[ProA - J16] SLUC Nancy bat Strasbourg IG, 95-77 (39-47)

C'est clair qu'en ce moment l'équipe est vraiment portée par Jeff et Marcus. Mais bon ce sera p'tet relayé plus tard par ricardo, steed, akin etc. Le recrutement de Marcus est vraiment un bon atout qui remplace sans pb Victor Samnick. Ils n'ont pas tout à fait le même problème. Slaughter a eu qques petits pbs d'adaptation au début mais c'est que du passé. Je le trouve plus complet que akingbala, il a beaucoup plus de facilités offensives. En revanche, ses points faibles ce sont les pertes de balles et les fautes commises. Mais bon ce serait dur de ne retenir que ça ca ril fait de très très gros matchs.
Sinon le Jeff de cette année et celui de l'année dernière, c'est le jour et la nuit.

Certes y a un peu de mieux depuis quelques temps, mais je reste encore assez sceptique dans notre cpacité à gérer les matchs. Les matchs de strsbourg et du Portel montrent qu'on est encore défaillants dans ce domaine, qu'il n'y a pas une énorme maîtrise des matchs, qu'il y a encore bcp de temps forts/temps faibles ds le même match. Disons qu'on ressent que l'équipe n'a pas une marge importante sur les autres. Il suffit d'un petit grain de sable pour que la mécanique déraille.

(Sinon j'en ai ras le bol de Le Mans qui gagne tous leurs matchs à l'arrache)

lolo a écrit:

Une equipe fantastique ce soir, un arbitrage fantastique ...ment nul .Pour les statisticiens, à quand remonte la dernière fois que 2 joueurs du Sluc fassent au moins 30 d'eval ?

L'an passé, Steed Tchicamboud (29) et Ricardo Greer (30) y étaient proches, contre Hyères-Toulon.
Contre Rouen cette année aussi : Dickens (30) et Ricardo Greer (28).

Sinon, la dernière fois que cela est arrivé, c'était en mars 2005, contre Le Havre : McClintock (36) et Kirksay (33).
La même année, en play-offs à Chalon-sur-Saône, encore mieux : Tapiro (35) et Kirksay (41).

Un SLUC aux deux visages



Mené à la mi-temps (39-47), en panne d'agressivité, le SLUC a donné du souci avant de se révolter après le repos et d'appuyer fort où ça fait mal sous l'impulsion de Jeff Greer et Marcus Slaughter.






NANCY. _ Elle est décidément unique dans son genre, cette équipe nancéienne aux deux visages. Un SLUC qui traîne ses baskets en défense, qui perd douze balles en attaque en une mi-temps et qui se fait enfoncer par manque d'agressivité. Et un SLUC qui ne prend que 9 points dans le troisième quart temps, qui retrouve son jeu rapide, qui sort l'artillerie lourde (8/11 pour Greer et 4/8 pour Brun) et qui rebondit dans les airs comme une balle de caoutchouc (Slaughter 19 rebonds).
Un SLUC aux deux visages qui n'arrive pas à contrôler le tempo du match, qui confond vitesse et précipitation et un SLUC qui joue juste, qui alterne avec inspiration jeu intérieur et jeu extérieur. Comme il y a dans la chanson, Renaud et Renard, Gainsbour et Gainsbar, il y a deux SLUC. Celui qu'on adore et celui qu'on ne voudrait pas voir.
Il faisait nuit à Gentilly à la pause (39-47), il a fait grand soleil à une minute de la fin lorsque Stephen Brun d'un nouveau panier primé, assomma Strasbourg (91-69) et plongea l'espace Jean-Jacques Eisenbach dans l'euphorie ambiante : « il fallait obtenir de mes joueurs une réaction à la mi-temps. Mes joueurs ont réagi superbement. Et l'agressivité a changé de camp » dira Jean-Luc Monschau.
Le SLUC qui allait jouer à cinq (Dickens et Akingbala furent rapidement rappelés sur le banc)passa un énorme 20-2 entre la 28è et la 35è. Et Strasbourg qui avait jusque-là remarquablement tenu la rencontre, se liquéfia, ouvrant le terrain au jeu rapide nancéien : « c'était surtout l'erreur à ne pas commettre devant une équipe qui possède une dimension athlétique supérieure » dira Fred Sarre : « on a été incapable de stopper l'hémorragie ».
Reste que pour stopper hier soir Jeff Greer et Marcus Slaughter, tous deux sur un nuage, il fallait se lever de bonne heure. Les Strasbourgeois l'ont fait en entrant sur le parquet. Ils ont oublié de le faire en revenant après la pause.

