Articles de Presse

Une idée m'a été soumise par MP qui je trouve est trés bonne, ouvrir un topic avec les articles de presse de différents quotidiens style Est républicain ou Républicain Lorrain pour ne citer qu'eux de manière a créé un espace d'information sur le Forum afin de l'enrichir un peu plus et de façon moins désordonnée.

Est Républicain du 21/02/07

L'énigme Samnick


Excellent l'année dernière à Paris, Victor Samnick traîne son spleen au SLUC Nancy. L'ailier fort nancéien avoue vivre la pire période de sa carrière.
NANCY. - -2, -2, 0. Non, non, ce ne sont pas les températures des trois dernières nuits sur Nancy, simplement les trois dernières évaluations de Victor Samnick. A l'image du SLUC, l'ailier fort nancéien plonge en ce moment. Et sa prestation de dimanche face à Strasbourg (0 d'évaluation, 1/6 aux shoots) alors qu'il était dans le cinq de départ n'a fait que confirmer ce malaise grandissant. Aujourd'hui, Victor Samnick est une énigme pour ceux qui se rappellent du joueur qu'il était l'année dernière encore à Paris.
Alors qu'il y a quelques mois, il était un des leaders statistiques dans la capitale, alors qu'il avait été désigné troisième meilleur joueur français du championnat derrière... Cyril Julian et Maxime Zianveni, alors que le club nancéien avait fait des sacrifices financiers pour s'attacher les services de ce joueur d'impact, son rendement actuel est à des années-lumières de celui auquel on pouvait s'attendre.


« OK, tu as touché le fond... »

« C'est vrai que c'est le jour et la nuit » concède le joueur, « en ce moment, je ne joue pas du tout à mon niveau. C'est même la pire période de ma carrière. Même lors de ma première année en Pro A à Bourg-en-Bresse quand je ne savais pas quel était exactement le style de jeu en France, cela n'était pas pire. Mais je me suis dit ''OK, tu as touché le fond, mais c'est plutôt bon signe quelque part, car tu ne peux que remonter'' ».
Les raisons d'un tel spleen ? Une certaine fatigue mentale qui s'est installée insidieusement au fil des semaines passées à ne pas jouer autant qu'il l'espérait sans doute, et qui a connu son point culminant aux As où il n'a eu droit qu'à huit petites minutes en deux matches. « Je me suis posé mille questions » souffle le joueur, « je me suis demandé ce que je faisais là... ».
Sans doute aussi que l'ailier fort nancéien s'accommode difficilement des allers et retours sur le parquet alors que l'année dernière à Paris, il avait un temps de jeu confortable (31 minutes contre 16 à Nancy). « Quand vous rentrez et que vous savez que vous pouvez sortir à la minute qui suit, vous n'êtes plus dans le rythme du jeu » lâche Victor Samnick, « vous forcez les choses, vous perdez de la spontanéité et comme on a tendance parfois à sortir des systèmes, c'est encore moins évident ».
Pas évident non plus de retrouver vos sensations quand vous évoluez à un poste où Maxime Zianveni est en train de reprendre une sacrée dimension. « Mais je ne pense pas que c'est ça » coupe le joueur, « il y a eu des périodes où il était bien et moi aussi, même si vous ne l'avez peut-être pas toujours vu. Je ne me suis jamais mis dans la tête que parce que Max allait bien, je m'enfonçais ».
Reste qu'aujourd'hui, le contraste est saisissant entre le regain de forme de Maxime Zianveni et la détresse apparente de Victor Samnick. Or, le SLUC Nancy ne pourra pas indéfiniment se passer d'un bon Samnick s'il veut continuer à nourrir des ambitions sur la durée du championnat. « J'en suis conscient » glisse le joueur, « mais on en a parlé avec le coach, et on va essayer de changer les choses ensemble. Il faut que je sois plus positif ».
Premiers signes de l'embellie visibles à Gravelines ? On l'espère. Car pour essayer de renouer avec la victoire et chasser ce fichu doute qui s'est installé dans les esprits, le SLUC Nancy aura besoin de mettre un maximum d'atouts dans sa manche. Mais le Franco-Camerounais veut y croire. « On peut gagner là-bas » martèle le joueur, « on a tous envie de sortir du trou. Dans ces périodes comme celle que l'on traverse, on peut soit se renforcer, soit s'écrouler. Et nous, on n'a pas envie de s'écrouler... ».

Anthony GUILLE

« Ce ne sont pas des robots »

NANCY. _ Comme il avait prévu de le faire, Christian Fra a sondé ses troupes ces deux derniers jours. A défaut d'avoir été rassuré par la prestation de son équipe, dimanche face à Strasbourg, le président du SLUC semble l'avoir été un peu plus suite aux entretiens qu'il a eus avec les joueurs. Aujourd'hui, l'heure est à la dédramatisation : « Ce que je retiens de ces entretiens, c'est que tout le monde est frustré d'avoir perdu ces trois matches consécutifs et que tout le monde a envie de s'en sortir. Les joueurs ne sont pas des robots. Nous avons des problèmes physiques qui s'accumulent en ce moment. Il faut laisser le temps au temps. Je fais pleinement confiance aux joueurs et eux, comme moi, sommes convaincus que tout va rentrer dans l'ordre. Je le répète, il n'y a aucun malaise au sein de cette équipe. Peut-être que cette mauvaise passe permettra de souder encore plus les gens ». Dès samedi à Gravelines, on espère constater les progrès d'une équipe convalescente.
• INFIRMERIE. C'est au compte-gouttes que l'infirmerie nancéienne se vide. La cheville strappée, Victor Samnick s'est à nouveau entraîné hier et le joueur semblait plutôt optimiste quant à sa participation au match de samedi à Gravelines. En revanche, Tariq Kirksay et Cyril Julian, eux, se sont contentés de soins. Le capitaine nancéien a suivi la séance depuis le banc avec une poche de glace sur le genou. Néanmoins à ce jour, il est toujours censé tenir sa place samedi. Ce ne sera certainement pas le cas de Cyril Julian (fracture d'une côte flottante), dont le forfait pour le déplacement à Gravelines a été confirmé hier par Jean-Luc Monschau.
• GRAVELINES. Le SLUC n'est pas franchement verni avec les blessures en ce moment. Pourtant, il y a pire ailleurs. Lors du déplacement de Gravelines à Besançon le week-end dernier, Frédéric Sarre a dû se passer de six joueurs pros (Dubiez, Turner, Adomaïtis, Gautier, Paulding et Nsonwu-Amadi). Il en a même perdu un septième lorsque Carroll s'est donné une entorse à la cheville dans le quatrième quart-temps. Absents de longue durée, Dubiez, Turner et Gautier ne seront évidemment pas de la partie samedi. L'entraîneur nordiste espère en revanche que les blessures de Paulding (aponévrose plantaire), Nsonwu (torticolis), Adomaïtis (Déchirure au mollet) et Carroll évolueront favorablement dans les jours qui viennent.
• RECHUTE. Djordje Petrovic n'est pas veinard. Après une longue période d'indisponibilité, l'ancien nancéien avait eu l'opportunité de se relancer en tant que pigiste médical à Mulhouse (Pro B). Or on vient d'apprendre que l'intérieur va, à nouveau, être écarté des parquets jusqu'à la fin de la saison en raison d'un problème aux ligaments croisés du genou.
• RETARDé. Arrivé au Mans en début de semaine dernière, Shawnta Rogers n'a toujours pas eu le loisir de porter le maillot du MSB. Ses grands débuts ont dû être différés dimanche dernier face à Chalon en raison d'une petite élongation à la cuisse et il semble aujourd'hui probable que le meneur en provenance de Mons-Hainaut doive à nouveau déclarer forfait pour la réception de Hyères-Toulon le week-end prochain.
• DéPLACEMENT. Le SLUC devrait bénéficier du soutien d'une belle colonie nancéienne, le 10 mars prochain, lors de son déplacement à Reims. En effet, le club des supporters, ainsi que le Club Affaires Stanislas envisagent tous deux d'organiser un bus pour se rendre en Champagne.

