Falker, cinq mois plus tard
2 pts, 3 rebonds et 4 d’évaluation en 13’. Randal Falker a rendu une ligne de stats plutôt modeste. Mais le MVP 2014 a tenu le choc physiquement. De bon augure pour la suite.
Nancy. Son dernier match remontait au 2 juin. C’était lors de la deuxième manche des demi-finales, à Limoges. Blessé au ménisque sur le parquet de Beaublanc, Randal Falker avait quitté ses coéquipiers en fin de première période. Qui aurait pu croire, alors, que le pivot américain ne rejouerait pas pendant cinq mois ? Opéré dans la foulée, l’homme aux dreadlocks était censé revenir à la reprise, en août, puis début octobre…
Mais une rééducation plus compliquée que prévu a retardé le moment du retour, au point qu’on commençait à se demander s’il aurait bien lieu en 2015. Et puis, la blessure de Javon McCrea, touché au genou et arrêté au moins jusqu’à samedi, a poussé le staff nancéien à relancer le MVP 2014 dès hier soir, alors que son arrêt courait jusqu’au 17 novembre…
Si médicalement, le joueur était apte, sportivement, qu’est-ce que cela pouvait bien donner après cinq mois d’absence ? « Avec Randal, je navigue à vue compte tenu de ses problèmes de rééducation », avouait Alain Weisz, hier soir. « Je n’étais pas sûr qu’il puisse jouer. »
Alors hier soir, quand le technicien le lança sur le parquet à la neuvième minute en remplacement d’Andy Panko, personne ne savait vraiment ce que pouvait donner ce come-back après une si longue absence… Un premier contre sur Seamus Boxley le mit en confiance, mais avec deux balles perdues et un shoot raté, l’ancien Choletais avait viré à la pause avec une évaluation nulle en six minutes. Relancé à la 27’, l’Américain prit deux rebonds offensifs sous le nez des Belges, donna une passe décisive et y alla de sa spéciale, ce petit « floater » dont il a le secret pour marquer son premier et seul panier au début du dernier quart.
Alain Weisz : « Il a montré qu’il peut jouer »
Si sa ligne de stats a été relativement modeste au final (2 pts, 3 rebonds, 2 passes, 2 balles perdues, 4 d’évaluation en 13’), l’essentiel était ailleurs : physiquement, Randal Falker a tenu le choc. « Il nous a amené des choses en défense », commentera Alain Weisz. « Il a été présent et pour une fois, on n’a pas pris d’hémorragie au poste cinq (pivot). Parfois, en attaque, il a été un peu juste, mais c’est plus un problème de basket, pas de physique. Il a montré qu’il peut jouer. C’est bien car il va monter en régime. »
Tant mieux. Car avec Limoges dimanche, Randal Falker aura des clients avec qui se frotter dans la raquette…
Vestiaires Le géant Fusek
Nancy. Michael Fusek a attiré les regards durant l’échauffement. Et pour cause : le jeune pivot de Charleroi culmine à… 2,21 m. Formé aux Spirous, le Slovaque est tout simplement l’un des joueurs les plus grands engagés en Eurocup cette saison.
RETROUVAILLES. Alain Weisz et Jacques Stas ont papoté un bon moment avant le match. L’entraîneur nancéien et celui de Charleroi se sont côtoyés à Antibes en 2012/2013. Alors qu’Alain Weisz entraînait les « Sharks » en Pro B, Stas était directeur sportif du club azuréen.
JOUEUR DU MOIS. Vu le début de saison des Nancéiens, on ne s’étonnera pas de ne voir aucun de ses joueurs retenus parmi les nominés pour le titre de joueur du mois d’octobre. Les internautes devront choisir entre le Strasbourgeois Rodrigue Beaubois, le Chalonnais Jérémy Hazell et le Vileurbannais Charles Kahudi. Résultat des votes dans quelques jours.
DÉPLACEMENT. Il reste quelques places dans le bus que le club des supporters a affrété pour Dijon, le 14 novembre. Les personnes intéressées peuvent contacter Christelle Hurni au 06.47.01.22.65.
EX. Et si Willie Deane revenait en France ? Champion de France avec le SLUC en 2011, le meneur américain serait sur les tablettes du Havre, mécontent du rendement de Garrius Adams, selon notre confrère « Paris-Normandie ». Le STB Le Havre aurait un autre ex-Nancéien dans le viseur : Bernard King, vu à Nancy en 2012/2013.
Anthony GUILLE
Source : ER du 05.11.2015