Les lay-ups de Mendy
En première mi-temps, le SLUC qui décidément, peine à Gentilly pour imposer sa loi en début de match, n'avait été que l'ombre de lui-même. Indigent en défense et coupable de mauvais choix en attaque (12 balles perdues), avec un Ricardo Greer à 2/7 et un Akingbala qui ne jouera pas beaucoup (1/4), le SLUC, sans âme, sans jambe, avait laissé Strasbourg marquer...47 points. La pauvre défense nancéienne avait regardé le jeune Mendy aligner les lay-ups (7 points consécutifs), offert aussi à McCauley un rebond offensif gagnant au buzzer (39-47) alors que les premiers sifflets de dépit, étaient montés des tribunes. Il est vrai aussi que le trio d'arbitres loin d'être inspirés hier soir, avait passablement agacé le formidable public nancéien qui poussera dans un élan frénétique, son équipe en seconde période. Hélas, Monsieur Castano et ses deux confrères, ne s'améliorèrent pas après le repos..
Le SLUC avait donc été méconnaissable à l'image de son leader Ricardo Greer tombé dans ses travers, à l'image aussi de son meneur Steed Tchicamboud qui n'arrivait pas à contrôler le rythme du match et qui avait manqué singulièrement de réussite dans ses passes : « Steed progresse dans sa panoplie de passes. Mais ce soir, en première période, il n'a pas été chanceux sur plusieurs possessions » dira Jean-Luc Monschau.
Heureusement le petit frère Jeff (4/4) étincelant dans son concours à trois points avec Robinson (3/4) dans le premier quart temps et Slaughter bondissant dans les duels aériens (10 rebonds), avaient limité la casse. On avait déjà le sentiment que ces deux-là, feraient la décision, qu'ils feraient pencher la balance du bon côté, que ce 23 janvier resterait un jour historique pour le shooteur dominicain..
Mais à l'heure de rentrer aux vestiaires pour se faire « sonner les cloches », de pouvoir se dire « des choses entre amoureux » dira Monschau, les Nancéiens ne pouvaient que mieux faire. Il suffisait simplement qu'ils montrent leur vrai visage...

Gilles GAIHIER




Est republicain

Jeff, le « serial shooteur »




Avec un 8/11 à trois points et un gros travail défensif sur le Strasbourgeois Roberson, Jeff Greer a su rester insasiable dans les moments où le SLUC tanguait .



NANCY._ Question à cent euros pour Jeff Greer, à la sortie du vestiaire : « vous souvenez-vous de votre dernier gros carton derrière la ligne des trois points ? ». Réponse de l'intéressé, après un temps de réflexion : « Peut-être à Bercy, en finale du championnat, en 2008... Ou alors contre Cholet, en 2003, avec Vichy ». Quelle mémoire... En 2003, l'ex-MVP de Pro B avait effectivement fait parler la poudre derrière la ligne rouge (5 sur 8), en totalisant 33 points ce qui demeure aujourd'hui encore son record en Pro A. Quant à la finale du championnat de France remportée par le SLUC en 2008, Jeff l'avait également illuminée de son talent avec une jolie série derrière l'arc (6 sur 10).
Mais hier soir, il a fait encore plus fort. 8 sur 11 à trois points ! Voila une statistique que l'on ne croise pas tous les jours sur un parquet de Pro A. On s'attendait à un joli face à face entre le plus jeune des frères dominicains et le nouvel arrière US de Strasbourg Anthony Roberson. Duel au soleil, digne des plus grands westerns, qui a d'ailleurs démarré sur les chapeaux de roue. Dans le premier quart-temps, les deux pistoleros avaient déjà dégainé à sept reprises (4 tirs à trois points réussis pour Jeff, 3 pour Roberson. « Le début du match a pris des allures de concours de shoots », souriait le Nancéien, « sur sa première tentative, Roberson fait un air-ball. Mais il a tout de suite tenté le deuxième et il l'a mis. A ce moment-là, je me suis dit : houlala ! La soirée risque d'être longue pour moi... »

« Jeff est courageux »
Car en plus d'avoir dégoupillé à 6,25m et d'avoir inscrit 28 points au total, Jeff Greer a aussi passé trente minutes à défendre sur cette sorte de Lucky Luke qu'est Anthony Roberson (5 sur 10 à trois points hier soir). Et dire qu'on entend souvent que les scoreurs sont rarement des bons défenseurs... « Mais Jeff a la vivacité pour défendre sur les shooteurs adverses », admire Jean-Luc Monschau, « il est très courageux, mais il a aussi besoin de tout son volume physique. En raison des blessures, cela n'a pas toujours été le cas ces deux dernières saisons ».
Jeff enchaîne : « souvent, le joueur sur lequel je défends est également celui qui défend sur moi. Je sais que je peux bien défendre, mais j'essaye également de compliquer la vie de mon adversaire quand j'attaque de manière à le fatiguer le plus possible...» Et en ce moment, les adversaires qui sont en charge du dossier Jeff Greer rentrent souvent chez eux avec les jambes très lourdes.

Thomas SIMON




Est republicain

« On est monté en pression »



Avec 37 d'évaluation et 18 rebonds, Marcus Slaughter a su tirer son équipe vers le haut.




