Le SLUC tire sur la corde
zoom John
Linehan blessé, c’est à Seydou Njoya, plutôt bon mardi soir face à
Mons-Hainaut, de prendre ses responsabilités. Photo Patrice SAUCOURT
Encore une occasion manquée pour le SLUC qui jouera sa qualification
européenne sur la dernière journée.
Qui l’aurait imaginé après ses
trois victoires en trois matches ?
Nancy. C’est bien la première fois que le SLUC déçoit cette année.
Il n’avait, certes, pas été à son avantage en championnat à Pau mais,
devant son public, à quarante minutes d’une qualification légitime pour
le « Last 16 » de l’Eurochallenge, le SLUC devait enfoncer le clou.
Compte tenu de son rang, de son standing et d’une phase aller
parfaitement maîtrisée (trois matches, trois victoires), il fallait
absolument éviter de relancer les deux équipes belges qui, avec tout le
respect qu’elles méritent, n’ont pas de référence au niveau européen et
évoluent dans une ligue pro qui ne comporte que...neuf équipes.
C’est raté ! Complètement raté ! Et les Nancéiens, à l’image de son
secteur intérieur - Stephen Brun mis à part -, n’ont pas d’excuse à
faire valoir. Même Akingbala, sauvé par des statistiques trompeuses (15
points, 12 rebonds), n’a pas été à son niveau, lui qui vient d’être
sélectionné, et c’est une référence, dans l’équipe des étrangers de
France au All Star Game de Bercy.
Le Nigérian, comme à Strasbourg, est mal entré dans le match. Il a
aussi laissé dans le final des rebonds aux Belges qui ont fait la
différence. Quant à Samnick, il a été tout simplement hors sujet avec
déjà trois fautes pour 2’38 de présence sur le parquet.
Et si il n’y avait pas eu Tremmell Darden en première mi-temps et
surtout Stephen Brun dans le troisième quart-temps, le SLUC, décidément
branché sur courant alternatif, n’aurait pas existé. Où étaient passés
le Deane de Strasbourg, le Grant de Poitiers ou d’Ostende, ou encore le
Linehan (seulement 2/9 aux tirs) du début de saison ?
Qu’en pense Orléans ?
La thèse de l’accident ? On en saura plus samedi face à Paris, même si l’Eurochallenge est une autre compétition.
Une aventure que les abonnés, les partenaires, les fidèles du SLUC,
à qui on demande beaucoup cette année, ne veulent pas quitter aussi
vite. Faut-il rappeler que depuis deux ans, une équipe française
(Cholet puis Roanne) arrive au final four au printemps ?
Une élimination laisserait des traces en terme d’images, beaucoup
plus en tout cas qu’une absence à la Semaine des As dont il faut bien
reconnaître qu’elle n’apporte rien ou si peu.
Descendre jusqu’à Pau pour se faire sortir dès le premier tour comme
à Villeurbanne en 2010, au Havre en 2009 ou à Toulon en 2008, ça n’a
rien d’excitant pour tous les amoureux du SLUC déçus, profondément
déçus mardi soir.
Il reste une journée. Le SLUC est encore maître de son destin. Il
peut même se permettre de perdre à Orléans (voir encadré) contre une
équipe d’ores et déjà éliminée et qui, espérons-le, jouera la
solidarité nationale. Après tout, Orléans qui espère revenir sur les
talons du SLUC en Pro A, a tout intérêt que Monschau et sa troupe
laissent de la gomme dans les avions et sur les parquets russes,
tchèques, turques ou chypriotes en janvier et février prochains.
Tracassé par l’élimination d’Orléans, le coach de Mons Arik Shivek,
qui n’est pas tombé de la dernière pluie, s’est d’ailleurs inquiété en
conférence de presse, tout en restant très fair-play, de la motivation
orléanaise maintenant que l’Entente est éliminée et que ces joueurs ont
les valises prêtes pour passer Noël en famille.
Gilles GAIHIER