T. S. (Thomas SIMON)

Au bal des éclopés

Pendant que le SLUC traversait un trou d'air, Gravelines a dû faire face à une véritable hécatombe de blessures. Fataliste, Frédéric Sarre témoigne.
NANCY. _ Si à 46 ans Frédéric Sarre n'est pas, loin s'en faut, l'entraîneur le plus expérimenté de Pro A, le Limougeaud d'origine a tout de même quelques années de coaching derrière lui. Or, la situation à laquelle il est confronté cette année sur le banc de Gravelines constitue pour lui une grande première. Depuis le début de saison et l'opération de Thomas Dubiez (tendon rotulien), l'infirmerie nordiste n'a cessé de se remplir. Jusqu'à atteindre un taux de fréquentation record le week-end dernier.


La plage et le château de sable

Dubiez, Turner (genou), Adomaïtis (déchirure au mollet), Gautier (kyste au dos), Paulding (aponévrose plantaire) et Nsonwu (torticolis) out, le BCM Gravelines a dû se rendre à Besançon avec six pros, dont Pat Carroll (le pigiste médical de Dubiez) qui a quitté ses camarades dans le dernier quart-temps suite à une entorse de la cheville. Du jamais vu. « C'est terrible », soupire le technicien, « c'est la première fois que je vis une situation aussi critique. Quelle équipe peut se passer de sept joueurs ? »
Même si certains pourraient être en mesure de rechausser les baskets demain contre Nancy (Nsonwu, Carroll, voire Paulding et Adomaïtis), l'état général des troupes n'est pas franchement de nature à rassurer un Frédéric Sarre fataliste : « On prie. On va à l'église et on brûle des cierges. En espérant que le staff médical fasse des miracles. »
Comble de malchance, l'hécatombe de pépins a atteint son apogée au moment où Gravelines, équipe largement remodelée à l'intersaison (huit nouveaux joueurs et un nouveau coach), semblait enfin avoir trouvé un semblant de régularité. Avant d'aller s'incliner en Franche-Comté dans les circonstances évoquées, Morlende et ses coéquipiers avaient enchaîné quatre succès consécutifs, dont trois en championnat, contre Roanne (+17), Paris (+33) et Pau (+9).
Frédéric Sarre en devient presque philosophe : « J'ai un peu l'impression d'être sur la plage et d'essayer de construire un château de sable. Et à chaque fois, une vague vient détruire ce que j'ai fait. Après ces quatre victoires, on pensait avoir trouvé un peu de stabilité. On pensait pouvoir patienter en attendant que tout le monde revienne. Et là, tout est retombé à l'eau... »
Entre les forfaits de Julian, de Turner et Gautier, le genou (celui de Kirksay), les chevilles (celles de Samnick et Carroll) qui grincent, le pied de Paulding et le mollet d'Adomaïtis, le public nordiste devrait assister demain soir à un véritable bal des éclopés, dans un Sportica transformé en maison de convalescence. Et si le sérieux coup de mou du SLUC n'est certainement pas passé inaperçu dans le Nord, Frédéric Sarre se défend de lorgner sur les malheurs des autres : « J'ai trop de soucis à gérer ici pour me préoccuper de ceux des autres équipes. Si on avait notre équipe type, je pourrais peut-être dire que c'est le bon moment pour jouer Nancy. Ce n'est pas le cas. Quant à la mauvaise passe du SLUC, elle ne va pas durer aussi longtemps que les impôts... » C'est en tous cas ce que tout le monde espère à Nancy.

Thomas SIMON

Une réaction... et vite !

Même si Gravelines n'est pas la destination idéale pour une opération rachat, le SLUC doit redresser la tête. Et montrer que le pire est derrière.
NANCY. _ Pour avoir usé quelques pantalons sur le banc gravelinois (pendant trois saisons et demi), Jean-Luc Monschau ne sera pas surpris. Mais certains Nancéiens pourraient en revanche se demander dans quel genre de maison de fous ils ont atterri. Ce soir à Gravelines, c'est carnaval ! Déguisement de rigueur, grosses caisses et cotillons, musique plein pot... Bref, un peu de gaieté dans la morosité ambiante, et ce n'est finalement pas plus mal. Car sans ça, le Sportica aurait plutôt ressemblé à une maison de convalescence.
Avec d'un côté une équipe nancéienne qui vient de prendre trois coups de massue sur le crâne, qui devra faire sans Cyril Julian (fracture d'une côte) et avec un Tariq Kirksay dont le genou grince, et de l'autre, une formation gravelinoise qui a terminé son dernier déplacement à Besançon avec cinq pros valides. Même si certains feront leur retour sur le parquet ce soir (voir par ailleurs), le tableau d'ensemble ressemble un peu au bal des éclopés.
évidemment, d'un côté comme de l'autre, on est trop préoccupé par ses propres maux pour se soucier de ceux du camp d'en face.
En ce qui concerne le SLUC, une question trotte dans toutes les têtes : le plus dur est-il derrière ? Depuis la Semaine des As, il faut creuser très profond pour trouver la trace d'un voyant qui ne soit pas passé au rouge. Trois défaites à domicile (dont une de 29 points), des pépins en cascade (Julian, Kirksay, Samnick, Zianveni), une adresse extérieure qui plonge (1/18 à 3 points pour Banks lors des trois derniers matches), un collectif qui s'effiloche... Tout ce qu'il faut pour attraper un sérieux coup de blues.


