[ProA - J29] SLUC Nancy bat Poitiers B. 86, 60-68 (24-38)

Kirksay est en vacances




PIGISTE : dans la rubrique « remplacement de Bernard King », Jean-Luc Monschau semble bel et bien avoir fait du dossier Tariq Kirksay une priorité. L’ancien capitaine du SLUC disputait son dernier match avec Estudiantes Madrid, hier soir. Il est désormais en vacances et libre de tout contrat. Hier, le coach du SLUC avouait qu’il espérait avoir rapidement des nouvelles de son ancien ailier. Jean-Luc Monschau ne désespère pas que Tariq Kirksay vienne donner un coup de mains à l’équipe dont il porta les couleurs entre 2004 et 2006.

ESPOIRS : il n’y a pas vraiment eu de match, hier, entre les espoirs du SLUC et leurs homologues Poitevins. Les coéquipiers de Kingsley Pinda se sont largement imposés (89-71), après avoir passé toute la deuxième période à gérer une avance de plus de vingt points (62-38, 26’ ; 71-44, 30’ ; 85-63, 38’). Leur adresse derrière la ligne des trois points (7 sur 16 à la pause) et une bonne pression défensive (9 interceptions en 20’) avaient permis aux jeunes nancéiens de prendre leurs distances avant la mi-temps (20-11, 10’ ; 48-29, 20’).

Les marqueurs nancéiens : Charles-Catherine 2, Garros 8, Thalien 13 (7 passes), Pintiaux 10, Kurtic 22, Noizet 4, Séné (7 passes), Pinda 25, Pourchot 5 (11 rebonds, 7 passes).

FACE-À-FACE : depuis la montée de Poitiers en Pro A (à l’issue de la saison 2008-2009), les deux équipes s’étaient rencontrées à cinq reprises avant le match d’hier soir. Et c’est le SLUC qui menait trois victoires à deux, chacun s’étant imposé une fois à l’extérieur (Poitiers en 2009, le SLUC la saison dernière). A noter que ces face-à-face ont tous été particulièrement étriqués puisque le plus gros écart ayant séparé les deux équipes est de dix points. Enfin en 2009, le SLUC s’était déjà imposé à Poitiers, alors pensionnaire de Pro B. C’était en Coupe de France.

DRAFT : le jeune joueur de Poitiers Evan Fournier a choisi de tenter sa chance à la grande loterie de la NBA, au mois de juin prochain. Certains pronostics le placent d’ailleurs relativement haut dans la draft, puisqu’il serait choisi dès le premier tour. Toujours est-il qu’hier, il y avait trois scouts envoyés par des franchises NBA dans la salle de Poitiers.

ALLER-RETOUR EXPRESS : hier, les espoirs auront passé largement plus de temps dans le wagon que sur le parquet de la salle Saint-Eloi de Poitiers. Partis par le train de 9 h en gare Lorraine, Pierre Verdière et sa troupe sont arrivés à 13 h dans la Vienne pour disputer leur rencontre à 15 h. Trois heures plus tard, ils sont remontés dans le train, direction la gare Lorraine où l’arrivée était prévue à 22 h. C’est ce qui s’appelle un aller-retour express…

SÉRIE : cette saison, Hyères-Toulon aura battu tous les records, notamment celui de la plus longue série de défaites. Les joueurs d’Alain Weisz en sont à vingt-et-une consécutives depuis hier soir. Derrière le HTV, c’est Poitiers qui a réalisé la série la plus vilaine cette saison, avec onze revers de rang entre la quatrième et la quatorzième journée.

TROPHÉE DU FUTUR : en concurrence avec Hyères-Toulon, c’est Cholet qui a décroché l’organisation du Trophée du Futur 2012. Les play-offs du championnat espoirs auront lieu dans les Mauges les 25, 26 et 27 mai prochains. Rappelons que le SLUC est le tenant du titre.

T.S.



Est Républicain

Basket-ball - Pro A 29 e journée Poitiers - SLUC Nancy (60-68) Le regard encore tourné vers le haut
Grâce à leur victoire à Poitiers Jamal Shuler et les Nancéiens peuvent toujours espérer décrocher la quatrième place. Fin de la mauvaise série !







