Article 613 - 2 du règlement disciplinaire de la FFBB : «…le licencié sanctionné d’une faute disqualifiante avec rapport est IMMÉDIATEMENT suspendu, SANS AUTRE AVIS, jusqu’au prononcé de la décision par l’organisme disciplinaire compétent. ».
Il en résulte :
1°) Que Blossomgame et Obradovic étaient suspendus automatiquement dès signature de la feuille de match, jusqu’à fixation de la sanction définitive.
2°) Que Monaco ne pouvait ignorer (sauf à ne pas connaître le règlement) ces suspensions automatiques.
3°) Que ni la FFBB, ni la Ligue, n’avaient à notifier ces suspensions à Monaco, qui ne pouvait les ignorer, ainsi que le précise expressément le règlement, et contrairement à ce que pensent certains. Les seules suspensions qui doivent être notifiées sont celles qui ne sont pas automatiques (ce qui est quand même logique !), mais celles qui sont prises par l’organisme disciplinaire.
Donc le seul fautif, dans cette affaire, c’est le club de Monaco, qui a été sanctionné par la perte du match auquel ont participé les suspendus. Dans 100% des cas, dans tous les sports, perte d’un match signifie victoire de l’adversaire.
Donc, à moins de ne pas appliquer le propre règlement de la FFBB, ce qui me paraît indéfendable, je ne vois comment on pourrait revenir sur la sanction prononcée. Monaco est punie pour avoir fait jouer des joueurs suspendus contre Strasbourg, et les suspendus ont purgé leur match de suspension contre Saint-Quentin puisqu’ils ont joué contre Strasbourg, le fait que Monaco ait perdu ce match sur tapis vert ne purgeant pas la suspension de ses joueurs.
Pour ceux qui suivent le foot, cette affaire est le copié-collé exact de l’affaire Pellegrini l’an dernier, avec l’ASNL dans le rôle de Monaco et Concarneau dans le rôle de Strasbourg.