Les sélections du All Star Game

Un Sciarra quatre étoiles


Animée par un Laurent Sciarra de feu, la sélection française a très longtemps fait jeu égal avec les étrangers de France. Banks, lui, s'est régalé au concours de tirs à trois points.





PARIS._ Laurent Sciarra, MVP, Cedrick Banks une vielle connaissance du côté de Besançon et de Nancy, vainqueur du concours de tirs à trois points, Orléans a sorti ses étoiles sous les sunlights de Bercy pour rappeler aux 15.000 spectateurs que l'Entente Orléanaise Loiret jouait les épouvantails en Pro A et faisait la course en tête.
Pas de quoi rassurer en tout cas Alain Thinet, le coach bisontin qui recevra Laurent Sciarra et ses copains le 6 janvier prochain, encore moins Jean-Luc Monschau, l'entraîneur nancéien puisque le SLUC se déplacera deux fois dans le Loiret les 20 janvier (coupe de France) et 23 janvier (Pro A) : « Un concours de tirs à trois points au All Star Game, c'est très important de le gagner et c'est surtout excellent pour la confiance. Le mois de janvier risque d'être décisif en Pro A » reconnaîtra le shooteur fou qui fit chavirer les foules du Palais des Sports de Besançon et de Gentilly : « A mon âge (35 ans), c'est bon à prendre surtout moi qui suis davantage passeur que scoreur » ajoutera malicieusement Laurent Sciarra auteur d'un match énorme (37 d'évaluation en 25' avec 25 pts, 7 rbds, 9 passes et un 6/6 à trois points). On n'est pas meilleur marqueur d'une finale olympique contre les Américains (Sydney 2000) par hasard...

Le talent de Wilson


Sciarra MVP bien que la sélection française ait perdu dans un final à suspense bien sûr (92-92, 37e), il a donc fallu que « Lolo » réussisse un festival, que le scénario de la soirée soit parfaitement ficelé car dans l'équipe adverse Lamayn Wilson, le meilleur atout offensif du SLUC cette saison, était un excellent candidat.
Lamayn beau joueur certes mais qui visiblement à l'heure de la remise des prix, ne comprenait pas pourquoi Eric Campbell (15 pts, 8 rbds, 24 d'évaluation) ou lui, n'avait pas recueilli plus de suffrages. Aux Etats-Unis, le MVP est forcément dans l'équipe vainqueur. Et l'intérieur du SLUC qui fut aussi le joueur qui resta le plus longtemps sur le terrain (28'30), avait de quoi faire pencher la balance de son côté : 23 pts dont 4/9 à trois points et 10 rebonds. Qu'importe ! C'était la soirée des médaillés de Sydney, la soirée de Laurent Sciarra. Et ce n'est pas Bercy qui s'en plaindra...
Dans un spectacle de près de quatre heures, entre les feux d'artifice, les pom-poms girls des Bulls de Chicago, les dunkeurs acrobates (victoire du Canadien Darlington), les rappeurs, les faux guitaristes, le shoot à 100.000 euros du milieu du parquet et malheureusement la blessure au genou de Houston (meneur de Rouen), on connut dans la tribune de presse, de gros problèmes de concentration. Et il fallut le talent d'un De Colo, d'un Amara Sy ou d'un Eric Campbell pour ne pas perdre le fil d'un match coupé en tranches comme un foie gras de Noël. Il y eut aussi la prometteuse réussite de Lamayn Wilson étonnant de réalisme à l'entrée des quarts-temps et qui profita des grands boulevards de Bercy pour faire parler la fluidité de son shoot à trois points sous les yeux de coach Hervé qui évidemment lui laissera beaucoup moins d'espace les 20 et 23 janvier à Orléans. On en reparlera... Hier soir, c'était soirée de gala, soirée de fête. Ce matin, étrangers de France et joueurs français retrouveront la dure réalité du quotidien. Le championnat reprend le week-end prochain et pour le SLUC, comme pour Besançon, il faudra éliminer les excès. Pour Nancy, c'est écrit : la semaine sera à l'eau de Vichy...
Skinn (Gravelines).
Banks (Orléans).
Kouguere.