Seydoux NJOY'A : « en première mi-temps, on manque d'aggressivité, on perd des balles et Strasbourg est plutôt en réussite. Après le repos, on est monté en pression défensive, on est beaucoup plus aggressif et l'adresse vient naturellement pour nous permettre de gagner »
Kaniel DICKENS : « on réussit une grosse deuxième mi-temps avec notamment un super Jeff (Greer). Ce soir, il a été incroyable »
Fred SARRE (entraîneur de la SIG) : « on savait que Nancy allait revenir mais à cet instant, chacun veut sauver la baraque au lieu de trouver des solutions collectives. On ouvre le terrain à Nancy. On se suicide. On ne réagit pas, on tombe dans le trou ».
Steeve ESSART (SIG) : « on a bien travaillé jusqu'à la mi-temps. Ensuite, le SLUC est monté en pression défensive, on déjoue, on accepte. C'est une marque de faiblesse ».



Est republicain

Le staff sur son 31





ESPOIRS. Sans Wachowiak ni Talbot, le SLUC a eu toutes les peines du monde à se débarrasser de Strasbourg, l'une des équipes mal classées du championnat espoirs (68-60). A sept minutes de la fin, l'équipe de Pierre Verdière était même menée (51-53) et il a fallu le talent de Clerc et les shoots longue distance d'Emanuely pour faire pencher la balance du bon côté.
Les marqueurs : Pintiaux 3, Clerc 27, Pinda 1, Emanuely 21 (6 rebonds), Sylla 12, Tshikaya, Kurtic, Thalien 2, Sene 2, Dassonville.
CANDIDATURE. Le directoire du SLUC se réunira demain. A cette occasion, le président Christian Fra posera officiellement sa candidature sur la table. Rappelons que l'actuel président du club associe Jean-Luc Monschau à son projet.
BUS. Le club des supporters organise un déplacement pour la rencontre Chalon - SLUC du 6 février prochain. Deux bus devraient même être affrétés à cette occasion. Renseignements au 06.47.01.22.65.
COSTUMES. Le staff nancéien était sur son 31, hier soir. Et pour cause : il étrennait à l'occasion de cette rencontre le tout nouveau costume livré par le partenaire du SLUC Gian Albarto Caporale.
DÉCALÉ. Petit rappel. Les deux prochaines rencontres à domicile seront décalées au vendredi. Vendredi prochain, le SLUC accueillera Paris-Levallois (à 20h), afin de ne pas être en concurrence le lendemain avec ASNL - Lorient. Quant au match SLUC - Le Mans, il sera retransmis en direct sur Sport+, le vendredi 12 février (à 20h).

T. S. (Thomas SIMON)


Est republicain

Un festival tardif





Strasbourg a longtemps paradé avant que le SLUC ne renoue avec la victoire devant ses supporters dans les dix dernières minutes. Un écart très flatteur.



Ange et démon à la fois, ce SLUC ! Démon en un sprint final éblouissant, rendu possible par une soudaine faillite de Strasbourg qui a tenu le score pendant les trois quarts d’une rencontre échevelée. L’important était d’enterrer ses trop ombreux revers à domicile.
Dix-neuf points dans la besace en cinq minutes, dix de plus à l’issue du quart-temps initial… Si l’adresse strasbourgeoise justifiait sa flatteuse réputation, la défense lorraine rassemblait trop à la ligne Maginot. Les Alsaciens, eux, bougeaient si bien les bras et les jambes que Nancy en perdait sa conscience collective. Approximations, balles égarées, jeu ra-pide freiné, rien n’allait vraiment à part la main sauveuse, salvatrice, talentueuse de Jeff Greer. Sa série, phénoménale de quatre paniers à trois points (sur quatre) rendait un fier service aux siens. Douze points sur quatorze ! Merci qui ?
Mais en face, le fameux Roberson, Américain fraîchement débarqué sur les rives du Rhin, allumait aussi de sa base lointaine. De la dynamite US pour Strasbourg, débordant de hargne et d’attention, pour s’offrir un matelas sympathique (16-27, 8 ^e). Simon, la tour de l’intérieur, profitait des espaces VIP donnés par ces Nancéiens très accueillants. Gentilly gronde
Bref, en moins de dix minutes, Gentilly grondait, passant sa colère sur le dos des arbitres. L’entraîneur Jean-Luc Monschau était menacé de faute technique et Ricardo Greer se traînait comme une âme en peine. Les rotations locales ne se transformaient pas en oxygène espéré. Ou en dynamisme. Brun et Tchicamboud alternaient le brillant avec les mauvais choix, Dickens jouait l’homme invisible. Seul, un gaspillage alsacien maintenant les Lorrains à la surface de l’eau. Cependant, la SIG avait raison de prendre des risques. Son style, alerte et agressif, sans cesse en mouvement, concassait les intentions nancéiennes. Que de ballons perdus (douze avant la pause)… Et toujours ce rideau en mal d’hermétisme : près de 50 unités encaissées à mi-chemin. Chez soi, en plus !
Si les visiteurs n’avaient pas eu, par instant, les mains savonneuses, le SLUC aurait été davantage puni. La formation des Greer, d’ailleurs, relevait la tête au fil du temps (33-36, 39-47, 20 ^e) n’ayant jamais cédé à la panique, se rappelant petit à petit les fondamentaux comme la conquête des airs et l’alimentation envers les intérieurs si friands de paniers faciles. La parité dans un acte II décousu (18-18) était une première pierre dans l’Orangerie strasbourgeoise.
Le SLUC persistait, l’esprit besogneux, sans jamais perdre son désir de faire changer le décor. Son sang guerrier, et les tirs bonifiés (Jeff Greer, Brun), et un physique supérieurement armé, mettaient à mal la résistance bas-rhinoise. Strasbourg hypothéquant ses chances de prendre le large à 41-51 en début de troisième quart-temps, sombrait au cœur d’une ambiance électrique digne d’une bataille de chiffonnier qui sied aux acteurs de derby.