Adrien Moerman, ici au duel avec deux Poitevins dont Evan Fournier (à d.) et les Nancéiens ont assuré l’essentiel hier soir, non sans se donner quelques frayeurs. PhotoPQR/La Nouvelle République/P. LAVAUD





Poitiers. La saison régulière n’a pas encore totalement livré son verdict, mais on y voit déjà un peu plus clair à l’issue de cette 29 ^e journée. Notamment en ce qui concerne le cas du SLUC. En s’imposant à Poitiers hier soir, l’équipe de Jean-Luc Monschau a acquis une certitude et demi… D’abord, Nancy ne peut plus terminer au-delà de la cinquième place. Et comme Le Mans (qui a dominé Pau-Lacq-Orthez) est également voué à prendre l’une des places quatre ou cinq, les deux équipes se retrouveront forcément en quart de finale. Reste à savoir laquelle des deux aura l’avantage du terrain. Cela se jouera le mercredi 16 et le SLUC (qui possède le panier-average sur le MSB) devra battre Dijon en espérant une défaite du Mans à Nanterre. Limpide !

En tout cas, nettement plus que la victoire nancéienne sur le parquet de Poitiers. Le SLUC qui, une fois encore, a enchaîné les hauts et les bas, qui a connu des périodes rassurantes mais aussi des absences inquiétantes. Mais ne faisons pas la fine bouche. L’équipe de Jean-Luc Monschau, portée par un Jamal Shuler euphorique, a mis fin à une vilaine série de cinq défaites consécutives. Par les temps qui courent, c’est l’essentiel. Surtout lorsqu’on jette un coup d’œil sur l’état de l’effectif.

La poisse semblant être une fidèle compagne du SLUC (plutôt collante, même) en ce moment, le banc nancéien, son staff en tête, a encore eu une belle frayeur lorsqu’Akin Akingbala est resté au sol en se tenant le genou droit, après avoir disputé un rebond défensif à Adrien Mœrman (7’). Heureusement, le pivot nigérian reviendra quelques minutes plus tard, après être passé entre les mains du kiné. Ouf ! Assez paradoxalement, c’est au moment de la sortie d’Akingbala que le SLUC commença à prendre le large. Il est vrai, en s’appuyant principalement sur ses joueurs extérieurs pour alimenter le tableau de marque. Amagou dans un premier temps, en relais duquel vint Shuler. Les neufs points inscrits par « le chat » du SLUC en 4’30 donnèrent un peu d’air et de marge aux Nancéiens qui sortaient d’un début de partie plutôt étriqué (11-12, 8’; 33-16, 16’).

Mœrman éteint la flamme


Mœrman, lui aussi très actif dans cette première période, ponctua un 15-1 en faveur de l’équipe de Jean-Luc Monschau. Ayant affiché d’emblée la bonne attitude, les coéquipiers de John Linehan n’avaient pas non plus oublié de défendre, provoquant largement la maladresse de leurs adversaires (8 sur 35 aux tirs pour Poitiers à la pause, dont 0 sur 9 à trois points). Toujours ça de prit, même si on sait qu’en ce moment, il y a souvent un « mais » pour plomber les rares éclaircies…

A cet instant, on aurait déjà pu ranger dans cette catégorie les onze balles perdues en première période (7 dans le deuxième quart-temps et il y en aura 25 à l’arrivée). Mais cette fois, le grain de sable avait surtout le visage poupon d’un certain Evan Fournier, le gamin candidat à la draft qui faisait ses adieux à Poitiers hier soir. C’est lui qui piétina allègrement l’écart construit par le SLUC, en enfilant quinze points en un peu plus de dix minutes. Alors que les Nancéiens avaient regagné leur vestiaire avec un petit matelas (38-24), il n’en restait plus grand-chose après le passage du « cyclone Fournier » (42-40, 27’).

« On a décidément le chic pour se mettre en danger, alors que l’on semble maîtriser le match », regrettait Jean-Luc Monschau après la rencontre. Un constat illustré par deux exemples, hier. Car après avoir vu revenir Poitiers sur ses talons, le SLUC allait remettre le bleu de chauffe en défense. Et grâce à ce diable de Jamal Shuler, les Nancéiens allaient retrouver quelques instants plus tard leur avantage initial (59-42, 34’). Cette fois, il ne pouvait plus rien arriver à Linehan et ses copains… Et bien si. Un nouveau coup de bambou, largement appuyé par le feu-follet Dobbins… et le SLUC sentit à nouveau le souffle de Poitiers sur sa nuque (59-54, 38’). Heureusement, un shoot à trois points de Mœrman vint définitivement éteindre les ardeurs de l’équipe de Ruddy Nelhomme.