« Un match se gagne en équipe »

« Il faudrait que l'on puisse à nouveau disposer d'un effectif qui soit à 100 % de ses moyens », répète Jean-Luc Monschau. « En ce moment, entre ceux qui ne jouent pas et ceux qui ne peuvent pas s'entraîner la semaine, il faut faire face. Lors du match aller, John Linehan avait su arrêter Morlende (Ndlr : le SLUC s'était imposé 81-69). Et demain (ce soir), l'absence de Cyril Julian va sans doute poser des problèmes face à Nsonwu. »
Il est vrai que les pépins des uns et des autres pèsent dans la balance. Vrai aussi que John Linehan n'a sans doute jamais autant manqué qu'en ce moment. Mais le SLUC peut-il se permettre d'attendre que l'effectif soit à nouveau au grand complet et opérationnel à 100 % pour entamer son redressement, au risque de dilapider une partie des gains de l'excellente première moitié de saison ?
Même si le déplacement à Gravelines n'est certainement pas le moyen le plus simple de se ''refaire la cerise'', le SLUC devra tout de même montrer autre chose ce soir. « Il faut qu'on se souvienne qu'un match se gagne en équipe. On a eu tendance à l'oublier ces derniers temps », souligne Maxime Zianveni. Voilà qui ressemble à un appel à la mobilisation. Pourvu que celui-ci de ne perde pas dans le brouhaha du Sportica.

Thomas SIMON

« On brûle des cierges »

NANCY. _ Si à 46 ans Frédéric Sarre n'est pas, loin s'en faut, l'entraîneur le plus expérimenté de Pro A, le Limougeaud d'origine a tout de même quelques années de coaching derrière lui. Or, la situation à laquelle il est confronté cette année sur le banc de Gravelines constitue pour lui une grande première. Depuis le début de saison et l'opération de Thomas Dubiez (tendon rotulien), l'infirmerie nordiste n'a cessé de se remplir. Jusqu'à atteindre un taux de fréquentation record le week-end dernier, le BCM ayant dû se rendre à Besançon avec six pros, dont Pat Carroll (le pigiste médical de Dubiez) qui a quitté ses camarades dans le dernier quart-temps suite à une entorse de la cheville. Même si certains vont rechausser les baskets ce soir (voir par ailleurs), l'état général des troupes n'est pas franchement de nature à rassurer un Frédéric Sarre fataliste.
- Frédéric Sarre, avez-vous déjà connu une telle hécatombe dans votre carrière ?
- Dans ces proportions, jamais. C'est la première fois que je vis une situation aussi critique. Depuis le début de la saison, on n'a pas d'effectif. On espère que le staff médical va faire des miracles. On va à l'église, on brûle des cierges et on prie...
- C'est d'autant plus compliqué qu'il a fallu construire avec huit nouveaux joueurs en début de saison...
- J'ai un peu l'impression d'être sur une plage. Je fais un château de sable et à chaque fois que je construis quelque chose, une vague vient tout balayer...
- Avant la défaite à Besançon, Gravelines restait pourtant sur trois victoires en championnat (contre Roanne, à Paris et face à Pau)...
- Pourtant, on avait déjà quatre blessés. Mais on pensait avoir enfin trouvé une forme de stabilité. Encore une fois, tout est tombé à l'eau.
- L'état de forme du SLUC n'est pas à envier non plus. Est-ce le bon moment pour recevoir Nancy ?
- Si je disposais de mon équipe type, je dirais oui. Ce n'est pas le cas. Pour tout dire, j'ai tellement de problèmes à gérer ici que je n'ai pas l'occasion de me soucier de ceux des autres. Cela dit, je suis persuadé que le SLUC va réagir. La mauvaise passe qu'il traverse en ce moment ne va pas durer plus longtemps que les impôts...

Le SLUC en reconquête

« Crise, quelle crise ? » s'interroge l'entraîneur Jean-Luc Monschau. Si tout va bien, Nancy pourrait même récupérer sa place de leader. Mais il faudra compter sur un faux pas de Roanne et une victoire du SLUC qui sera à décrocher sans Julian...


Le club lorrain de nouveau aux commandes du basket hexagonal ? Poser la question équivaut, pour certains, à une provocation. A un fantasme. Un rêve. Ou un vœu pieu. Comment le leader roannais pourrait perdre chez le promu orléanais et dans le même temps, comment le SLUC pourrait-il parader à Gravelines ? Parce que Nancy n'est plus Nancy, descendu honteusement de son piédestal après un triptyque bien sombre : perte de la première place, échec dans la Semaine des As, élimination européenne.
Se relève-t-on donc brutalement d'un -29 face à Strasbourg, dans l'antre d'habitude chaleureux de Gentilly, d'un mental ébréché, d'un marasme collectif, d'une pression médiatique et populaire intransigeante, d'une infirmerie à toc ? Jean-Luc Monschau, impassible, défend le positif : « On parle crise ! Où est-elle ? Le club, dans son histoire, n'a jamais obtenu quinze victoires en vingt et un matches. Nous sommes en avance sur la saison dernière. Et malgré notre sortie en huitième de finale, nous faisons partie des quarante meilleures équipes européennes. Ça aussi, le SLUC ne l'avait jamais connu. Quand ces mêmes personnes évoquent les mauvais résultats dans le foot nancéien, on dit que perdre 3-0 est une injustice alors que l'élimination en UEFA est due à la qualité de l'adversaire... » On ajoutera que ces mauvais bougres occupent encore la deuxième place au classement. Y'a effectivement plus désastreux. On saura plus tard si le coup de pompe passager était annonciateur d'un mal profond. Patience pour démolir ce SLUC adulé voici peu... « C'est simple, il faut que les gens comprennent, insiste Jean-Luc Monschau, que l'on n'est pas aussi fort avec des blessés ! » Une évidence. Cet effectif que l'on croyait pléthorique tiendrait, apparemment, grâce à un minimum de talents. Le coach lorrain de révéler : « Avant la série de matches importants, j'avais avoué au président : pourvu que l'on n'ait pas d'absents, sinon nous le payerons cher. J'aurais mieux fait de la fermer ! » Haro sur les remplaçants ? Milisavljevic a perdu de sa superbe, le souvenir de Linehan revenant en force. « Ce n'était pas notre premier choix, je le rappelle. J'assume. Comme certains choix de début de saison ne donnent pas non plus les effets escomptés. J'assume aussi. »
Honnête, l'entraîneur nancéien rencontrera ce soir un rival encore plus affaibli. Si Cyril Julian manque officiellement à l'appel (fracture d'une côte flottante), Gravelines ne sait plus à quel saint protecteur se vouer. Six pros étaient sur le flanc le week-end précédent. Fred Sarre espère en récupérer la moitié. « Sur le podium des malchanceux, Villeurbanne et Gravelines sont encore plus mal lotis que nous. » Même si la semaine, à Gentilly, fut celle des abonnés absents. « Parlons plutôt des présents : ils étaient quatre. Intéressant pour travailler ! Mais cela ne sert à rien de se lamenter. On va se reconstruire. »
La résurrection pourrait être facilitée par le destin : un Gravelines amoindri, un prochain match facile (Bourg), un calendrier allégé : « Des équipes de tête, nous étions les seuls à avoir deux matches par semaine » précise Jean-Luc Monschau. Une façon de crier haut et fort : maintenant, tout le monde se situe à égalité. Reste à passer les deux prochaines échéances sans encombre. Vaudrait mieux.