Clairvoyance en pointillé,Jeff Greer flambe
Nancy présentait tout de même assez de percussion pour enfoncer son rival soupçonné d’inexpérience et de banc fragile. Pour la première fois de la partie, les gars de Gentilly passaient aux commandes (30 ^e) pour ne plus les quitter. La SIG, avec ce coup sur la caboche, craquait face à la déferlante adverse. Elle en était même écrabouillée. Le jeu de massacre se soldait par un hallucinant 22-2. De quoi faire trembler les murs du palais. Jeff Greer flambait, son frère Ricardo se réveillait, Slaughter se goinfrait de miettes dessous. En de fugaces instants, on se retrouvait avec un duel dénudé de suspense (75-60, 35 ^e, 86-66, 37 ^e). Le rouleau compresseur nancéien avait dévasté les vignes du seigneur alsacien grâce à un mental au-dessus de tout soupçon. Pour la qualité du basket, il a fallu patienter…

Alain THIÉBAUT.



Publié le 24/01/2010

Republicain Lorrain

Jeff Greer, main d’or


L’homme du match. 30 d’évaluation à 37… Quand Jeff Greer est battu par Slaughter. Préférez-vous les 28 points du premier (10/14 aux tirs) ou les 19 rebonds du second. Allez, hier soir, il y avait deux hommes dans le match !
Le bide. Le mental de Strasbourg qui a craqué en deuxième période quand le score est passé de + 10 à – 20. Soit trente points d’écarts en quinze minutes.
Le chiffre. 8, soit le nombre de tirs réussis à 3 points, 8 sur 11. 73% de réussite pour Jeff Greer adroit à l’image de son équipe : 14/32 dans cet exercice, 44%, grâce aussi à Brun (4/8).
Les statistiques. 46 rebonds dont 19 pour le seul Slaughter et 27 passes décisives nancéiennes (7 pour Ricardo Greer).
La déclaration. « On a tout accepté, laissé jouer. Nous n’avons pas su rester ensemble alors que les joueurs de Nancy à la fin du match m’ont dit qu’ils avaient eu peur…» de Steve Essard, capitaine de Strasbourg.

A. T.



Publié le 24/01/2010

Republicain lorrain

Basket-ball
La SIG n’a pas tenu la distance


Dominateurs en première mi-temps, encore dans les clous avant le dernier quart temps, les Strasbourgeois se sont finalement lourdement inclinés (95-77) hier soir face au SLUC Nancy.




Nichés tout en haut du Palais des sports de Gentilly, les supporters strasbourgeois auront espéré pendant trois quarts temps. Durant presque 30 minutes, leurs protégés ont en effet tenu, et même plus, la dragée haute aux voisins du SLUC Nancy. Mais comme on pouvait s’y attendre dans ce duel entre deux équipes aux objectifs diamétralement opposés, la force physique et la longueur de banc du quatrième du championnat de France aura eu raison de l’évidente bonne volonté alsacienne de la première période. Sans réaction lorsque le rouleau compresseur lorrain s’est mis en route, la SIG, à l’image de sa saison, ne sera pas parvenue à tenir la distance. « Ce qui m’embête le plus, c’est qu’après une première mi-temps cohérente, on n’est pas parvenu à contenir, alors qu’on pouvait s’en douter, le retour des Nancéiens en seconde mi-temps. On a vraiment manqué de répondant dans le contrôle et l’investissement global », explique Frédéric Sarre, le coach alsacien.
Pour les Strasbourgeois, ce derby de l’Est avait pourtant bien commencé. A la surprise générale, ce sont bien Anthony Roberson - 13 points lors des 4 premières minutes - et ses partenaires qui mènent la danse dans les premiers instants.
Dépassés par l’envie alsacienne, les Nancéiens s’en remettent à l’ancien Strasbourgeois, Jeff Greer - qui réussit 4 tirs primés de suite - pour rester dans le sillage de la SIG (14-21 à la 6 ^e). En mettant un maximum d’agressivité en défense, la formation bas-rhinoise parvient alors à développer efficacement son jeu d’attaque. Avec un Simon qui tient le choc sous le cercle face aux géants lorrains, un Heurtel et un Roberson très adroits, les Alsaciens s’offrent un petit bonus (23-34 à la 11 ^e). Nancy choisit ce moment pour esquisser une première réaction. Invisible jusque-là, Ricardo Greer sonne la charge en chipant des rebonds offensifs importants dans les mains strasbourgeoises. En durcissant - un peu - le match, le SLUC parvient à recoller (33-36 à la 16 ^e) face à des Alsaciens qui ne se désunissent pas. Malgré la pression du bruyant public lorrain, les joueurs de Fred Sarre se remettent dans le bon sens (35-42 à la 18 ^e). En répondant présent dans le combat, le groupe alsacien vire logiquement en tête à la pause (39-47).