De notre envoyé spécial Thomas SIMON

Est Républicain

« Nous avons redoublé d’efforts en défense »Jamal Shuler : « Lors de nos quatre dernières défaites en championnat, nous avions donné trop de ...














Jamal Shuler : « Lors de nos quatre dernières défaites en championnat, nous avions donné trop de shoots à trois points à nos adversaires. Cette fois, nous avons redoublé d’efforts en défense, afin de limiter Poitiers. C’est une victoire difficile, mais une belle victoire. Il était important de renouer avec la victoire à l’approche des play-offs. Il faudra d’ailleurs rééditer cette performance face à Dijon. »

Jean-Luc Monschau : « C’est vrai que nous encaissons peu de tirs à trois points face à Poitiers, mais c’est également dû à la maladresse de notre adversaire, même si nous avons été très attentifs sur les spécialistes… Il est dommage que par moments, notamment en début de deuxième mi-temps, nous n’ayons mis aucune énergie dans ce que nous faisions. Nous avons laissé croire à Poitiers qu’il pouvait gagner le match. »

Evan Fournier : « Ce soir, nous voulions prendre du plaisir et en offrir à nos supporters pour ce dernier match à domicile. Mais Nancy n’était pas là pour participer à la fête. Quand nous n’y sommes pas mentalement, nous sommes souvent maladroits. »

Pape Badiane : « Nous n’avons pas trouvé les solutions en attaque et l’atmosphère de ce dernier match à domicile était un peu… étrange. »



Est Républicain

Le SLUC sans forcer
Le SLUC Nancy a remporté un succès logique, hier soir, chez des Poitevins assurés du maintien et dont l’esprit était déjà tourné vers les vacances.


Il aurait tant aimé terminer sur ce parquet par une victoire. Dans cette salle où il aura fait ses premiers pas en Pro A pour se révéler un peu plus au monde entier. Durant deux ans, le public poitevin aura assisté à la progression exponentielle de l’étoile montante du basket français. Celle-ci file désormais vers un autre monde, la NBA et sa constellation de stars.

Alors hier soir, Evan Fournier a livré une dernière représentation de qualité devant ce public dont il est devenu le chouchou. Il ne manquait que la victoire pour que la fête soit complète. « On voulait tous prendre du plaisir ce soir, mais Nancy était solide, assurait-il. Je ne garderai pas un mauvais souvenir de ce match, je voulais profiter, prendre du plaisir aussi. »

Il en a pris, étant le dernier à quitter le parquet après la fête suivant ce rendrez-vous sans grand enjeu pour les deux équipes, qui n’a pas été un sommet technique.

La rencontre débutait sur un faux rythme. Sans s’affoler, Nancy prenait les devants en s’en remettant principalement à Shuler à l’extérieur et Akingbala sous les panneaux. Les Poitevins parvenaient toutefois à ne pas se laisser distancer (15-20, 10 e). Un temps seulement.

Sans vraiment forcer, le SLUC se détachait en profitant surtout des erreurs de son hôte, maladroit au possible et bien laxiste en défense (2/16 au tir et 0 rebond à 12 dans le deuxième quart-temps). Dès lors, l’écart enflait pour un PB qui, durant six longues minutes, n’inscrivait qu’un seul point sur lancer franc (16-33, 16 e). Fournier se rebellait et était le seul à marquer pour les siens sur cette fin de mi-temps (24-38, 20 e).

Shuler survolté
Au retour des vestiaires, les Poitevins se montraient dans d’autres dispositions. Beaucoup plus cohérents en défense et sur un meilleur tempo en attaque, ils revenaient à grande vitesse sur les talons des hommes de Jean-Luc Monschau et embrasaient Saint-Eloi (40-42, 27 e). Mais leur élan était aussitôt brisé lorsque Dobbins écopait d’une technique, sa quatrième faute du match.

Dès lors, Nancy reprenait la direction des opérations et par l’intermédiaire d’un Shuler survolté, passait un 14-0 aux Poitevins (40-54, 32 e).