Alain THIÉBAUT.
Républicain Lorrain du 24/02/2007

Rien ne va plus pour le SLUC

Même privé de Julian, le SLUC avait un coup à jouer face à une équipe nordiste amputée de trois de ses joueurs. Mais les Nancéiens se sont déchirés. La série noire continue.
De l'un de nos envoyés spéciaux Anthony GUILLE
GRAVELINES. _ 27e minute. Dans un Sportica brûlant comme la braise, le SLUC s'échine à revenir avec juste son courage. Tariq Kirksay et Maxime Zianveni sont tous deux sur un rebond défensif qu'il n'y a qu'à cueillir. Mais les deux Nancéiens se marchent sur les pieds, et c'est finalement Steeve Essart qui du haut de ses 180 cms, vient chercher le rebond et marquer. Symptomatique, comme cette passe facile de Victor Samnick pour Tariq Kirksay quelques secondes plus tard et qu'il aurait fallu mesurer 2,50m pour aller chercher... Deux exemples parmi d'autres, parmi tant d'autres en fait.
Gravelines n'en demandait pas évidemment pas tant pour appuyer là où ça fait mal et ruiner les espoirs nancéiens de réhabilitation. Quatrième défaite de suite pour le SLUC Nancy qui s'enfonce un peu plus. Cela en devient dramatique...
Alors bien sûr, le SLUC a dû se passer des services de Cyril Julian hier. Mais que dire de Gravelines, privé de Turner, Adomaitis et Gautier tous trois pas remplacés ? Mais malgré une infirmerie bien plus remplie que le SLUC, le club nordiste a donné une leçon à des Nancéiens qui visiblement ont le moral dans les chaussettes.
Toute la fragilité nancéienne du moment avait d'ailleurs transpiré dans une première mi-temps qu'on qualifiera gentiment de brouillonne. Le SLUC était entré dans son match en ratant ses trois premiers shoots et en perdant trois balles dans les deux premières minutes ! Bonjour le départ... déjà fatal pour le moral.
Les Nordistes avaient ainsi contrôlé globalement les opérations en comptant jusqu'à neuf points d'avance (30-21, 14') avec notamment un Uche Nsonwu très présent sous les panneaux (14 pts après 15') et sur lequel Dan McClintock et Victor Samnick avaient eu un mal fou à défendre. Lancé en jeu en fin de premier quart-temps, l'ailier fort nancéien avait d'ailleurs connu une entame catastrophique en ratant un lay-up d'école puis en faisant faute sur Nsonwu pour un panier plus lancer-franc. Même si devant le banc, Jean-Luc Monschau serrait rageusement ses poings comme pour dire à son joueur de ne pas se démonter, allez retrouver la confiance avec ça. Victor Samnick finira avec un 0 d'évaluation. Et dire que la saison dernière, il compilait des stats hyper-solides à Paris...


14 balles perdues à la pause !

Au chapitre des stats, il y en avait une qui faisait particulièrement mal hier, les balles perdues : 14 pour la seule première période. Pas loin d'être un record en la matière. Et alors que cap'tain Tariq Kirksay s'était contenté d'un tout petit 1 d'évaluation à la pause, il avait fallu toute la combativité, toute l'efficacité de Max Zianveni (de loin le meilleur nancéien hier... ) pour que le SLUC ne rejoigne pas les vestiaires avec un retard trop conséquent (42-34).
On espérait alors une grosse réaction d'orgueil, un sursaut salutaire. Mais entre pertes de balles à gogo, mauvais choix en pagaille et gabegie aux lancers-francs (11/21 hier), le SLUC traînait bien trop de handicaps pour espérer se refaire une santé. Et quand Gravelines prit 18 longueurs d'avance (63-45, 27') dans une ambiance de kermesse, Nancy vacilla un peu plus. Dan McClintock faisait certes du bien dans la raquette en fin de quart-temps, mais si l'écart était ramené plusieurs fois à des proportions plus raisonnables (66-58, 32', 75-66, 36', 79-70, 38'), si Zianveni portait l'équipe à bout de bras, le SLUC n'arrivait pas à dérouler son collectif. Branko Milisavljevic réussissait bien quelques éclairs, mais le meneur serbe n'arrivait pas à éclairer le jeu nancéien dans une fin de match où il aurait pourtant bien fallu un vrai boss.
En face, Gravelines ne paniquait pas. Paulding interceptait une passe hasardeuse de Soliver, et les Nordistes cueillaient sans ciller un succès auquel même eux n'auraient peut-être pas crû au coup d'envoi. Et plongeaient par la même occasion le SLUC Nancy dans un abîme de détresse. Pourra-t-il en sortir rapidement ? Ce matin, on n'est plus sûrs de rien...(.....)Signature fin de texte - : A.G.

