[Playoffs - Finale] Le SLUC Nancy est Champion de France !!!

« Tous à l’apéro place Stan’ »



Basket-ball Les supporters du SLUC ne se sont pas démontés malgré les apparences. Le virage de Bercy a fini par chavirer de bonheur. Et l’apéro, à midi, s’annonce grandiose. Paris. 10 heures du mat’. Week-end de Pentecôte. Nancy se réveille, Nancy court, Nancy nage ou Nancy « bulle »...


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Après plusieurs heures de bus, le parc qui entoure le palais omnisports a permis aux supporters du SLUC de se dégourdir les jambes.




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Basket-ball

Les supporters du SLUC ne se sont pas démontés malgré les apparences. Le virage de Bercy a fini par chavirer de bonheur. Et l’apéro, à midi, s’annonce grandiose.

Paris. 10 heures du mat’. Week-end de Pentecôte. Nancy se réveille, Nancy court, Nancy nage ou Nancy « bulle ». Parking de Gentilly. En rangs serrés, les seize bus de Bercy n’attendent plus que le feu vert pour prendre la route de la Capitale.

Plus une minute à perdre, il est temps de monter dans le bus, de refaire le monde, de faire le match avant, il sera bien assez tôt de le refaire après. Les kilomètres défilent, Bercy est à l’horizon. Et le parc qui entoure le POPB est le bienvenu pour se dégourdir les jambes : « On n’a même pas eu droit à la petite pause de rigueur », déclarent Julien, Annick et Florence en montant les marches de Bercy. « Lorsqu’on est arrivé, on a vite compris qu’on allait jouer à l’extérieur », ajoute Céline. « Il y avait du rouge partout. » À l’extérieur comme à l’intérieur du POPB.

La tension s’intensifie, le volume du son monte avec l’arrivée des joueurs. Dans le virage blanc, comme la couleur des tee-shirts des admirables supporters nancéiens, on agite les drapeaux, on déroule les banderoles géantes : « Couguars forever ». Bref, on essaye de se faire entendre.

La loi du nombre est contre Nancy. Ils sont 6.000 à être venus du pays des Mauges, 2.500 de Nancy et de la Lorraine. Qu’importe ! Les « Couguars » et le fameux « Slucky » auront la peau de ceux qui « mangent du bœuf pour gagner les play-offs », slogan des Choletais et de leur mascotte « Charalito ».« Tout simplement énorme »

Le match débute par un bide : 0-6. Mais très vite la troupe de Christelle Hurni, patronne des supporters du SLUC, retrouve tout son tonus, toute son énergie.

Et pour se faire entendre, les Nancéiens se cassent la voix : « Je rentre aphone mais tellement heureux », lance Maxime. « C’est énorme, tout simplement énorme. J’ai hésité longtemps à venir, car j’avais un bon plan avec des potes. Mais je ne pouvais pas laisser cette équipe. Elle a un cœur énorme. »

Le final est ébouriffant, extraordinaire, sublime. Jusqu’à la délivrance. Sylviane Rovelli, Éric Baudin, Jean-Paul Touvenot, Sandrine Fife et tous leurs copains, ivres de bonheur, réclament à cor et à cri, leurs héros.

Et la musique de Queen plonge le virage dans l’émotion suprême. Unis, les supporters nancéiens chantent « We hare the champions ».

Les frissons traversent le virage de Bercy, les yeux s’humidifient. Nancy est champion de France ; Nancy, qu’on ne voyait plus dans les sommets du basket français, plante son drapeau dans le rond central du POPB.

Les femmes des joueurs sont là, leurs enfants aussi, ainsi que Madame Monschau, qui demande la permission au vigil de service pour aller faire une bise à son époux.

On s’embrasse, on se congratule et on lance les invitations. « Tous à l’apéro place Stan’. C’est le maire qui régale. On va faire une grosse fête. »

Les bus repartent dans une ambiance de corrida. La nuit sera longue, très longue. Au moins autant que celles des joueurs au Lido. L’été sera beau, l’été sera chaud…

G.G.



Est républicain

Le SLUC se fait la belle !



La gazette de Bercy


CONFRONTATIONS. Hier, c’était la 35 ^e fois que Cholet et Nancy s’affrontaient, la première en play-offs. Détail amusant : avant la finale, les deux formations étaient à égalité parfaite (17 à 17). Le SLUC a donc remporté la belle, hier.