« On a accepté de subir le jeu »
La rencontre entre les deux représentants de l’Est va alors très rapidement monter en intensité et les Alsaciens vont y perdre des plumes. En perdant trop de ballons faciles dès le début du second acte, les Strasbourgeois permettent aux Lorrains, désormais beaucoup plus agressifs, de se remettre totalement dans la partie sur un trois points de l’intenable (28 points au total) Jeff Greer (53-53 à la 25 ^e). La pression des Couguars augmente peu à peu en même tant que le physique alsacien décline, sans doute lessivé par les efforts consentis précédemment. Si la SIG, en difficulté, est toujours dans le match (60-58 à la 29 ^e), elle va totalement s’écrouler dans les dix dernières minutes, qui vont se transformer en calvaire pour des Strasbourgeois à la peine (86-66 à la 37 ^e). « En deuxième mi-temps, on a accepté de subir le jeu sans relever la tête. Je sais qu’on va se reprendre, espère le meneur Steeve Essart. On a le groupe pour jouer plus haut, c’est vraiment dommage de ne pas le montrer sur 40 minutes. »De notre envoyé spécial Olivier Arnal

L'Alsace

La SIG lourdement battue à Nancy (95-77)




Le retour des vieux démons


Deux quarts temps et demi puis un trou noir : la SIG a payé pour son inconstance, hier, à Nancy, où le SLUC lui a donné la leçon dans la dernière ligne droite. Dans le naufrage final, les hommes de Sarre ont vu réapparaître des défauts disparus depuis peu.


De notre envoyé spécial

En léger déficit dans la peinture où le seul Simon peut décemment jouer les fiers-à-bras, la SIG s'est efforcée de faire appel à quelques subterfuges pour s'en sortir hier, à Nancy. Et pendant 25 minutes de temps de jeu, elle s'y est plutôt bien pris. Il y a eu les éclairs de Roberson avant la pause, la débauche d'énergie de Darden juste après, une certaine constance de Simon tout du long. Mais pour conquérir le bastion nancéien, un trio d'hommes forts et une évidente bonne volonté ne peuvent suffire.
Le SLUC n'est plus tout à fait ce qu'il était, paraît-il. Le crépuscule d'un cycle serait à l'oeuvre avec un coach en fin de contrat l'été prochain. Mais il y a encore un art de jouer au basket qui continue de s'exprimer et il peut s'avérer infernal pour l'adversité.

Essart et ses copains, (...) comme des fétus de paille dans un ouragan

Ainsi, hier, au retour des vestiaires, il y a une façon de décréter une hausse de l'intensité et cela s'est révélé suffisant aux locaux pour terminer dans un fauteuil. Poitiers, Cholet et Orléans ont peut-être remporté la mise à Gentilly, cette saison, mais les supporteurs de Nancy n'ont laissé aucun loisir aux Strasbourgeois d'entretenir l'espoir, poussant leurs favoris jusqu'à un écart franchement rédhibitoire, dès que la déferlante a commencé.
Essart et ses copains ont volé comme des fétus de paille dans un ouragan au tournant des 3e et 4e quarts temps. Comme souvent, cette saison, devant une adversité plus acharnée, il n'y a plus eu personne. Les onze points d'avance accumulés à la fin du premier (18-29) ou au début du deuxième (25-36) quart temps ont paru bien trop légers, dès lors qu'une équipe bien dans ses baskets a laissé la place à un troupeau de zombies.
« Ils nous ont fait déjouer, mais on n'a pas essayé non plus, a regretté Steve Essart après coup. On s'est retrouvé la tête sous l'eau. On avait bien travaillé sur ce match et on s'était préparé pour vivre une réaction de leur part. Mais on a pris le jeu individuellement ». Il n'y a plus eu l'ombre d'une idée de basket, il n'y a plus eu l'ombre d'une idée de match, plutôt le début d'un spectacle sans suspense.

« Il y en a un qui joue, il y en a quatre qui regardent »

Franchement, ce n'est pas une raison pour rougir comme une pivoine au printemps prochain. Nancy compte sur de jolis arguments pour continuer à exister en Pro A. Et Jeff Greer est en forme en attaque. En distillant un épatant 8 sur 11 à 3 points, il a fait exploser son compteur personnel dans l'Hexagone. Le cadet des Dominicains bien connus au Rhenus a remporté son duel avec Roberson.
Si les coéquipiers de ce dernier lui reprochent de prendre parfois trop rapidement le tir, ils se révèlent incapables de prendre le relais quand les affaires dégénèrent. « En fait, chacun veut sauver la baraque, souligne Frédéric Sarre. On part dans le trou noir, on ne sait pas stopper, on ne sait pas durcir. Il y en a un qui joue, il y en a quatre qui regardent ». Hier il y en a neuf qui ont perdu.

