Votez pour Max !!

Appelez-le Maximum Zianveni !

L'intérieur du SLUC fêtera, à l'occasion de Nancy ­ Paris, son titre de meilleur joueur du mois de mars. Jolie référence. Quand Maxime fait le maximum...

Un parcours incroyable. Allant de l'envers à l'endroit. Du mini Zianveni avant du Max. « J'étais parti pour réaliser une saison de merde. » Regard rivé vers le sol, moral en berne, esprit ailleurs, le n°2 français de l'exercice 2005-2006 était replongé dans un anonymat pitoyable. Son entraîneur Jean-Luc Monschau en était même venu à le garder sur le banc des bannis. Or, depuis janvier, le gaillard a rechaussé ses semelles des quatre vents, nargue le cercle des dunkers magnifiques, plane au-dessus de ses adversaires. Meilleur joueur du mois, celui de mars et ça repart vraiment, avec un cinq sur cinq pour sa formation transformée en leader unique. Merci qui ?Cette distinction, il l'avait déjà récoltée en 2005. La saison précédente, Max Zianveni s'est contenté de nominations.

Mais contrairement aux apparences, il se moque pas mal de flamber. La preuve : dimanche, à Roanne, ce pivot de petite taille a manifesté une grandeur d'âme en faisant mousser les potes : neuf passes décisives. Tel un sublime meneur de jeu dont le métier est de se sacrifier : « J'aime aussi scorer. Ce que je préfère peut-être le plus, c'est de prendre des rebonds. » En fait, le Lorrain est multi-tâches, excelle dans tous les secteurs. « Si vous le dites, je ne vais pas prétendre le contraire. » Nerfs à vif assagis de féroce guerrier, Maxime Zianveni est donc parvenu à changer la courbe de son impact dans le collectif nancéien : « Une prise de conscience, j'ai réfléchi. Beaucoup. Et surtout, je me suis dit que si je voulais trouver un autre club pour la saison prochaine, il valait mieux que je sois bon. »

Incorrigible champion qui n'a pas sa langue dans sa poche. Quitterait-il le SLUC, premier de la classe, si celui-ci s'ouvrait les portes de la prestigieuse Euroligue ? « Oui, ce n'est pas à cause de l'équipe, je n'en peux plus de la ville, je veux voir autre chose. » A 27 ans, le Nancéien n'a jamais connu que les rives de la Meurthe... Il rêve de l'eldorado ibérique comme un certain Julian en son temps. Le bondissant Max a-t-il profité, d'ailleurs, de l'absence (pour blessure) de l'international ? « Je ne pense pas avoir pris des responsabilités supplémentaires. Avec ou sans lui, ça va. Je m'entends bien, d'une façon générale, avec les autres intérieurs. » Face à Paris, ce soir, on devrait avoir une illustration supplémentaire de sa forme étincelante. Retour de l'international sur les parquets ou non, ce sera sa fête quoiqu'il advienne ! « Ce genre de match n'est pas à négliger. Il ne sera pas si facile. Les Parisiens sont capables de nous embêter. »

Voilà Maxime Zianveni parti pour nous offrir un sprint final époustouflant. « Je vais tout donner. » Dans l'espoir d'aller au bout de l'aventure. Le dossard n°1 en phase régulière mais aussi le titre en play off : « Cela se présente bien. Il n'y a aucune raison pour que l'équipe commence à ne plus tourner. » Ok, Max...

Alain THIÉBAUT.