TURC. Parmi les nombreuses personnalités présentes à Bercy, hier, on a pu croiser Huseyin Besok, compatriote et grand ami du coach choletais Erman Kunter. Besok qui avait été le bourreau du SLUC lors de la finale 2006, face au Mans.

PRO B. En finale de Pro B, la logique a été respectée, puisque c’est le premier de la saison régulière, Nanterre, qui s’est imposé aux dépens de son dauphin, Dijon (73-60). Une finale dont le titre était le seul enjeu, les deux équipes étant assurées de monter en Pro A.Les marqueurs

Nanterre : Carter 22, Judith 4, Akono 9, Riley 8, Passave-Ducteil 9, Gomis, Pons 4, Corosine, Desespringalle, Nzeulie 2, Daniels 15.

Dijon : Leloup 7, Melody 7, Dia 7, Bing 12, Craven 11, Monclar 2, Aboudou 1, Christophe 2, Prenom, Tornato 6, Moss 5.

ALLER-RETOUR. Présent au chevet de son équipe vendredi soir, Christian Fra a effectué un aller-retour express à Nancy, hier matin, afin d’assister aux obsèques d’un ami proche. Le président nancéien était à nouveau de retour dans la Capitale en début d’après-midi.

CLUB AFFAIRES. Passage de témoin à la tête du Club Affaires Stanislas. Alain Quentin parti du côté d’Amiens pour raisons professionnelles, c’est Benoît Pelard qui a accepté de prendre la présidence du club des partenaires du SLUC.

NBA. Les stars françaises de la NBA n’ont pas assisté à la finale de Pro A, hier. Toutes étaient en effet retenues par d’autres occupations, ce week-end. En particulier par un All Star Game organisé à Fort-de-France, auquel participent notamment Tony Parker et Boris Diaw.

IRMA. C’est la chanteuse Irma, révélée grâce au site « MyMajorCompany », qui a fait patienter les 15.000 spectateurs à la mi-temps du match, en interprétant deux titres.

MAIRE. Premier supporter du SLUC, André Rossinot, maire de Nancy et président de la communauté urbaine, était bien entendu dans les tribunes de Bercy, hier.

MASCOTTES. Avec les mascottes des quatre clubs finalistes (Pro A et Pro B), le plancher de Bercy ressemblait un peu à un zoo. En effet, le lapin de Dijon, Dunky le crocodile de Nanterre, Charalito le bœuf de Cholet et Slucky le couguar de Nancy ont gambadé tout l’après-midi sur le parquet du POPB.

T.S.



Est républicain

Le fait du match
John Linehan, un scénario de rêve



Bercy. À Hollywood, la trame de l’histoire ferait un beau scénario. On vous plante le décor. Un gars, tiens, appelons-le John Linehan, est en finale de Pro A pour la deuxième année consécutive. Mais après avoir été sacré avec Cholet l’an passé, il joue cette fois face à son ancienne équipe...


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Auteur d’un gros match en attaque et en défense, John Linehan a mené le SLUC au titre en marquant le panier de la gagne.




Bercy. À Hollywood, la trame de l’histoire ferait un beau scénario. On vous plante le décor. Un gars, tiens, appelons-le John Linehan, est en finale de Pro A pour la deuxième année consécutive. Mais après avoir été sacré avec Cholet l’an passé, il joue cette fois face à son ancienne équipe. Accrocheur comme scénario, non ? Mais attendez la suite : ce joueur emmène sa nouvelle équipe vers le titre en marquant le panier de la gagne et en étant élu meilleur joueur du match. Elle est pas belle, l’histoire ? Et le plus beau, c’est qu’elle est vraie et que le personnage principal a crevé l’écran hier sous les sunlights de Bercy. « C’est vrai que c’est comme dans un film » se marrait après le match le ‘’virus’’, « et je suis content d’être dans le rôle du gagnant »…

Et John a tout fait pour être dans ce rôle hier et ne pas être dans la peau du perdant. D’abord en faisant du John Linehan, c’est-à-dire en défendant comme si sa vie en dépendait sur Vule Avdalovic, le créateur numéro un de cette équipe choletaise. Le Serbe terminera avec 5 petits points et 1/8 aux shoots. Mise sous l’éteignoir réussie.« Le panier le plus important de ma carrière »

Et puis, de l’autre côté du terrain, il y a eu ces 15 pts, ces 3 paniers bonifiés dont un à cinq minutes du gong si important pour redonner quatre points d’avance aux Nancéiens (67-63) et bien sûr ce dernier panier inscrit à 3 secondes du gong sur un lay-up d’école. « Fabien Causeur venait de rentrer un gros shoot avec la planche, mais quand j’ai eu la balle en mains, je ne pensais qu’à une chose, aller au panier, pour provoquer une faute. J’ai passé Vule (Avdalovic) sur la ligne de fond. C’est vrai que c’est le panier le plus important de ma carrière ».