« On a dégoupillé la grenade et on l'a mise dans notre slip »

« On a dégoupillé la grenade et on l'a mise dans notre slip », poursuit Sarre. Et le Couguar n'a eu qu'à ramasser avec sa grosse patte le bénéfice de la victoire.
« L'agressivité a changé de camp, considère Jean-Luc Monschau, l'entraîneur du SLUC. Je garderai dans l'intimité ce qui a été dit à la mi-temps. Mais je vois que la SIG a perdu 12 ballons après la pause et cela veut dire contre-attaques et paniers faciles pour nous. Et même si on s'est encore retrouvé à -10 dans le 3e (41-51) et jusqu'à presque +30 (+22 en fait 91-69) ».
Les Strasbourgeois ont vu resurgir des vieux démons, ceux qui leur ont fait débuter l'année avec un goût bien amer dans la bouche, face à Gravelines (91-102). Depuis, ils s'étaient offert quelques tranches de sourires, enchaînant trois succès domestiques et espérant qu'ils en avaient fini avec leurs travers.
« On a eu du mal à faire un groupe, on a du mal à se retrouver dans une certaine osmose, conclut Essart. Il y a encore de la fragilité, mais on ne peut pas considérer que c'est un coup d'arrêt ».
Objectivement, l'échec à Nancy relève d'une forme de logique. Mais ses proportions ne manquent pas d'interpeller. Et, le coup de la panne intervenu à la 26e, dans le sillage d'une ruade de l'inoubliable Ricardo Greer, demande une réponse. Avec la clinquante et fragile ASVEL, au loin, pour son prochain week-end de championnat, la SIG a une semaine pour y travailler.


François Namur


Les DNA

LE FILM DU MATCH







NANCY 95 SIG 77
Palais des Sports Jean Weille. 5 400 spectateurs. Arbitres : MM. Castano, Boue, Perier. Quart-temps : 21-29, 18-18 (Mi-temps : 39-47), 24-11 (63-58), 32-19 (95-77).
NANCY : 36 paniers sur 74 tirs (49 %), dont 14 sur 32 à 3 points (44 %). 9 LF sur 14 (64 %),46 rebonds (Slaughter 19), dont 15 offensifs, 27 passes décisives (R. Greer 7), 7 interceptions, 16 ballons perdus, 22 fautes.
Tchicamboud 11 points, J. Greer 28, R. Greer 14, Dickens 2, Akingbala 4 puis Brun 12, Slaughter 18, Cox 4, Bengaber, Clerc 2, Njoya.
SIG : 25 paniers sur 59 tirs (42 %), dont 8 sur 22 à trois points (36 %), 19 LF sur 24 (79 %), 32 rebonds (Mendy 8) dont 7 offensifs, 11 passes décisives (Heurtel 4), 9 interceptions, 18 balles perdues, 17 fautes (Simon éliminé à la 35e).
Heurtel 16, Roberson 22, Darden 12, Giffa 2, Simon 13 puis Mc Cauley 3, Essart 2, Mendy 6, Mukubu 1


Sur les ailes de Simon, la SIG prend les devants et Roberson lance deux minutes d'un festival longue distance enlevé. L'arrière inscrit treize points dare dare. Même si Jeff Greer fait de la résistance sur le même mode, un bel effort de Simon et un trois points avec la planche de Heurtel fait décoller la SIG. L'avance est méritée. Fin du 1er quart : 21-29.

Les deux premiers points de Darden marquent le début d'un tunnel alsacien. Auteur d'un gros travail sur Ricardo Greer jusqu'alors, l'ailier lâche son étreinte et la sanction ne se fait pas attendre avec quatre points de l'aîné des frères dominicains et pour Slaughter. Après un temps mort de Sarre, Darden met fin à un 8-0 (de 25-36 à 33-36) et Mendy contribue à remettre la marche avant en se faufilant par deux fois ligne de fond. Un bel élan collectif et une absence nancéienne, à quatre secondes de la pause, sur une remise en jeu, sanctionné du premier panier de Mc Cauley, envoient la SIG à +8 à la pause. Mi-temps : 39-47.

On se défie à coups de dunks (Darden au-dessus de Brun, Jeff Greer en contre-attaque) et les Cougars s'en sortent mieux. Simon récolte sa 3e faute, Slaughter fait des dégâts dans la raquette alsacienne. Darden permet de tenir... un temps seulement. Après 53-53, un tir à longue distance de Brun permet aux locaux de revenir à égalité (58-58). La série lorraine atteint le 10-0. Fin du 3e quart : 63-58.