Le match semblait plié. Poitiers relançait le suspense, emmené par un Dobbins toujours aussi omniprésent, un Grant intenable et un Fournier conquérant (54-59, 38 e). En vain, la fin de match était à l’avantage du SLUC qui l’emportait logiquement (60-68) pour consolider sa cinquième place au classement. Et retrouver un peu de son statut ébréché ces dernières semaines.

N. A.

Republicain lorrain

L'ESPRIT LIBÉRÉ

Poitiers - Nancy : 60-68 Le PB s’est incliné pour la dernière à Saint-Eloi d’Evan Fournier. Qu’importe, le maintien a ensuite été fêté comme il se devait.



Meilleur marqueur du PB, Evan Fournier a réussi ses adieux avec le public poitevin. - (Photo Patrick Lavaud)

Il aurait tant aimé terminer sur ce parquet par une victoire. Dans cette salle où il aura fait ses premiers pas en Pro A pour se révéler un peu plus au monde entier. Durant deux ans, le public poitevin aura assisté à la progression exponentielle de l'étoile montante du basket français. Celle-ci file désormais vers un autre monde, la NBA et sa constellation de stars. Alors hier soir, Evan Fournier a livré une dernière représentation de qualité (lire ci-contre) devant ce public dont il est devenu le chouchou. Il ne manquait que la victoire pour que la fête soit complète. « On voulait tous prendre du plaisir ce soir, mais Nancy était solide, assurait-il. Je ne garderai pas un mauvais souvenir de ce match, je voulais profiter, prendre du plaisir moi aussi. »

Il en a pris, étant le dernier à quitter le parquet après la fête suivant ce match sans grand enjeu pour les deux équipes qui n'a pas été un sommet technique. La rencontre débutait sur un faux rythme. Sans s'affoler, Nancy prenait les devants en s'en remettant principalement à Shuler à l'extérieur et Akingbala sous les panneaux. Les Poitevins parvenaient toutefois à ne pas se laisser distancer (15-20, 10^e).
Un temps seulement. Sans vraiment forcer, le SLUC se détachait en profitant surtout des erreurs de leurs hôtes, maladroits au possible et bien laxistes en défense (2/16 au tir et aucun rebond à 12 dans le deuxième quart-temps). Dès lors, l'écart enflait pour un PB qui durant six longues minutes n'inscrivait qu'un seul point sur lancer franc (16-33, 16^e). Fournier se rebellait et était le seul à marquer pour les siens sur cette fin de mi-temps (24-38, 20^e).
Au retour des vestiaires, les Poitevins se montraient dans d'autres dispositions. Beaucoup plus cohérents en défense et sur un meilleur tempo en attaque, ils revenaient à grande vitesse sur les talons de leurs hôtes et embrasaient Saint-Eloi (40-42, 27^e). Mais leur élan était aussitôt brisé lorsque Dobbins écopait d'une technique, sa quatrième faute du match. Dès lors, Nancy reprenait la direction des opérations et par l'intermédiaire d'un Shuler survolté, et passait un 14-0 aux Poitevins (40-54, 32^e).
Le match semblait plié. Le PB relançait le suspense, emmené par un Dobbins toujours aussi omniprésent, un Grant intenable et un Fournier conquérant (54-59, 38^e). En vain, la fin de match était à l'avantage du SLUC qui l'emportait logiquement (60-68).
Pas grave, l'essentiel était ailleurs. Assuré de son maintien depuis deux semaines, le PB pouvait fêter cela avec son public dans un moment forcément particulier. Une page se tourne. Certains ne seront bientôt plus là, le club si. Rendez-vous l'année prochaine. En Pro A. Encore une fois. La quatrième à ce niveau-là.

la fiche

Les quarts-temps: 15-20, 9-18, 16-12, 20-18.
Arbitres: MM. Bissang, Dubois, Milliot.
Spectateurs: 2.700.
POITIERS BASKET 86
Tirs : 22/68 dont 2/10 à 3 points (Fournier 2/9, Grant, Miller 0/1, Wright, Gomez, Dobbins 0/2). LF : 14/19. Rebonds : 37 (Grant 6) dont 13 offensifs. Fautes : 26. Antisportive à Dobbins (27^e). Interceptions: 14. Passes décisives: 11. Balles perdues: 18. Evaluation : 54.
L'équipe : Miller 1, Dobbins 12, Fournier 22, Badiane 8, Devehat puis Grant 11, Guillard 6, Wright, Gomez, Fall.
SLUC NANCY
Tirs : 22/52 dont 4/17 à 3 points (Moerman 2/6, Shuler 1/3, Amagou 1/5, Linehan 0/1, Kurz 0/2). LF : 20/26. Rebonds : 41 (Moerman 14) dont 7 offensifs. Fautes : 20. Eliminé: Kurz (37^e). Technique à Moerman (18^e). Interceptions: 10. Passes décisives: 16. Balles perdues: 25. Evaluation : 77.
L'équipe : Linehan 1, Kurz 4, Shuler 25, Amagou 11, Akingbala 15 puis Moerman 12, Grant, Sylla.