Et voilà comment John Linehan est devenu le héros d’un match dont il sera élu meilleur joueur. À l’annonce de son nom, John sera presque surpris. « C’est une récompense individuelle, mais je la partage avec tous mes coéquipiers car c’est un effort d’équipe » dira encore l’Américain heureux de soulever pour la deuxième année consécutive les 45 kilos du trophée de champion mais avec une autre équipe. « C’est même mon troisième titre en trois ans puisqu’avant, j’avais été sacré en Estonie » souriait le joueur, « c’est incroyable, comme dans un rêve ».

Cinq ans après avoir quitté le SLUC sur une grave blessure, John Linehan prolongera maintenant le rêve en Euroligue la saison prochaine. « J’ai toujours pensé que j’étais le meilleur défenseur au monde, et je vais avoir la possibilité de le montrer » lâchait le virus dans un sourire. Ca ferait un beau film dans quelques mois…

A.G.



Est républicain

En vol direct



Euroligue Paris. Comme lors de la saison 2008-2009, qui a suivi son premier titre de champion de France, le SLUC disputera donc directement le tour principal de l’Euroligue, la saison prochaine. Un privilège uniquement réservé au champion de France...

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Euroligue

Paris. Comme lors de la saison 2008-2009, qui a suivi son premier titre de champion de France, le SLUC disputera donc directement le tour principal de l’Euroligue, la saison prochaine. Un privilège uniquement réservé au champion de France.

Les Nancéiens attendent désormais avec impatience le tirage au sort des poules, qui aura lieu à Barcelone, au début du mois de juillet. En espérant qu’il soit un tantinet plus clément que lors de la première aventure au plus haut niveau européen (Barcelone, Panathinaïkos, Sienne…)

Quoi qu’il en soit, le SLUC peut se féliciter d’éviter un tour préliminaire qu’aucune des trois équipes françaises engagées la saison dernière n’avait franchi (Villeurbanne, Le Mans et Roanne). Même si, cette année, la formule devrait être légèrement plus accessible.

En effet, l’Euroligue prévoit de séparer les seize prétendants en deux groupes de huit. Sur deux sites différents, les huit formations en découdraient, sur trois jours, sous forme de quarts de finale, demi-finales et finale (et non plus sur matches aller-retour comme c’était le cas au début de cette saison). Les deux vainqueurs étant ensuite qualifiés pour le tour principal.Cholet, Gravelines et l’ASVEL au tour préliminaire

Ce sont donc Cholet, Gravelines et Villeurbanne (wild card) qui vont se plier à ce parcours du combattant, qui devrait avoir lieu fin septembre-début octobre, sur des sites à définir. Dans l’intérêt du basket français, on ne peut que souhaiter la qualification d’un, voir deux autres équipes tricolores - soyons fous ! Mais si aucun de ces trois-là ne rejoint le SLUC au tour principal, le club lorrain empocherait alors l’intégralité des 700.000 € de droits télé…

T.S.



Est républicain

Nancy, à nous l’Europe !
John Linehan, architecte de l’impossible, a transformé la place Stanislas en Arc de triomphe à trois secondes de la fin. Le Sluc mérite son titre.

Kenny Grant, auteur de 12 points, a largement contribué à la victoire nancéienne. Photo Anthony PICORÉ

Trouble-fête jusqu’au bout et trublion sans angoisse, même au cœur de la Capitale, face au meilleur. Nancy, porte-monnaie moins gonflé que ses concurrents et vidé par des travaux d’hercule lors des rencontres précédentes, est tout de même parvenu à ses fins glorieuses. Le Sluc n’a pas décroché la lune bleue face à n’importe qui, mais aux dépens du n°1 de la saison régulière, du tenant du titre.