De drôles de Zigomards


Plongé en plein carnaval, le SLUC a découvert une atmosphère festive bien particulière. Loin des derniers brouillards de Gentilly.
De l'un de nos envoyés spéciaux Christian FRICHET
GRAVELINES. _ Une sorcière, des poupées Barbie tout droit sorties d'un Walt Disney, un employé du gaz, un garde napoléonien, un Surcouf, un Ecossais à la touffe verte, pas mal de faux mariniers au pompon rouge, on trouvait vraiment de tout hier soir au Sportica. Le déguisement était presque obligatoire dans ce qu'il est convenu de baptiser justement le Showdron en ce jour béni du Carnaval. En tout cas si le caissier vous trouvait à son goût, l'accoutrement vous donnait droit à l'entrée gratuite, vous imaginez le bonheur. Hasard du calendrier, le SLUC est donc pile tombé le soir de la grande fête annuelle des Zigomards, la tribu qui colonise Gravelines pendant ces deux mois de fiesta à forte pression...
On a bien regardé il n'y avait ni infirmier, ni docteur sur les bancs, surtout pas de croque-mort, tout juste un curé, pourtant Jean-Luc Monschau qui connaît si bien l'endroit pour l'avoir fréquenté trois longues saisons et Frédéric Sarre auraient pu, l'un comme l'autre, assortir leur traditionnel uniforme du samedi soir d'un ou deux accessoires médicalisés pour ce véritable bal des éclopés.
Un de plus en fait puisqu'on guinche tous les soirs depuis début février dans la grande agglomération dunkerquoise. Dimanche dernier, le premier magistrat, Michel Delebarre, a même balancé des harengs fumés depuis ses fenêtres ! Tradition oblige chez les Carnavaleux ! Aujourd'hui on a pris le soin d'emballer le poisson dans du sélophane, quand il s'agissait de saluer jadis le départ des pêcheurs de morues vers les eaux islandaises, il volait plus bas...


Parapluies obligatoires

Au son de la très sérieuse harmonie des Vieux Loups de mer, au milieu de l'envol des ballons de baudruche et dans un tonnerre d'applaudissements, les rescapés de Frédéric Sarre ont donc souhaité la bienvenue aux visiteurs lorrains en emboîtant leur double pas derrière ceux du long cortège des déguisés. Cela se nomme un chahut. Idéal lever de rideau pour faire tomber les masques et donner au match une atmosphère un peu plus légère en ces temps austères pour les uns et les autres.
La salle, quasiment la plus réduite de pro A tout de même, était donc comble et bouillante, pour saluer l'événement de l'année. Incomparable spectacle d'une fête qui franchit allégrement les murs pour se répandre ensuite dans la nuit des bars et des restaurants, plus tard encore au Kursaal, l'enceinte qui ne se refroidit plus au rythme des bals. Pour sortir un dernier conseil, prenez votre parapluie. Rien à voir avec la météo même pluvieuse, ceux-là font trois mètres de haut et sont coloriés aux dessins de chaque bande. Imposants engins qui pourraient servir après tout certains soirs de défaites.(.....)Signature fin de texte - : C. F

« Certains joueurs ne sont pas au niveau »


• Jean-Luc Monschau : « On est convalescent, comme Gravelines. L'un a gagné et l'autre devra attendre un peu plus. Certains joueurs ne sont pas au niveau en ce moment mais je suis obligé de les faire jouer. Trois joueurs, pas plus, se sont entraînés normalement cette semaine. A un moment donné il faut repartir sur des bases saines pour retrouver du liant et de la confiance. Ce soir les deux équipes se ressemblaient, comme souvent en pareil cas ce sont les tirs à trois points qui ont fait la différence. Que voulez-vous c'est la huitième blessure de Julian cette année, le sixième match sans lui. Tu peux t'en tirer uniquement si les autres sont au top. Or notre autre joueur majeur, Kirksay, a fait une séance en quinze jours ! Du renfort ? Un, est-ce qu'on en a les moyens ? Deux, ne serait-ce pas une façon de se voiler la face ? Pour moi l'explication à notre mauvaise série tient dans Julian et Kirksay mais je suis d'accord, j'espérais plus de nos rotations, notamment de Samnick ».

• Christian Fra : « C'est un peu mieux que contre Strasbourg, au moins on s'est battu. Voilà pourquoi j'y trouve matière à espérer. Regardez Maxime Zianveni ce soir, c'est peut-être par lui que reviendra la confiance. Car comment comprendre ? Ceux qui perdent aujourd'hui sont ceux qui gagnaient hier ! Maintenant si quelqu'un a une potion magique qu'il me la donne ».

• Frédéric Sarre : « Certes on a gagné mais je ne pense pas qu'on puisse s'inscrire dans la durée de cette façon. Notamment si on ne travaille pas en intensité la semaine. On a gagné avec la grinta, c'est hyper satisfaisant aussi parce que le club n'avait jamais perdu le jour du Carnaval mais ce n'est pas durable. Nos rotations sont ce qu'elles sont en ce moment car certains joueurs n'auraient même pas dû jouer ! ».

• Victor Samnick : « Gravelines était prenable mais on a commencé à jouer ensemble trop tard. Surtout à l'extérieur. Il faut travailler, le rôle du meneur, c'est de donner du tempo dans les systèmes, de la discipline, il faut qu'on arrive à le faire. Est-ce qu'il y a quelqu'un pour catalyser l'équipe ? Je me pose la question ».

• Branko Milisavljevic : « C'est une mauvaise période. En première mi-temps ça a été plus ou moins mais après on leur a laissé beaucoup trop de paniers faciles. Je prends ma part de responsabilité mais il faut que chacun se regarde dans la glace ».

• Dan McClintock « Il faut qu'on retrouve du monde à l'entraînement »

« C'est pathétique »


GRAVELINES. _ Mais que se serait-il passé si Maxime Zianveni n'avait pas sorti un gros match hier ? Sans doute l'addition aurait été beaucoup plus lourde pour le SLUC Nancy. Car hier, l'ailier fort nancéien a été le seul à véritablement surnager en compilant une ligne de stats royale (26 pts, 13 rebonds, 31 d'évaluation). Elle n'aura finalement pas suffi.

Max, comment expliquez-vous cette quatrième défaite consécutive ?
On ne joue plus en équipe, c'est chacun pour sa gueule. C'est pathétique de voir cette équipe qui était au top niveau depuis deux ans, et qui bafouille son basket de cette manière. C'est inexplicable. Si je savais ce qu'il y a, je le dirai au coach.

On a le sentiment que sans votre gros match, le SLUC aurait pu prendre une belle fessée...