Elle se poursuit dans le sillage de Slaughter et de Jeff Greer. Le sixième panier inscrit au-delà des 6m25 sur sept tentatives par le cadet des frères dominicains place la SIG dans de beaux draps (68-58). Dans une situation quasi-désespérée (75-60), à six minutes de la fin, avec Simon à quatre fautes, Sarre décrète la zone. Elle donne quelques résultats, surtout à la faveur de l'absurde rééquilibrage arbitrale. Mais Jeff Greer et Tchicamboud n'en finissent pas de faire sauter le couvercle et la défaite se transforme en punition.







Édition du Dim 24 jan. 2010
Les DNA

très jolie formule, dégoupiller une grenade et la mettre dans son propre slip... (je pense que l'intention devait être de la mettre dans le slip de qqun d'autre mais qu'on s'est trompé parce que rien ne ressemble plus à un slip qu'un autre slip)

peut-être pourrait-on ouvrir un topic des expressions les plus imagées : ouvrir une défense portes de saloon ou défense clignotant, etc...

qu'en dites-vous ?

Akin était blessé pour n'avoir que si peu joué hier soir?

ONDAFACE a écrit:

très jolie formule, dégoupiller une grenade et la mettre dans son propre slip... (je pense que l'intention devait être de la mettre dans le slip de qqun d'autre mais qu'on s'est trompé parce que rien ne ressemble plus à un slip qu'un autre slip)

peut-être pourrait-on ouvrir un topic des expressions les plus imagées : ouvrir une défense portes de saloon ou défense clignotant, etc...

qu'en dites-vous ?

+1

celle la elle est a classer dans le TOP 5

« On a dégoupillé la grenade et on l'a mise dans notre slip », poursuit Sarre.

Supporter Couguars a écrit:

Akin était blessé pour n'avoir que si peu joué hier soir?

Apparemment il a mal au dos
La kiné de l'équipe lui a fait des étirements 2 fois pendant l'échauffement!
J'espère que c'est pas grave ....

Merci Bacou pour la super revue de presse

Supporter Couguars a écrit:

Akin était blessé pour n'avoir que si peu joué hier soir?

A priori, il a toujours des problèmes au niveau du dos, c'est pour cela qu'il est ménagé, mais bon, avec sparmarcus à ce niveau la, laissons akin se refaire la santé , on en aura besoin un peu plus tard.

Pas d'arbitrage maison, 14 à 24 pour la SIG.

Sebond a écrit:

Pas d'arbitrage maison, 14 à 24 pour la SIG.

L'arbitrage on l'a tous dit a été pourri...
En 1ère mi-temps et jusqu'à la technique de Jeff, Castano and Co sifflait quasi tout contre le SLUC... et comme en plus on jouait à l'envers avec beaucoup de déchets cela n'arrangeait rien !
Ensuite après une sérieuse bronca (ça a vraiment hurlé à Gentilly), les arbitres ont fait l'inverse...
C'est triste à pleurer et d'ailleurs à la fin, même avec la victoire, le trio a quitté le parquet sous les sifflets, signe quand même d'une affligeante prestation !

Pourtant je pense que ce n'était pas un match si difficile que cela à arbitrer... ils ont mal débuté et se sont entêté à outrance...

Jacques SANTINI a écrit:

Sebond a écrit:

Pas d'arbitrage maison, 14 à 24 pour la SIG.

Les arbitres on l'a tous dit a été pourris...
En 1ère mi-temps et jusqu'à la technique de Jeff, Castano and Co sifflait quasi tout contre le SLUC... et comme en plus on jouait à l'envers avec beaucoup de déchets cela n'arrangeait rien !
Ensuite après une sérieuse bronca (ça a vraiment hurlé à Gentilly), les arbitres ont fait l'inverse...
C'est triste à pleurer et d'ailleurs à la fin, même avec la victoire, le trio a quitté le parquet sous les sifflets, signe quand même d'une affligeante prestation !

Pourtant je pense que ce n'était pas un match si difficile que cela à arbitrer... ils ont mal débuté et se sont entêté à outrance...

+1
Les arbitres faut leur montrer le match en video pour qu'ils voient leurs erreurs !
Je suis loin du terrain, mais je trouve qu'ils ont fait beaucoup d'erreurs !
Les 2 techniques ne sont pas justifiées dans un match sans agessivité !
Je ne sais pas les propos des joueurs aux arbitres non plus .....

j ai bien aimer les arbitres zero par le cds

Vu sur basketnews.net

"Meilleures performances de la 16e journée de Pro A

MVP : Marcus Slaughter (Nancy)

Meilleure évaluation : Marcus Slaughter (Nancy) 37
Meilleure évaluation française : Dounia Issa (Vichy) 27
Meilleure évaluation jeune (né en 88 et après) : Ousmane Camara (Le Havre) 21

Meilleur marqueur : Jeff Greer (Nancy) 28
Meilleur rebondeur : Marcus Slaughter (Nancy) 19
Meilleur passeur : Ben Woodside (Gravelines-Dk) 9

JC a écrit:

lolo a écrit:

Une equipe fantastique ce soir, un arbitrage fantastique ...ment nul .Pour les statisticiens, à quand remonte la dernière fois que 2 joueurs du Sluc fassent au moins 30 d'eval ?