à chaud

Evan Fournier (arrière du PB 86) : « Je voulais profiter du public ce soir, ce que j'ai fait, même si nous avons perdu. Il reste encore un match à disputer, ensuite, je partirai me préparer à Dallas pour la draft. On me donne 24^e sur la liste, en fait, il ne faut pas y prêter trop d'attention. Il peut se passer encore beaucoup de choses. J'espère toujours entrer dans le top 15. »
Pape Badiane (pivot du PB 86) : « Nous avons eu un début de match éprouvant. C'était curieux car nous doutions. Alors, il s'agissait de notre dernier match à domicile donc nous avons produit un gros effort pour revenir car il ne fallait pas baisser les bras. Quant à mon avenir, je n'en sais rien. Poitiers reste en Pro A et c'est une option pour moi. J'ai également d'autres contacts, nous allons discuter. »
Jean-Luc Monschau (entraîneur de Nancy) : « Nous avons encaissé peu de tirs à trois points car nous avons été attentifs. Puis, nous nous sommes relâchés et nous avons remis Poitiers dans le match. Nous avons le chic pour nous mettre en danger. »

le chiffre

22

Comme le nombre de points inscrits par Evan Fournier lors de son dernier match à Saint-Eloi. L'arrière a réussi ses adieux avec le public poitevin en rendant une feuille de statistiques très fournies: 22 points, 8 fautes provoquées, 4 rebonds, 12 d'évaluation. Insuffisant toutefois pour permettre au PB de l'emporter. Mais la plus belle victoire de la saison pour Evan Fournier est de laisser le PB 86 en Pro A. Son prochain succès désormais serait d'être drafté le 28 juin prochain.

rebonds

Observateurs de choix pour Fournier

A moins de deux mois de la draft NBA, l'intérêt des franchises pour Evan Fournier est toujours grandissant. Hier soir, trois de leurs représentants avaient fait le déplacement pour observer le grand espoir du basket français: Washington Wizards, New-Orleans Hornets et les Cleveland Cavaliers. L'intérêt de ces derniers semble d'ailleurs supérieur aux autres puisqu'ils avaient envoyé un émissaire de choix en la personne de leur general manager, Chris Grant.

Les espoirs dominés

Face à l'une des meilleures équipes du championnat, les Poitevins n'ont rien pu faire et se sont logiquement inclinés. Une dernière à domicile particulière pour Jeffrey Dalmat, Ken Bongo et Ribar Baïkoua, qui quitteront le club à l'intersaison. Les trois joueurs ont été honorés à la mi-temps du match des pros.

Poitiers: 71 Nancy: 89

Les quarts temps: 11-20, 18-28, 18-23, 24-18. Poitiers: Gauthier 8, Dalmat 11, Baïkoua 12, Joumard, Fall 10 puis Harley 7, Castet 2, Bongo 8, Loum, Cambrone 5, Thomas 6. Nancy: Kurtic 22, Thalien 13, Pinda 25, Pintiaux 10, Pourchot 5 puis Charles-Catherine 2, Noizet 4, Sene, Garros 8.

Nicolas Albert

La nouvelle Republique

Un petit plaisir simple
La copie n’était certes pas parfaite, mais le SLUC se contente largement de cette victoire synonyme de fin de série noire. Et il maintient la pression sur Le Mans.