Mais j'ai fait des erreurs aussi. J'ai notamment perdu pas mal de balles (5). J'ai aussi ma part de responsabilité mais j'ai donné tout ce que j'ai sur le terrain. Quand je vois qu'il y a des gars dans l'équipe, j'ai l'impression qu'ils ne donnent pas tout ce qu'ils ont, cela me fait de la peine. Il y a des joueurs qui devraient moins jouer pour qu'on ait plus d'homogénéité dans l'équipe, qu'on puisse chacun donner 100 % à tous les moments. Maintenant, je suis pas le coach...

Vous qui disputez votre dixième saison pro avec le SLUC, avez-vous connu des périodes aussi noires ?

Oh, il y a eu pire, ne vous inquiétez pas ! Il y a eu des saisons où les gars ne voulaient plus se parler, ne voulaient plus parler à l'entraîneur.
Là, on n'en est pas là. Mais j'avoue que ce soir, je suis fatigué...

Recueilli par A.G.

La Voix du Nord/ La Voix des Sports - Dimanche 25 février 2007 (http://www.lavoixdessports.com)

BASKET-BALL Les Gravelinois se soignent au courage et à la foi collective

Avec ses blessés (Adomaïtis, Gautier, Turner) et ses convalescents, le BCM a enfoncé Nancy dans le doute. Traumatisé par trois défaites de suite à domicile, le deuxième n’a pu opposer que sa force intérieure à une équipe décidée à aller au bout d’elle-même. Malgré des fins de quart-temps délicates, Gravelines engrange une quatrième victoire en 5 journées. Pas si mal pour un malade.
De ces deux équipes en souffrance, c’est le BCM qui mit le plus de conviction à s’évader de l’infirmerie. Avec l’impact agrémenté d’adresse primée de Morlende (2 paniers à 3 points dans le premier quart) et un ballon bien amené à l’intérieur vers un Nsonwu à la puissance retrouvée, les Gravelinois ne laissèrent pas Nancy respirer. Au contraire, concentrés, ils l’acculèrent d’entrée d’un 11-0 (11-14, 7e ; 22-14, 10e). En manque flagrant de confiance, le SLUC déjoua, empilant les balles perdues (20 dont 14 déjà à la mi-temps !). Collectif brouillon, il ne résistait que par séquences, s’accrochant aux basques maritimes au gré des piques d’un impeccable Zianveni (30-21, 15e ; 32-30, 17e). En première période, l’intérieur lorrain avait inscrit 13 points à 100 % de réussite et capté 7 rebonds… Pleins de volonté et d’intensité à défaut de fluidité, dopés par les pénétrations d’Essart, les Gravelinois refusèrent toutefois de se laisser rattraper.

Après un passage délicat à la reprise et trois minutes sans panier, ils reprirent leur élan collectif. Essart, décidément en verve (15 pts à 7/9), Paulding et Carroll unirent alors leurs forces pour gonfler les voiles maritimes. D’un 13-2 (50-43, 26e ; 63-45, 29e), ils décramponnèrent Nancy. Les efforts de Mcclintock, auteur de 8 points sous le cercle dans la dernière minute du troisième quart, et de Zianveni, un regain défensif aussi ordonné par Monschau en fin de match afin de préserver le pointaverage (– 12 à l’aller) ne suffirent pas aux Lorrains. Soutenu par l’adresse de Paulding et les airs de carnaval montant d’une salle bondée, le BCM ne lâcha pas sa proie. •

SANDRINE ARRESTIER
BCM - NANCY : 87-75 (22-16, 42-34, 64-53) Arbitrage de MM. Castano, Greva et Supiot ; 3 000 spectateurs environ.
– BCM : Essart 15, Morlende 9, Paulding 16, Brun 7, Schmitt 8 puis Nsonwu 22, Carroll 7, Trepalovac 3.
– NANCY : Milisavljevic 12, Banks 10, Kirksay 6, Zianveni 26, McClintock 18 puis Samnick 2, Soliver 1, Hayes

Le Républicain Lorrain - Dimanche 25 février 2007

SLUC : série noire, suite

Le SLUC, encore convalescent, sans Julian et avec un petit Kirksay, a fait illusion grâce à un magnifique Zianveni. La mauvaise passe continue.


Bien sûr, il y a cette défaite à domicile contre Strasbourg qui fait si mal, mais il y a aussi ce 21-0 encaissé dans les six dernières minutes face aux Alsaciens. Mine de rien, les hommes de Jean-Luc Monshau restaient sur ce terrible constat chiffré. A Gravelines, dans un Sportica surchauffé par le carnaval de Dunkerque, il fallait très vite se rassurer après une semaine vécue à l'entraînement, ou dans le bureau du Président...
D'entrée, les équipes se lancèrent en pressing tout terrain, histoire de prendre possession de la rencontre. Si Gravelines eut le départ le plus rapide (5-0, 1e), Nancy passa pour la première fois en tête à 9-11 (6e) essentiellement grâce à Maxime Zianveni qui alimentait la marque. Un panier à trois points de Banks à 11-14 (7e) permit même de croire que le ressort était remonté. Las, c'est à ce moment précis que Nancy encaissa un 11-0 sans broncher. Morlende à trois points suivi d'une rentrée terriblement percutante du Nigerian Uche Nsonwu étaient passés par là (22-14, 10e).
Il fallait faire l'effort tout de suite pour que le doute ne s'insinue pas. Zianveni fit ce qu'il faut avec Milisavljevic pour revenir à 22-20... C'était sans compter sur ce diable de Msonwu (16 points en première période !). A 30-21, Nancy signa un 9-2 par l'incontournable Zianveni et par McClintock qui en avaient un peu ras le bol de se faire marcher sur la tête : 32-30 (17e). Zianveni (6 sur 6 ! Un véritable sans faute dans les points intérieurs en première période) était bien au rendez-vous, Samnick était loin d'être au diapason, tout comme Kirksay qui était bien malheureux (0 sur 4 en première période). Bref, si Nancy était toujours à la pause, à courir après les basques nordistes (42-34), Zianveni y était pour l'essentiel.
Au moins, face à un Gravelines d'une belle densité, la rencontre était d'une véritable intensité. Le vrai problème pour Nancy était en réalité de trouver d'autres alternatives à Zianveni. Banks en pénétration, McClintock à l'intérieur pouvaient peut-être jouer ce rôle... Mais encore une fois, c'est Msonwu qui en fit voir de toutes les couleurs aux Lorrains : 59-39 (25e). Cette fois, il ne fallait pas craquer car avec 14 balles perdues dans les 20 premières minutes, on ne peut pas dire que le jeu nancéien avait retrouvé toute sa sérénité. Mais au contraire, sûrs de toutes leurs forces, les Nordistes Paulding, Essart et Carroll firent exploser définitivement la défense lorraine. Un 13-2 encaissé à 63-45 (29) ! Les Nancéiens ne laissèrent pas tout filer, pourtant. Ils tentèrent jusqu'au bout leur va-tout... Mais devant une équipe gravelinoise déchaînée et un Sportica des grands soirs, le jeu nancéien étaient encore bien trop convalescent.