G. G.


Est republicain

Julian honoré








PARIS._ (De notre envoyé spécial). Même s'il n'a pas joué, Cyril Julian était hier invité par la Ligue Nationale de Basket qui avait tenu à honorer les cinq médaillés des Jeux de Sydney qui cette année encore, joue en Pro A : Sciarra, Risacher, Sonko, Foirest et Cyril. Le warrior nancéien qui compte beaucoup de supporters à Paris, a été particulièrement ovationné. Sympa ! Avant le déjeuner, le pivot du SLUC, qui passera une échographie le 2 janvier pour faire un état sur sa convalescence (déchirure au mollet), et ses quatre copains avaient été réunis par le journal L'Equipe pour participer à une table ronde sur l'avenir du basket français. A lire normalement mardi 30 décembre dans le quotidien sportif.
•PARTICIPATION. Lamayn Wilson et Victor Samnick participaient hier à leur troisième All Star Game mais reste encore loin derrière Cyril Julian qui a déjà participé à neuf matchs (Bilba 13, Ostroswski 11). Quant à Jean-Luc Monschau, il a déjà coaché à six reprises à Bercy au All Star Game (record codétenu avec Michel Gomez). Pour la petite histoire, quatre défaites pour deux victoires pour Jean-Luc.
•DUNK. Toujours aussi sympa et disponible, le Nancéien Kadour Ziani, vainqueur du concours de dunk en 2003, était cette année intégré dans l'organisation de l'édition 2008. Il ne tarissait pas d'éloges sur le Canadien Justin Darlington et l'Américain Kevin Kemp favoris cette année.
•COUP DE FROID. Vice-Président de la Ligue Nationale de Basket, Christian Fra devait évidemment être présent à Bercy au All Star Game. Mais le Président nancéien, légèrement souffrant, s'est finalement excusé après avoir pris un coup de froid. Par contre, Cyril Muller, l'ancien président de Golbey-Epinal, aujourd'hui président de la DNCCG, était bien dans les tribunes.
•MICRO. Il n'est pas passé inaperçu dans les travées de Bercy avec ses épaules de bûcheron vosgien et son crâne luisant. Vincent Masingue a été contacté par Sport+ pour recueillir les réactions de la famille du basket professionnel français pendant le All Star. L'ex-pivot et capitaine du SLUC, vainqueur notamment de la Coupe Korac en 2002, a rempli parfaitement son nouveau rôle : « c'était sympa mais mon métier reste pour l'instant encore de prendre des rebonds, de poser des écrans et de mettre de temps en temps quelques lay-ups...».
•SIENNE. A croire que l'effectif du club italien n'était pas assez riche. Le champion d'Italie, qui survole cette année encore le championnat italien, vient pourtant d'engager le vétéran au passeport slovène McDonald (37 ans) qui arrive du Dynamo Moscou où il jouait très peu. Rappelons que l'ancien arrière du Maccabi Tel Aviv avait gagné la Suproleague à Bercy en 2001. McDonald devrait pouvoir être aligné contre le SLUC à Gentilly le 15 janvier.
•ATTENTE. Le SLUC attend toujours des nouvelles d'Akin Akingbala. Joint au téléphone depuis Bercy, le président du SLUC confirmait hier soir par SMS qu'il attendait toujours...

Gilles GAIHIER


Est republicain

Basket all star game

Les étrangers sans faire d’étincelles
La sélection étrangère a battu son homologue française (108-101), hier, au terme d’un match des étoiles bien pâle mais illuminé par la performance de Laurent Sciarra, élu meilleur joueur de la rencontre.
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Cette vingt-troisième édition, qui se déroulait au Palais omnisports de Paris Bercy devant 14 500 spectateurs, semblait pourtant prometteuse, opposant les vieux briscards français, dont trois vice-champions olympiques 2000 : Stéphane Risacher, Laurent Sciarra et Laurent Foirest à une sélection étrangère novice mais offensive, avec notamment le meilleur marqueur du championnat, l’Américain Austin Nichols.

Mais à l’image de la prestation de ce dernier, seulement auteur de dix points, les deux équipes ont accumulé les maladresses.
La rencontre débutait pourtant sous de bons auspices, Lamayn Wilson enchaînant tir à trois points et deux dunks. L’Orléanais Laurent Sciarra et le Manceau Alain Koffi répliquaient immédiatement côté tricolore.
Mais passées les premières minutes, les prestations s’étiolaient et le spectacle se trouvait lors des temps morts, ponctués de diverses animations dont celle des pom pom girls des Chicago Bulls.