A l’image d’Adrien Moerman qui ne s’est quasiment pas entraîné de la semaine, le SLUC ne donnait que peu d’indice de bonne santé pour ce déplacement à Poitiers. Et pourtant... Photo d’archives





Poitiers. A quel degré de performance faut-il réellement associer cette dix-septième victoire nancéienne de la saison ? Il ne s’agit pas de « chipoter » pour la forme, alors que le SLUC vient de mettre fin, à l’extérieur, à une série noire (cinq défaites de rang toutes compétitions confondues) dont on commençait à se demander où elle allait le mener. Il s’agit simplement de resituer le contexte, de rappeler que Poitiers n’avait plus vraiment d’obligation de résultat. Pape Badiane, le grand frère de Moussa, a d’ailleurs évoqué « l’atmosphère bizarre » qui nimbait cette utlime sortie à domicile du PB 86. Jean-Luc Monschau lui-même a invité à relativiser, dès la fin de la rencontre.

Mieux que quiconque, le coach connaît les points faibles de son équipe et ses limites actuelles. « Nous avons effectivement été attentifs sur les shooteurs extérieurs de Poitiers. Mais le fait que nous ayons encaissé peu de tirs à trois points (Ndlr : Poitiers n’en a inscrit que deux) dépend aussi de la maladresse de l’adversaire. Le rôle que joue la défense est toujours difficile à mesurer. Et dans la tradition de notre saison, nous avons encore perdu des balles bêtement. Nous avons parfois donné tous les arguments à l’adversaire pour qu’il remonte au score. Nous avons décidément le chic pour nous mettre en danger ». C’est vrai qu’il y a encore eu de vilaines éclaboussures sur le tableau, au premier rang desquelles ces vingt-cinq balles perdues, qui confirment une fois de plus une tendance à la fébrilité, au manque de sérénité.

Positive attitude


Mais fallait-il demander plus encore de cette équipe-là ? Une équipe qui, on le rappelle, joue sans vrai ailier et ne dispose plus de toutes ses forces depuis trop longtemps (Samnick manquait à l’appel, samedi. Grant et Mœrman ne s’étaient quasiment pas entraînés de la semaine). Un groupe dont on a pensé, constaté et écrit ces dernières semaines qu’il semblait incapable de déployer la volonté et la motivation nécessaires pour battre ses concurrents du haut de tableau (Gravelines, Chalon, Roanne, Orléans)… Pour peu que l’on n’oublie pas le contexte de cette deuxième partie de saison décevante, on ne pouvait décemment pas espérer que le SLUC brille de mille feux sur le parquet de Poitiers où, avouons-le, on le pensait tout à fait capable par les temps qui courent de faire chou blanc. Une équipe nancéienne qui a laissé son adversaire à 60 points, ce qui n’était plus arrivé depuis bien longtemps.

Le plus rassurant, peut-être et sous réserve de confirmation, c’est l’attitude affichée samedi et qui tend à laisser espérer que, mentalement, les Nancéiens y sont encore. Ils auront l’occasion de fournir une autre preuve face à Dijon, mercredi prochain (le 16 mai), à l’occasion de la dernière journée de la saison régulière.

C’est l’un des enseignements du week-end et le principal bénéfice de la victoire acquise à Poitiers : en battant Dijon à Gentilly, le SLUC peut encore espérer intégrer le top 4 (si Le Mans perd à Nanterre). Le simple fait que la possibilité existe ressemble déjà à une anomalie, vu la deuxième moitié de saison réalisée par les Nancéiens. Et si elle existe, c’est aussi parce qu’une équipe comme Le Mans (un exemple au hasard) n’a pas été beaucoup plus fringante. Le Mans qui sera justement l’adversaire du SLUC en quart de finale. Vraiment poissard le SLUC ? Qui sait…

De notre envoyé spécial Thomas SIMON



Est républicain

Le match en questions« Le chat » toujours perché










Reconverti au poste3, Jamal Shuler termine la saison en boulet de canon. Photo d’archiives





Quelle est la moyenne de points affichée par Jamal Shuler lors des quatre dernières journées ?


S’il a parfois été en difficulté en défense face à des ailiers beaucoup plus grands que lui (Schilb, N’Doye), Jamal Shuler, arrière du SLUC reconvertit par obligation au poste 3, termine la saison régulière en boulet de canon sur le plan offensif. Sur les quatre derniers matches de championnat, « le chat » du SLUC tourne à 25 points (9 sur 26 à trois points) et 22,5 d’évaluation en moyenne. Une série haut de gamme qui ramène le meilleur marqueur du SLUC (13,9 points) au 22e rang des scoreurs en Pro A.

Depuis quand le SLUC n’avait-il plus laissé un adversaire à soixante points ?