De nos envoyés spéciaux à Paris
2011 après 2008, le basket lorrain entre dans l’histoire par la grande porte. Le club meurthe-et-mosellan sera chargé de représenter le pays en Euroligue, la compétition des énormes métropoles dont le talent se situe à la hauteur des richesses. Personne depuis 2004, l’ère magique de Pau-Orthez, n’avait réussi à conquérir une deuxième couronne. Cet honneur revient aux joueurs de Jean-Luc Monschau dont on ne sait trop comment ils ont terrassé le Lucky Luke de l’ouest terne.

« Si vous m’aviez dit, expliquait le coach nancéien, que nous pourrions gagner en ayant 16 rebonds offensifs de moins… Dans ce cas, il fallait perdre moins de balles mais dans ce secteur aussi, on fait moins bien. Quelle solution alors ? Obtenir plus de lancers francs en provoquant davantage de fautes, notre spécialité ? Erreur, Cholet en a inscrit plus. Nous devions donc nous montrer plus adroits sous les panneaux : raté ! » Ne restait que ces tirs à trois points, un exercice si capricieux tout au long de la saison pour la formation de Samnick… Heureuse surprise, Nancy a flambé là où l’équipe des Mauges a flanché (18 points de plus grâce à ces missiles longue portée). « Il faut reconnaître que nous sommes un peu veinards pour remporter un match sur ce seul critère. »

Mental d’acier
Dépourvu de la moindre fêlure dans le collectif, le Sluc a aussi détruit l’ennemi par un acharnement hautement subversif en défense. Mejia, le seigneur des anneaux, du moins élu comme tel, n’a pu empêcher Cholet de gaspiller à outrance : 22 tirs supplémentaires vains pour un piteux 32 % d’efficacité indigne d’un champion sortant… Pourtant, le public majoritairement du Maine-et-Loire, a vu le palais se transformer en château de l’amer quand le minuscule Linehan, du haut de ses trente-trois bougies, planta le panier du sacre à trois secondes de la sirène.

Une issue logique tant les Lorrains ont mené la plupart du temps, non sans mal. Jamais, ils ne perdirent le contrôle des opérations décapantes, fréquemment brouillonnes, souvent d’une folle densité physique. Mal parti, le Sluc enclencha un 10-0 en trois minutes avant de marquer son territoire (20-24, 10 e) malgré des fautes alourdissant les épaules nancéiennes. Flanqué de neuf longueurs d’avance (11 e), Nancy sut toujours trouver les ressources mentales pour absorber les claques choletaises (9-0 à 31-31, 15 e puis ce terrible 11-2 à 59-61, 30 e).

Maître de cérémonie
Dans ce jeu fermé, orphelin d’envolées, Linehan fut un maître de cérémonie, un cerveau, un tueur. La base arrière de Nancy massacra celle de Cholet (Avdalovic, Nelson), les stars Darden et Mejia s’annihilèrent. Seul le jeune Causeur sema les graines du tourment dans les têtes lorraines, jusqu’à ce panier de l’égalisation à 74-74. Encore une fois, le Sluc se releva de ce coup du sort comme il évita de craquer quand le rival s’empara furtivement des commandes à 45-43 (après le repos) ou 63-62, 33 e). La furie choletaise fut l’intermittente du spectacle avec ces cœurs nancéiens à l’unisson, parés pour le sacrifice suprême ! En bon capitaine, le diabolique Linehan, s’appropria ce dénouement déchirant, brutal, magnifique. Projetant les siens au-delà de nos frontières. Le plus dur commence.

Alain THIÉBAUT.

Républicain lorrain

Linehan en porte-bonheur

Champion avec Cholet en 2010, le capitaine du Sluc a décroché son doublé en inscrivant, de surcroît le panier de la victoire. La consécration d’un tout grand.

John Linehan a encore éclaboussé la rencontre de tout son talent de défenseur et aussi de joueur décisif… C’est lui qui a inscrit le panier de la victoire ! Photo Anthony PICORÉ

Une poignée de secondes dans la touffeur de Bercy. Fabien Causeur venait d’égaliser sur un panier miraculeux (74-74) et John Linehan d’hériter du ballon du match. Seul contre tous, ou presque. Dans une ultime inspiration divine, quasi miraculeuse, le capitaine du Sluc a pris ses responsabilités : aller tout droit au panier, passer en revue deux tours choletaises et déposer le ballon dans le cercle avec la planche (74-76). Un raté de Mejia plus loin et l’Américain exultait. Se jetait sur la moquette rouge du palais omnisports pour accueillir une foule de coéquipiers sur son petit gabarit. Hier, Linehan était le plus grand de tous.