Sciarra flamboyant

Le deuxième quart-temps était pauvre en actions et voyait la sélection étrangère d’abord prendre le large (38-29, 15e) avant que les Tricolores, emmenés par un brillant Laurent Sciarra, impérial à trois points (6/6) et auteur de vingt-cinq points, neuf passes et sept rebonds, ne réduisent peu à peu l’écart (47-42, 20e).
Dès l’attaque du troisième quart-temps, Sciarra, encore, et Nando de Colo permettaient à leur équipe de recoller au score et Laurent Foirest donnait dans la foulée l’avantage aux siens (57-56, 24e). Les débats s’équilibraient ensuite et le score restait serré à l’abord du quatrième quart-temps, les Français virant avec une longueur d’avance (77-76).
Il fallait attendre la moitié du dernier quart-temps pour voir les étrangers se détacher, notamment sous l’impulsion de Brion Rush, auteur d’un tir à trois points décisif, pour finalement l’emporter 108 à 101.
En marge du match, outre le concours de tirs à trois points remporté par Cedric Banks (qui réussissait un tir du milieu du terrain), était programmé le concours de dunks, gagné par le Canadien Justin Darlington, et celui des meneurs, qui a vu l’Américain de Gravelines Tony Skinn l’emporter.
Enfin, le traditionnel et populaire tir du milieu de terrain, réalisé par un spectateur tiré au sort dans le public et doté de 100 000 euros, s’est soldé par un échec cuisant, le jeune homme choisi, qui avait pourtant annoncé au micro jouer en NBA, ne parvenant même pas à atteindre la raquette et sortant sous les huées.
Publié le 29/12/2008
Republicain lorrain

bref bravo à Lamayn Wilson pour sa bonne perf , personne ne l'a soulignée

c'est définitive kévin houston ne terminera pas la saison avec nous

Pour Houston, ça ressemble fortement à la blessure de Linehan...

« Je veux profiter au maximum » A 35 ans, le meneur d'Orléans, MVP du All Star Game, a brillé à Bercy. Laurent Sciarra en veut toujours plus notamment avec son club Orléans, actuellement en tête de la Pro A.








NANCY._ (De notre envoyé spécial). C'était son huitième All Star Game mais il fait remarquer bien volontiers qu'il n'est jamais venu avec l'idée d'être MVP. Il avoue aussi dans un sourire : « Ce n'est qu'un titre personnel mais à 35 ans, c'est bien. La famille va être contente. C'est un clin d'oeil sympa même si on a perdu, même si on a pris 100 points. Je vous assure que le coach (Philippe Hervé) n'aime pas ça... ».
- Laurent, il y a longtemps que vous n'aviez pas autant cartonné à trois points (6/6) ?
- C'est vrai. Peut-être depuis un match avec Dijon contre Gravelines en play-off. Mais vous savez, ça va vite. J'ai commencé à mettre des paniers, j'ai vu le cercle de plus en plus gros et mes coéquipiers m'ont vu de plus en plus beau. Il y a des soirs comme ça qui valent bien tous les soirs où vous êtes incapables de mettre un panier....
- On vous a senti heureux de vous retrouver avec Lolo Foirest, Mous Sonko, Risach (Risacher) et Cyril (Julian) ?
- C'a été du pur bonheur de pouvoir se retrouver, d'être appelés au centre du terrain tous les cinq. Avec Stéphane (Risacher) et Lolo (Foirest), on s'appelle souvent, avec Cyril et Mous on est potes. On a toujours plaisir à se revoir.

« Il faudrait qu'on soit les rois des cons »


- Comment avez-vous trouvé vos jeunes coéquipiers de la sélection française ?
- C'est vivifiant de jouer avec tous ces jeunes. Des garçons comme Bokolo qui se refait une belle santé à Gravelines à son vrai poste ou Nando De Colo ont beaucoup de talent. Je pense aussi à Koffi qui a beaucoup progressé avec Le Mans en Euroligue. Dommage qu'un garçon comme Amara Sy ait choisi comme nationalité le Mali. Mais quand j'entends qu'on est inquiet pour le basket français et l'équipe de France...
- L'équipe de France a les atouts pour sortir du tunnel ?
- Evidemment. Il faudrait vraiment qu'on soit les rois des cons avec les joueurs dont on dispose que ce soit outre-atlantique (ceux qui jouent en NBA) et ceux qui étaient sur le parquet ce soir. Il faut juste trouver l'entraîneur et la bonne alchimie.
- Orléans, votre club, est en tête de la Pro A. Peut-on dire que c'est une énorme surprise ?
- Chacun a trouvé exactement sa place et chacun sait parfaitement pourquoi il est là. Il y a un très gros investissement personnel.
- Orléans peut-il aller au bout ?
- La reprise risque d'être salée. On est en vacances depuis le 13 décembre. A nous de confirmer déjà au mois de janvier. On va à Besançon et on reçoit Pau et Nancy. Difficile mais pas insurmontable. De toute façon, notre seul et unique objectif avoué reste la qualification pour les play-offs. Pour l'instant, on est exactement à l'endroit où l'on doit être. Pourvu que ça dure. Pour se qualifier pour les play-offs, il faut compter sur 17 à 18 victoires. On en a déjà 10 au compteur. C'est bien.
- A 35 ans, qu'est-ce qu'on vous souhaite pour 2009 ?
- Etre heureux avec sa famille, ses enfants. Profiter au maximum de mon métier et surtout ne pas trop regarder les infos à la télé...

Recueilli par Gilles GAIHIER


30/12/08


Est republicain