Hervé Leroy

Est Républicain du jour

Il faut que le SLUC se soigne !

Cette quatrième défaite de rang a provoqué les premières explications en interne. Soft car le mot d'ordre reste le même : pas de panique. Mais le mal serait identifié.
GRAVELINES (de l'un de nos envoyés spéciaux). _ Cette nouvelle défaite du SLUC, samedi à Gravelines, a surtout une caractéristique : elle survient après trois autres d'un genre à peu près similaire. De sorte que le club nancéien semble saborder d'une façon détestable une destinée estimée royale pendant des mois d'une totale assurance. Après avoir laissé filer la Semaine des As servie à domicile, après s'être fait débarquer de la Coupe ULEB, il serait en train de dévisser dangereusement en championnat. Le tout en une petite quinzaine, alors forcément on se demande quel virus a bien pu faire de tels ravages.
Si le mot d'ordre officiel reste « pas de panique ! », sous-entendu ça va revenir, ce que l'on veut bien croire en apercevant les modestes Bourg-en-Bresse et Reims sur la ligne d'horizon, les premières critiques ont percé le mur du silence. Oh, les portes du tribunal n'ont fait que s'entrebâiller mais tout de même...
Et en ces temps chahutés, le rôle du meneur serbe Branko Milisavljevic a provoqué l'ouverture discrète du débat. En clair, son profil et son talent de soliste auraient plutôt tendance à enfoncer le SLUC dans ses errements. Jean-Luc Monschau, qui était allé le chercher au moment de l'accident du pauvre John Linehan, a lâché samedi : « Je savais qu'il était comme ça mais peut-être pas à ce point là. Il chauffe un peu trop la balle et défensivement, c'est léger... ». Précisément des chapitres qui devraient faire l'objet d'un soin particulier, des ancrages vivement conseillés quand l'équipe semble paumée. La solution sera collective ou elle ne sera pas, les costumes de Zorro resteront pliés dans l'armoire.


Au banc, les accusés

En fait, le profil du joueur serbe souffre d'une situation qui exige de la sérénité et surtout de la confiance. Branko n'est pas le patron qui rassure quand le SLUC perd le nord. Il cherche la solution personnelle. Ses intentions ne sont nullement en cause comme pour l'ensemble de l'équipe d'ailleurs, plutôt son profil technique. Et comme la rotation de Soliver n'a que peu de vertus, le mal ne se dilue pas. Au contraire. Le SLUC pleure donc ce leader qui mettrait de l'ordre et de la discipline dans une maison en vrac. Au sujet de son Dominicain, Jean-Luc Monschau lâche aussi : « Avec les universitaires, on lance une pièce en l'air. Pendant deux ans j'ai gagné avec Maurice Bailey... ».
On l'aura compris, le coach avait décidé de publiquement situer un certain nombre de responsabilités, estimant sans doute que le moment était venu. Il a vu d'ailleurs dans les premiers signes d'énervement la preuve que mentalement, les joueurs n'avaient pas lâché. Autre réclamation, elle concerne Victor Samnick, toujours méconnaissable, « on pouvait attendre autre chose, c'est vrai, du troisième joueur français à l'évaluation du dernier championnat ». L'ex-Parisien cherche toujours désespérément ses marques.


Zianveni, le paradoxe

Pour autant, selon l'entraîneur nancéien, l'explication majuscule de ses tracasseries du moment reste l'état de forme de Tariq Kirksay et de Cyril Julian. « Ce sont nos deux joueurs majeurs. On ne peut se passer de Cyril que si les autres sont au top ». Une dépendance qui renvoie directement à l'infirmerie et à des séances de préparation à dimension réduite. « Nous étions trois cette semaine ! » redit Monschau, histoire aussi de prouver qu'il ne peut pas y avoir de miracle indéfiniment. Juste avant, Frédéric Sarre avait devisé de la même façon, le coeur de ses boys s'étant substitué aux jambes pour le Carnaval. Le SLUC n'a pas trouvé cette compensation malgré Maxime Zianveni, homme à tout faire et fidèle apôtre des contre-pieds.
Quand l'équipe surfait dans les étoiles, il ronchonnait dans le caniveau. Aujourd'hui que ce monde est devenu hostile, il affiche les ressources pour faire front et inviter les copains à se remettre la tête à l'endroit. Un paradoxe qui situe à la fois la fragilité et la complexité d'un problème qui se nourrit de lui-même.
Si Christian Fra parle de patience et Jean-Luc Monschau de travail, aucun n'évoque la chirurgie pour accélérer sur la voie de la guérison. En clair, les quelques heures qui nous séparent de la fin de la période de recrutement, le 28 février à minuit, ne devraient pas provoquer de bouleversements supplémentaires. Les vraies recrues viendront de l'infirmerie.

Christian FRICHET

Un contre un avec... Tariq Kirksay

« On ne peut pas rester comme ça »

Tariq, qu'arrive-t-il en ce moment au SLUC Nancy ?

Il y a beaucoup de choses... Ce n'est pas que le collectif, la défense ou l'attaque. Chaque match, il y a quelque chose de différent ou quelque chose de plus. Quand on essaie de corriger un point, c'est un autre qui ne va pas... C'est compliqué.

Comment une équipe peut-elle perdre sa confiance et son basket en aussi peu de temps ?

Je ne sais pas mais je persiste à croire en nous. Il faut qu'on continue à travailler, qu'on reste positif, ne pas baisser la tête et qu'on ne casse pas l'ambiance qu'il y a entre nous. Sinon, cela n'aidera pas.

On a évoqué le facteur physique ces derniers temps avec Cyril Julian blessé aux cotes, votre genou douloureux ou encore la grippe dont a été victime Maxime Zianveni il y a une dizaine de jours. Mais Gravelines avait trois joueurs en moins (Adomaitis, Gautier et Turner) samedi. Alors, cet argument peut-il encore servir d'explication ?