« Il n’a pas mis un lay-up de la saison et celui qu’il marque (hier) nous donne le titre de champion de France, admirait Stephen Brun. Ce type a quitté Cholet et l’Euroligue pour venir avec nous et il récupère son trophée. Il est énorme. » « C’est le meilleur, le MVP, ajoutait Victor Samnick. Pour ça, je vais lui embrasser les pieds. » Il peut. Son meneur a réalisé des prouesses tout au long de la saison et il a récidivé hier. Non sans difficultés. Linehan aura d’abord dû franchir l’écueil Avdalovic et apprendre à apprivoiser cette défense des Mauges, vorace sur le porteur de balle. Le capitaine a su s’adapter en partageant la montée du ballon avec Deane et Grant. Surtout, il fut d’un apport offensif bienvenu, qui se traduit, dans sa ligne statistique, par 15 points, 3 rebonds et 4 passes décisives. Avec l’action du match évidemment.

« Comme un film »
Au moment de commenter sa performance, le meneur de poche s’est échiné à déchirer les couronnes de lauriers pour les partager avec ses partenaires. « Je ne sais pas si c’est le panier le plus important de ma carrière, confiait l’intéressé. Tout le monde a eu des shoots énormes et moi, j’ai eu le dernier. Je ne vais pas dire qu’on est champion parce que John Linehan a marqué mais grâce à un grand match de toute l’équipe. » Il a malgré tout une part de responsabilité dans le triomphe nancéien. Comme l’an passé, avec Cholet, il a remporté le titre de meilleur défenseur du championnat, le titre et le trophée de MVP de cette finale. Le porte-bonheur, c’était lui.

Ses partenaires ont « d’autant plus de respect » pour leur capitaine, dixit Moussa Badiane, que Linehan a quitté le champion de France et l’Euroligue pour rejoindre un club qu’il avait quitté sur une note d’inachevé. Blessé, il n’avait jamais pu profiter à plein de son passage nancéien en 2006/2007. Mais il avait juré, cet été, qu’il irait en Euroligue avec le Sluc. « Je voulais revenir vers ce coach et ce club que j’aime, qui m’avaient donné leur confiance, expliquait-il hier. C’est comme un film, un scénario de rêve et je suis du bon côté. C’est pour ça que j’avais quitté Cholet. Pour gagner avec Nancy. » John Linehan est un homme de parole. Et de talent accessoirement. Pour son jour de gloire, on résistera difficilement à exhumer cette parole de Kobe Bryant. Interviewée un jour par Sports Illustrated sur le meilleur défenseur croisé dans sa carrière, la star des Lakers avait répondu ceci : « Vous allez peut-être rire mais c’est un type qui s’appelle John Linehan… »

Christian JOUGLEUX.

Republicain lorrain

Samnick : « C’était un signe »
Le très spirituel Victor Samnick ne s’étonne pas de ce titre. Il avait vu des signes.


V ictor, vous avez connu le premier titre de Nancy. Est-ce que le deuxième est plus savoureux ? « Non, le meilleur restera toujours le premier. Parce qu’on découvre à ce moment-là qu’on peut être champion. »

• Votre équipe a eu une réussite folle aux tirs dans cette finale… « Non, je ne trouve pas. C’était un match serré tout du long. Ils ont pris beaucoup de rebonds offensifs, on a perdu beaucoup de ballons. On ne peut pas justifier notre victoire par la réussite même si elle est arrivée au meilleur moment. »

• Comment avez-vous fait la différence alors ? « Sur l’envie. On n’a rien volé. C’est la victoire de tout une équipe. Regardez tous les matches qu’on a gagnés cette saison. On n’en a pas gagné un de vingt points, ils étaient tous serrés. C’est nous. On se bat, on ne sous-estime personne et on n’a pas craqué sous la pression. Il fallait passer la peur pour réussir ce match. »

• Personne n’imaginait Nancy en haut de l’affiche cette année. « C’est mieux parce qu’on ne nous a pas vus. On n’avait pas la pression des médias. Rester caché, c’est bien. On a pu faire notre chemin. »

