http://www.larep.com/sport_45-11463.htmlBen Dewar : "4.000 Orléanais à Bercy ? On va jouer à l'extérieur"
Publié le 20 juin 2009 - 00:49
Avec Foirest (48 %) et Bogavac (47 %), Ben Dewar est l'un des trois Villeurbannais à dépasser les 41 % d'adresse à 3 points.
De l'équipe orléanaise championne de France de ProB, en 2006, il sera le seul sur le parquet, demain soir à Bercy. Mais dans le camp adverse, avec Villeurbanne.
Est-ce que de retourner à Bercy fait remonter à la surface des souvenirs de 2006 ? C'est un peu différent pour moi. Bien sûr que j'ai des souvenirs en
tête. Mais cette semaine, je ne veux pas penser à Orléans, même si je
suis heureux pour la ville, pour Philippe (Hervé), pour le club, pour
l'équipe ; Orléans compte pour moi... Mais pour le moment, Orléans est
mon ennemi, et je vais à Bercy pour la victoire, pour ramener le
trophée à Lyon. Je suis concentré sur Orléans comme je le serais sur Le
Mans, Nancy, Gran Canaria... C'est une grande équipe, avec beaucoup de
talents et surtout, une défense extraordinaire.
Il n'y a donc aucun risque que vous vous trompiez de côté en saluant les supporters, demain ? Les nôtres sont verts, je crois ! Mais je me rappelle Bercy, il y a
trois ans, à moitié en blanc... c'était fabuleux ! J'ai entendu dire
que 1.300 supporters de l'ASVEL feraient le déplacement, samedi ; ce
n'est pas beaucoup... Combien annonce-t-on d'Orléanais ?
Environ 4.000... 4000 ! Ah, p... mais ça sera un match à l'extérieur pour nous ! C'est
peut-être une bonne chose, après tout : le confort nous réussit moins
que l'hostilité. Peut-être qu'il y a plus de pression à l'Astroballe ;
qu'on y perçoit une attente supérieure... Et puis avec leur expérience,
ça laisse de marbre « Lolo » (Foirest), Aymeric (Jeanneau) et Eric
(Campbell) de se déplacer. J.R. Reynolds, lui, est insensible à toute
pression. Et moi aussi, cette année, j'ai beaucoup mieux joué à
l'extérieur, sans que je sache pourquoi !
Qu'apprendre des premières trois confrontations entre ASVEL et Entente ? Que ce sera un gros choc défensif. Si une équipe parvient à marquer 70,
75 points, elle l'emportera. Mais une victoire à 60 points est tout
aussi possible. Pour nous, ça dépendra des pertes de balle ; on en
avait perdu 20 à Orléans en décembre... L'équipe la plus intelligente,
celle qui protégera le mieux le ballon, notamment dans le quatrième
quart-temps, gagnera. Mais si les Orléanais sont adroits à 3 points, ça
sera difficile pour nous. En revanche, s'ils prennent 30 ou 35 tirs à
trois points, ça sera à notre avantage ; c'est impossible d'en trouver
autant de bons.
Personne n'a oublié vos paniers décisifs, à la dernière
seconde, à trois points, sous le maillot orléanais. Jurez-nous que ça
ne se produira pas demain ! Mais j'en ai rêvé la nuit dernière ! Vous savez, on est toujours comme
des enfants, à se prendre pour Michael Jordan en finale NBA ! Mais au
réveil, c'est différent ! Que je marque 20 points et que je sois MVP ou
que je ne marque pas un panier mais que je donne 15 minutes très
intenses et que la victoire est aussi au bout, ça m'ira très bien. Je
me sacrifierai pour la victoire. Comme toujours.
Recueilli par Pascal Bourgeais