs à Gentilly. De quoi grandement relativiser l’affluence enregistrée face à Roanne…

Une affluence qui devrait être bien plus importante pour le prochain match à la maison. SLUC - ASVEL a en effet été maintenu au samedi 23 novembre à 20 h…

A.G.