• Repensez-vous au panier victorieux de Vichy qui a battu Chalon contre toute attente lors de la dernière journée pour offrir à Nancy la deuxième place du classement ? « Non, je n’y avais pas pensé mais ça ne m’étonne pas. Les choses se sont organisées pour qu’on soit là, pour créer cette alchimie. Je peux même vous raconter une anecdote si vous voulez de la spiritualité. »

• Allez-y. « Avant même que Nancy ne m’appelle, j’ai mis une photo de mes deux neveux sur Facebook. L’un portait le maillot du SLUC et l’autre un maillot de Nancy en Euroligue. Juste après, Nancy me demandait de signer, on gagne la deuxième place du championnat et on retourne en Euroligue. C’est magnifique. »

Ch. J.


Republicain lorrain

Les supporters du SLUC battus

6 000 maillots rouges, ceux des fans de Cholet, contre 2 000 supporters nancéiens ! Le match dans les tribunes a été gagné d’avance par le club de l’Ouest qui savait que ses favoris allaient à Bercy trois jours avant. D’où cette possibilité pour les Choletais de dépasser le quota des billets possibles en se rabattant sur des ventes internet…

Sylla regrette Poitiers
Sylla, le grand espoir du SLUC, ce week-end à Trévise pour se montrer sur le plan international, a failli jouer à Poitiers. L’équipe de Nelhomme, entraîneur qui offre un temps de jeu important aux jeunes, avait fait d’alléchantes propositions à l’intéressé mais le SLUC lui a fait signer un contrat professionnel rapidement malgré l’indemnité proposée au centre de formation lorrain.

Aldo Curti vers Gravelines ?
Le Messin d’Orléans a souhaité changer d’air. Aldo Curti, qui a sauvé l’équipe de Philippe Hervé de la relégation, ne manque pas de propositions. On parle de Pau, Paris et… Gravelines qui tient la corde. Le Mosellan retrouverait ainsi Christian Monschau qui l’a eu sous sa coupe au Havre.


Republicain lorrain

réactions
Badiane : « Dieu Merci ! »


Moussa Badiane, intérieur du Sluc : « C’était un match de chiens, à suspense, même à plus 9, on savait que le match n’était pas gagné parce que Cholet est une équipe qui ne lâche jamais et qui peut revenir à tout moment. Notre cœur a battu fort. C’est trop bon quand on songe que personne ne nous voyait là en début de saison. Comme dirait Tremmel (Darden, réputé pour sa foi) : dieu merci ! »

Jean-Luc Monschau, coach lorrain : « Nous savourons ce deuxième titre autant que le premier, avec une grande émotion. Il y a cette joie de gagner avec un nouveau groupe. C’est la continuité du travail entrepris. Je tiens surtout à remercier Christian Fra, un président idéal sans qui le basket ne serait pas ce qu’il est devenu, à Nancy. C’est lui qui a tout mis en place pour que l’on se retrouve à Bercy. »

Christian Fra, président du Sluc : « Merci au public, aux joueurs, au coach. Oui, un grand merci au coach… Ce titre tombe bien. Je pense que cela va nous aider financièrement. »


Républicain lorrain

rebonds
Samnick s’envole

L’homme du match. Match très propre de Victor Samnick, auteur surtout d’une deuxième période phénoménale : 19 d’évaluation avec 15 points (5 sur 6 aux tirs, 4 lancers sur 4), 4 fautes provoquées, 4 rebonds, 1 passe)… en 21 minutes !

Le bide. On a l’embarras du choix. Soit Brun (0 sur 7, -1 d’évaluation), soit les Choletais Nelson (3 sur 12), Avdalovic ou Robinson très maladroits…

Le chiffre. 6 comme les six joueurs à plus de 10 points de Nancy.

La statistique. 13 rebonds de moins pour Nancy : 44 à 31.

La phrase. « Personne n’aurait misé un euro sur nous en début de saison sauf John (Linehan) qui est très joueur et qui m’a dit : je viens à Nancy pour être champion. » De l’entraîneur nancéien Monschau.


Républicain lorrain

quelqu'un a une idée de l'heure du "rdv" place stan ???

C'est prévu à Midi il me semble

Comme c'est bon de se réveiller en étant champion !!!