Mine de rien, les Nancéiens ont réalisé une performance notoire à Poitiers. Grâce à leur défense et à la maladresse de l’adversaire (22/68), les coéquipiers de John Linehan n’ont laissé que soixante points aux Poitevins qui, il est vrai, revendiquent modestement la quinzième attaque de Pro A (72,6 points de moyenne). Toujours est-il que le SLUC a battu son record de la saison en la matière (62 points encaissés contre Strasbourg lors de la 2e journée).

Pourquoi le SLUC est désormais certain d’affronter Le Mans en quart de finale ?


Avec l’avantage du terrain ou non, Nancy rencontrera Le Mans au premier tour des play-offs. C’est désormais une certitude, quels que soient les cas de figures lors de l’ultime journée. Mathématiquement, Le Mans ne peut plus terminer au-delà de la cinquième place. Le SLUC non plus. En cas de défaite contre Dijon, il peut certes être rejoint par plusieurs équipes (Paris-Levallois, Roanne et Cholet). Mais que ce soit en cas d’égalité avec une seule de ces équipes, avec deux ou les trois, le SLUC les devancera, soit par le biais du panieraverage particulier, soit dans le cas d’un mini-championnat à plusieurs.

Nancy bat-il tous les records en matière de balles perdues ?


Malheureusement, le bilan du SLUC dans ce domaine commence à avoir une connotation historique. Samedi à Poitiers (25 pertes de balles), il a frôlé sa pire prestation de la saison en matière de gâchis (26 contre l’ASVEL, 17e journée). En valeur absolue (sans tenir compte du nombre de possession cher à Jean-Luc Monschau), le SLUC est désormais le plus mauvais élève de Pro A avec 16,7 balles perdues en moyenne. Une « performance » qu’une seule équipe a égalé depuis la saison… 2003-2004 (Clermont). En revanche, personne n’a fait pire depuis cette époque. Un record peu brillant, néanmoins à peine compensé par le nombre important de pertes de balles que le SLUC provoque chez ses adversaires cette saison (15,9, 4e de Pro A).

Jean-Luc Monschau a-t-il des nouvelles de Tariq Kirksay ?


Hier soir, le coach nancéien n’en avait pas encore pris. Pour la simple raison que, contrairement à ce que nous avons écrit dans notre édition de dimanche, la dernière journée du championnat d’Espagne se déroulait hier soir et non samedi soir. L’ancien capitaine du SLUC n’est donc en vacances que depuis hier. Jean-Luc Monschau a confirmé qu’il allait l’appeler dès aujourd’hui afin de connaître les intentions de l’ailier qui, jusqu’à hier, portait les couleurs de l’Estudiantes Madrid.

T.S.



Est républicain

On a aimé:



Voir Rob Kurz venir aux nouvelles auprès du bénévole de Poitiers (chargé de passer la serpillière) ...





Voir Rob Kurz venir aux nouvelles auprès du bénévole de Poitiers (chargé de passer la serpillière) qu’il venait de percuter violemment sous le panier. Le fair-play de l’Américain a été applaudi par le public poitevin.

La petite fête concoctée par le PB 86 après la rencontre. Une soirée d’adieux qui s’est déroulée dans la bonne humeur, malgré la défaite. On sent l’équipe très proche de son public et vice et versa.

Les vingt-six lancers-francs obtenus par le SLUC. Une preuve de son agressivité offensive.

On a pas aimé:

Apprendre que Le Mans avait finalement battu Pau-Lacq-Orthez, alors que l’équipe paloise déjà ...




Apprendre que Le Mans avait finalement battu Pau-Lacq-Orthez, alors que l’équipe paloise déjà condamnée était restée pendant très longtemps sur les talons des Manceaux.

Voir Akin Akingbala s’effondrer dans le premier quart-temps et rester au sol en se tenant le genou droit. Grosse frayeur ! Elle s’est dissipée lorsque le pivot nigérian est revenu en jeu quelques minutes plus tard.

Les balles perdues (25), une valeur sûre de cette rubrique cette saison. Pourtant, le premier quart-temps du SLUC avait été plutôt propre dans ce domaine (4 pertes de balle).

Un premier quart temps plutôt propre avec 4 pertes de balles... Ce qui fait 16 sur le match... Ouais, j'ai connu plus propre. Mais c'est plus propre que 25, en effet.