Ce n'est pas une excuse en tout cas. Avec les joueurs dont on disposait, on pouvait gagner ce match. Simplement, on a m... On n'a pas réussi les tirs faciles, pas défendu. Il y avait de l'intensité, mais on n'a pas joué notre jeu. C'est dur. Chaque défaite fait mal en ce moment. Mais il faut qu'on garde la tête haute.

On a le sentiment que le collectif part en lambeaux, que vous n'arrivez plus à faire la passe supplémentaire et que vous ne vous en sortez souvent qu'en un contre un...

C'est vrai. Peut-être qu'il faut que vous vous asseyez sur le banc pour nous aider (sourire).


« On va se réunir entre joueurs »

Sur le plan personnel aussi, vous n'avez plus le même rayonnement depuis quelques matches. On sait qu'il y a eu ces contacts avec le Real Madrid, qu'il y a cette douleur au genou. Mais vous, comment expliquez-vous cette baisse de régime individuelle ?

Dans ma situation, c'est un peu difficile. J'essaie de faire des choses qui peuvent nous aider à retrouver ce collectif. D'un côté, c'est mon boulot, mais de l'autre, cela ne l'est pas. Je fais tout mon possible, mais cela ne marche pas. Mais je vais continuer à essayer de remettre l'équipe dans le bon sens. Je suis encore le capitaine, je ne vais pas fuir mes responsabilités.

Comment le SLUC peut-il se sortir de cette mauvaise passe ?

En restant positif, en essayant de retrouver un collectif. Car avant chaque match, on dit ''Tous ensemble'', mais cela ne se voit pas sur le terrain.

Vous vous êtes déjà réunis entre joueurs pour faire le point sur ce qui n'allait pas ?

Non, mais on va le faire cette semaine, c'est sûr. Il faut qu'on trouve une solution entre nous, car là, cela ne va pas dans la bonne direction.

Pensez-vous que la saison peut très mal virer ?

Cela peut, mais on ne la laissera pas mal virer. On ne peut pas rester comme ça. On va remonter la pente.

Recueilli par Anthony GUILLE

et bien sacrée ambiance au sluc en ce moment.vivement le retour au calme le torchon brule vraiment.chacun doit assumer sa resposabilité et pourquoi ne pas instaurer la discipline dans ce jeu collectif appelé basketball?je pense kil serait vraiment temps mais nos chers cougars il est serieusement temps de vous bouger...alé le sluc

• INFIRMERIE.

Si Tariq Kirksay ne s'est pas entraîné hier (toujours ce genou... ), pas plus que Cyril Julian qui pourrait toutefois reprendre l'entraînement demain avec une protection au niveau des côtes, l'infirmerie désemplit enfin. Après avoir repris l'entraînement individuel la semaine dernière, Aurélien Salmon a avalé hier sa première séance collective depuis près de six semaines. Le jeune ailier nancéien retrouvera normalement sa place dans la rotation dès samedi face à Bourg.

Samnick, à la recherche du temps perdu

Le n°3 français de la saison dernière vit des heures difficiles au Sluc. A qui la faute ?Victor Samnick, à l'instar de ses équipiers, a pris des résolutions cette semaine. Sans se prendre la tête...


Il éclate de rire. Oui, il lâche les chevaux de la plaisanterie quand on lui demande si ça va. Avec sa philosophie bien à lui, Victor Samnick a trouvé la parade pour encaisser les mauvais coups : « Même quand 50 % des choses vont, je me dis que je vais bien. Comme ça, quand je descends à 40, ça va toujours ! » L'ancien Parisien a eu besoin, ces temps-ci, de s'appuyer sur ses certitudes pour traverser une période encore plus difficile que les autres.
Entre sorties de route et déceptions collectives, Victor Samnick a entretenu le doute à son sujet. Et nettoyé un peu plus le banc avec son survêtement de remplaçant. Grandeur et décadences pour le n°3 français de la saison précédente ! Le mauvais cap est-il passé ? « J'ai fait une bonne semaine malgré mon problème à la cheville. J'ai une tendinite suite à mon entorse. Je verrai ce soir, sinon ce sera infiltration et repos. »
Quand le corps dit non, l'esprit tient-il son rôle dans le bon sens... « Si, le moral, ça va. » Parce que des résolutions ont été prises. « Je jouerai sans réfléchir, sans songer à ce qui me passe par la tête. » Attention les dégâts ? « Je suis mieux en faisant confiance à mon inspiration et à ma spontanéité qu'en respectant le jeu que l'on m'oblige à fournir et qui n'est pas le mien. Cela me met mal à l'aise d'entendre dire que je dois changer mon basket. Alors, j'essaye de le faire et quand je ne réussis pas, mes bêtises deviennent encore plus frustrantes. Elles sont moins acceptables que s'il s'agissait de sottises dues à mon style naturel. Et puis quand on tente de suivre les consignes mais qu'elles ne passent pas... » Pas la peine d'insister, le message déborde de clarté ! Pour rendre les uns et les autres meilleurs, en pleine interrogation générale (quatre revers d'affilée), quelques discussions ont été programmées ces derniers jours : « On se parle les yeux dans les yeux, plus franchement qu'avant. » Ah, bon ? « Non, ce n'est pas qu'avant il n'y avait pas de franchise, mais on gagnait tout le temps. Donc, nous n'avions pas besoin de cette communication. Là, on peut se dire les vérités. Ce n'est pas la peine de commencer des systèmes pour les finir à l'improvisation, du genre ça passe ou ça casse ! » Et Victor Samnick de se remettre à rire, preuve qu'il ne faut pas dramatiser. Les solutions radicales ne sont peut-être pas bonnes conseillères : « Elles sont toutes les bienvenues mais toutes ne marcheront pas... »
Bourg-en-Bresse, au blason terni de club déjà modeste, survient à point nommé pour replacer le Sluc sur les rails. « A ne pas négliger, se défend l'intérieur nancéien, on dit que l'on est au-dessus. Avant de se mettre dans la tête ce genre de choses, demandons -nous si nous le sommes vraiment ? » Victor Samnick d'incarner les provocateurs car la situation du club lorrain ne mérite pas une telle avalanche de critiques. Pour l'instant : « Nous sommes à la deuxième place finalement. On sait que les gens insatisfaits font partie du folklore. A Nancy, ils sont habitués aux succès, d'où leur réaction. » On n'imagine même pas le Sluc se ramasser devant l'avant-dernier. Surtout pour Victor Samnick qui a tant à gagner dans les prochaines semaines...


Alain THIÉBAUT.
Le Républicain Lorrain
Paru le : 03-03-2007