Ca y est : les Champions sont de retour ! Accompagnés bien entendu par les 3 "petits lutins" Darden & Linehan juniors et leurs mamans.
Arrivée à 9H48, en direct live de Paris et c'est Kingsley Pinda qui faisait le porteur de trophée.
MERCI & BERCY le SLUC (Dirigeants, entraîneurs, l'équipe, organisation ... sans oublier bien sûr le CDS pour tous les déplacements)
Je sais pas vous mais moi j'ai un patate d'enfer
Ici c'est Nancy
@ midi !

je relis divers articles de presse sur cette victoire, y compris des médias généralistes... c'est incroyable comme cette victoire, ce second titre en 5 finales semble provoquer la reconnaissance de la France du basket....
Ne nous voyons pas trop beaux mais il n'empêche que le SLUC semble avoir acquis hier la reconnaissance à laquelle il pouvait prétendre.
C'est un message très fort, espérons qu'il va nous ramener de nouveaux partenaires pour la saison prochaine

Allez hop, lâchez vos laptop !!

RDV TOUS PLACE STANISLAS !!

aussi à Jean-Luc pour son coaching parfait.
Il a prit le premier temps-mort pour couper le bon démarrage de Cholet et nous remettre dans le match. Et a su piocher dans l'effectif pour gérer les fautes des uns et des autres ou relancer l'équipe.

Clairement, ce match est aboutissement pour son coaching et les finales passées à bercy

Un grand merci à lui pour sa faculté à nous dégoter des joueurs qu'il rend énormes et construire des équipes spectaculaires avec une réelle âme.

Reste maintenant à tirer les leçons de notre premier passage en euroleague pour assoire le club dans le top de la ligue.

MA-GNI-FI-QUE
Merci le SLUC pour ce que vous avez fait hier. ENORME ce match. Avec le panier de John, à 1 million d'euros
J'ai pas vu les commentaires mais quel suspens, quelle intensité. Et à 3 sec de la fin, je voyais le shoot de la gagne pour Cholet, ce shoot à 3 pts qui nous aurait envoyé en enfer... Mais il n'est jamais arrivé.

Mille bravos, 10 000 bravos, 100 000 bravos :cheers:

Itw de Linehan : http://www.cholet.maville.com/actu/actudet_-Basket-Linehan-Comme-dans-un-film_spo-1831001_actu.Htm

Basket - Linehan: "Comme dans un film"
Désigné MVP de la finale de Pro A entre Nancy et Cholet, et auteur du panier de la victoire pour le Sluc (76-74), John Linehan se sent "comme dans un rêve". Le meneur de jeu américain, qui a remporté son deuxième titre d’affilée après celui conquis en 2010 avec le CB, ne regrette pas d’avoir rejoint les Couguars l’été dernier.
Désigné MVP de la finale de Pro A entre Nancy et Cholet, et auteur du panier de la victoire pour le Sluc (76-74), John Linehan se sent "comme dans un rêve". Le meneur de jeu américain, qui a remporté son deuxième titre d’affilée après celui conquis en 2010 avec le CB, ne regrette pas d’avoir rejoint les Couguars l’été dernier.

John, quel est votre sentiment après cette victoire ?
C’était très difficile aujourd’hui. Les deux équipes ont fait un beau match. On a été supérieur dans aucun domaine mais on n’a jamais abandonné. On avait plus de balles perdues, moins de rebonds mais le coach nous a toujours dit qu’on allait gagner. On s’est fait confiance les uns les autres, on a joué en équipe et on s’en est sorti.

La défense de Nancy sur Sammy Mejia a été une réussite. L’aviez-vous préparé plus que le reste avant le match ?
Bien défendre sur lui, c’était effectivement notre priorité numéro un. On savait que, de toute façon, il allait scorer mais on devait le stopper le plus possible. Malheureusement pour nous, DeMarcus Nelson a fait un bon match aussi...

C’est votre deuxième titre consécutif. Quelle saveur a-t-il par rapport à celui conquis avec Cholet l’an dernier ?
C’est vraiment spécial de revenir à Nancy et de gagner à nouveau le titre avec cette équipe. Le coach (Jean-Luc Monschau, ndlr) m’a fait confiance, il a insisté pour que je revienne ici. Il m’avait déjà fait confiance en 2006-07 alors que j’étais blessé et que je n’avais joué que douze matches cette année-là. Quitter Cholet et les retrouver en finale un an après, c’est comme dans un film. Comme dans un rêve. Ce soir (samedi), c’est notre tour. C’est pour toute la ville de Nancy, les supporters, le staff.

