Basket-ball : une claque historique pour le SLUC
Semaine des As Après SLUC Nancy - Chalon : 66-106. Jamais dans l’histoire, toutes compétitions confondues, le SLUC n’avait perdu de 40 points depuis l’ouverture de la Pro A.
Avant samedi et la déroute subie contre le Chalon de Bryant Smith (en haut avec le ballon) par les partenaires de John Linehan, la pire défaite nancéienne remontait à 2003 contre Moscou. C’était l’époque de Max Zianvéni et de Sylvain Lautié (en bas, avec le ballon et à d.) Photos d’archives
Le SLUC a battu beaucoup de records depuis que Jean-Luc Monschau est à la tête de l’équipe : le nombre de participation à la Semaines des As (10/10), le nombre de matches gagnés consécutivement dans une saison, le nombre de victoires en saison régulière, le record de points marqués dans une finale de la Semaine des As (112 contre Gravelines en 2005), etc, etc.
On l’a dit et redit. On ne se prive pas de le dire une nouvelle fois : le bilan au jour-J de Jean-Luc Monschau est exceptionnel et marquera à jamais l’histoire du club avec deux titres de champions de France, trois finales de Pro A, une finale de la Coupe de France, deux victoires dans le match des Champions et un succès dans la Semaine des As.
A chaque fin de saison d’ailleurs, l’entraîneur du SLUC, n’oublie pas d’actualiser son tableau des records et de nous le faire passer.
Mais il faudra qu’il ajoute cette année, en ce jour malheureusement historique du 18 février 2012, la plus grosse défaite de Nancy, toutes compétitions confondues, jamais enregistrée depuis que la Pro A existe (1994).
Jamais, le SLUC, n’avait encore perdu de quarante points dans un match avec une évaluation à 52 pendant que son brillant adversaire du soir a totalisé... 135.
L’ancien record datait d’un match de FIBA Europa League à Moscou en novembre 2003 contre le Dynamo. L’équipe de Sylvain Lautié avait pris un sérieux coup de froid en Russie (- 37). Enfin sur le podium, on retrouve encore le SLUC de 2011-2012. On n’a pas oublié le tout récent naufrage à Vitoria en Euroligue (90-55), là encore dans une compétition prestigieuse.
« On s’en fout du score »
Jean-Luc Monschau a expliqué en conférence de presse qu’il « se foutait du score » sans doute, parce qu’il s’agit d’un match à élimination direct et qu’il « était content d’avoir pu faire jouer les jeunes ».
Ce n’est pourtant pas dans ses habitudes. Rappelons qu’il a envoyé samedi soir, dans la galère Thalien (2 points, 3’15), Pourchot (2 points, 2’15) et Pinda (0 point, 1’30) comme Greg Beugnot a donné du temps de jeu à Adjagba et Aboudou.
Que le SLUC s’incline, c’est la loi du sport. Et Chalon, vainqueur de la compétition, a réussi une brillante démonstration même si Jean-Luc Monschau a ajouté : « en première mi-temps, on était dans les standards, on faisait jeu égal. On commence mal le troisième quart-temps. On court après le score et tout va très vite en basket ». Et comment ! Vingt minutes plus tard, le SLUC, saoulé de coups, termina à - 40.
Le raccourci est rapide. Qu’on le veuille ou non, Linehan et ses copains ont lâché coupablement l’affaire samedi soir devant les caméras de la télévision et leurs supporters, devant aussi la famille du basket français, oubliant qu’ils sont champions de France, qu’ils ont représenté la France en Euroligue cette année et qu’ils ont donc une image à respecter, un standing à tenir.
Les Nancéiens n’ont pas honoré et respecté leur prestigieux maillot samedi soir pour subir un revers donc historique. C’est si rare que ça mérite d’être relevé. A eux de se faire pardonner...
Gilles GAIHIER