"C’est le plus beau shoot de ma vie !"
Racontez-nous votre dernier shoot, qui offre la victoire au Sluc…
Je venais de voir Fabien (Causeur), qui avait mis un gros shoot à trois points. Tout ce que je me suis dit, c’est d’aller au cercle pour au moins obtenir une faute et des lancers francs. C’est vraiment le plus beau shoot de ma vie ! Le plus beau et le plus important. Mais tout le monde a fait de grosses actions, mis de beaux tirs. Ce n’est pas parce que John Linehan a mis le dernier que Nancy a gagné. C’est parce que tout l’équipe a bien joué.

Mesurez-vous le chemin parcouru depuis votre arrivée en France, à Paris en 2004, jusqu’à ce deuxième titre ?
C’est un très long voyage… J’ai grandi en tant que joueur et en tant qu’homme dans ce championnat de France. Je ne suis plus aussi athlétique, plus aussi rapide qu’avant. Mais je suis quand même assez fier de moi. Et je remercie tous les entraîneurs qui m’ont fait confiance.

Nancy jouera l’Euroligue la saison prochaine. Vous sentez-vous prêt, physiquement, à évoluer à ce niveau-là ?
Oui, je serai prêt. Je vais me préparer pour ça. Le coach croit en moi. J’ai toujours dit que j’étais l’un des meilleurs défenseurs au monde, là je vais avoir l’occasion de le montrer en Euroligue. Je vous l’assure, je serai prêt.

Et un grand merci au ticket Monschau - Fra qui aura incontestablement marqué l'histoire du SLUC.
Merci coach, merci Président !!!

Bravo pour cette victoire, sur le match vous la méritez.

Et si on gagnait, cela aurait été un hold up.

La seule chose que l'on peut regretter, c'est que le match soit un match sec car avec Robinson/Mejia/Nelson/Avdalovic à 10/46 aux tirs soit 22% c'est impossible. Sur une série ils auraient obligatoirement fait mieux.

Bravo à Linehan qui a tué Avdalovic durant tout le match.

3/17 à 3pts contre 9/16 pour vous, comme peut le dire votre entraineur, "vous avez mis des paniers à 3pts que vous ne mettez pas d'habitude" c'est ca?

Dommage que la France n'a qu'une place pour l'euroleague, car pour nous c'est une déception de ne pas etre qualifié

Pour le match sec, tu prêches des convaincus

JLM l'a reconnu (voir article de presse) que c'est l'adresse extérieure qui fait la différence comme quoi il est cohérent dans la victoire comme dans la défaite

Galstorm a écrit:

Theseus a écrit:

Le site du SLUC a sauté : http://www.sluc-basket.org/

Piraté par des Choletais qui ne veulent pas qu'on affiche notre belle coupe sur notre site !

PS : pas grave on l'a mettra sur ce forum alors ! mouhahaha !

Toujours HS le site su SLUC
Normal tout le monde vient voir LE CHAMPION DE FRANCE 2011 :cheers: :cheers:

C'est ouf ça, soudainement tout le monde se rend compte qu'une finale sur un match sec c'est une abbheration. Ça fait 7 ans qu'on le clame haut et fort. Même l'equiPe parle davantage de ça que de la victire du sluc...c'est sur que sur une série on ne passait pas...mais sur une série on gagnait aussi les trois premières finales! Ça tourne a notre avantage pour une fois alors savourons notre plaisir!

Maintenant oui il faut préparer la saison prochaine. Je serai pour garder la meme équipe gage de stabilité et de réussite. En 2008 on a eu la folie des grandeurs et comme on a pu le constater une somme de talents ne forme pas toujours une équipe. Travaillons dans la continuité, les gars ont gagne le droit de jouer l'EL et le groupe vit bien ensemble. Capitalisons la dessus.

Merci aux joueurs et à messieurs Fra et Monschau pour ce bonheur !!!

Quel match, quelle équipe !!!!


Cette équipe là a maîtrisé la rencontre, cette équipe là a joué avec un coeur énorme. Merci.... Maintenant savourons ce 2è titre !