L'an passé, Steed Tchicamboud (29) et Ricardo Greer (30) y étaient proches, contre Hyères-Toulon.
Contre Rouen cette année aussi : Dickens (30) et Ricardo Greer (28).

Sinon, la dernière fois que cela est arrivé, c'était en mars 2005, contre Le Havre : McClintock (36) et Kirksay (33).
La même année, en play-offs à Chalon-sur-Saône, encore mieux : Tapiro (35) et Kirksay (41).

Merci JC et bravo pour la recherche

de retour, et ben dis donc quel match!!! un trio arbitral comme on en avait rarement vu depuis un certains maestre!!!

moi j'y ai toujours cru, avec jeff on fire qui allait jouer toute la deuxieme mi temps, un JLM qui a du pousser une gueulante au vestiaire et finalement peu de retard malgré une dernière possession honteusement mal gerée... la 2° pouvait pas etre pire

mais alors la deuxieme mi temps, un régal meme durant les 5 premières minutes avec un arbitrage nul envers nous on sentait que ça allait mieux, défense resserrée, moins de perte de balles, maitrise du rebond et surtout un robertson bien muselé, vu notre adresse, ça ne pouvait que passer. Marcus et jeff mention spéciale!!!

en tout cas chapeau a fred sarre pour sa trouvaille robertson, perso depuis le dee spencer roannais, jamais vu un shooter aussi rapide, capable de se créer son shoot comme ça. Perso j'étais le premier à me fendre la gueule quand il a pris le premier shoot et que ça a finit en air ball, mais quel concours a 3 points avec jeff ensuite

et puis on a retrouvé une super ambiance a gentilly malgré le speaker pas très entrainant... pas grave les arbitres ont mis le feu tout seul

l'image: je sais pas si certains ont vu, mais y'a eu une scène rigolote. Alors que la SIG prenait l'eau de toute part, fred sarre apelle steeve essart pour remplacer un heurtel absent en défense, il l'apelle en gueulant mais lui ne répond pas la tete dans ses bras, il se jette sur lui, le pousse au bord du terrain en le sermonant puis finalement le repousse sur le banc... Que c'est il passé je sais pas mais c'était comique (finalement essart est entré en jeu quand même mais plus tard )

Basket-ball Pro A (16e journée) - Après SLUC - Strasbourg (95-77)

SLUC : un œil devant, un œil derrière...

Seul quatrième, le SLUC est à l'affût. Il doit profiter d'une période moins ardue de son calendrier pour engranger et garder une position enviable, en regardant devant et derrière.



Les Nancéiens, ici réunis autour du grand bonhomme de la soirée Marcus Slaughter (meilleur rebondeur et à l'évaluation de cette journée), ont réussi à éviter le piège strasbourgeois samedi. Les voilà
désormais seuls quatrièmes. - Photo Patrice SAUCOURT

NANCY._ Ce qui est sûr, c'est qu'au moins, on ne s'ennuie pas à Gentilly. Et le public nancéien qui gloussait de plaisir en quittant le Palais des Sports, reviendra, c'est sûr, pour revoir du spectacle.
Quel premier quart-temps avec ce concours à la fête foraine des deux tireurs d'élite Jeff Greer (4/4) et Anthony Roberson (3/4) ! Quelle superbe deuxième mi-temps nancéienne lorsque le SLUC, galvanisé par sa réussite et son étanchéité défensive retrouvée, passa 52 points entre la vingt-et-unième et la cinquante-deuxième minute.
De l'émotion pur sucre. Du spectacle de haute voltige. Bref, on a vite oublié hier en trempant ses croissants dans le café que Nancy, bien pâlot en première mi-temps, avait donné du souci. Ce n'est pas la première fois. Il va falloir se faire une raison cette année. L'équipe nancéienne fonctionne encore trop sur courant alternatif. Jean-Luc Monschau a même déclaré : « C'est assez bizarre mais c'est une réalité. On joue mieux lorsqu'on est mené au score... »

Le plein à domicile

C'est vrai que lorsqu'il court, lorsqu'il tire bénéfice d'une bonne séquence défensive et qu'il a rechargé les piles de Slaughter pour arracher les rebonds (19, samedi soir), le SLUC peut devenir irrésistible même devant une bonne équipe de Strasbourg qui n'aura commis qu'une seule grosse erreur : avoir perdu le contrôle du rythme du match : « Les joueurs étaient pourtant prévenus à la mi-temps », expliquait Fred Sarre, qui savait pertinemment que Nancy monterait son niveau défensif, « Contre le SLUC, qui, dans la vitesse, dans le domaine athlétique, dans l'explosivité, est une des meilleures, sinon la meilleure, de France, il ne faut surtout pas ouvrir le terrain, laisser des espaces. On n'a
pas réussi à stopper Nancy, on a laissé filer notre jeu. C'est un peu le résumé de notre saison avec beaucoup d'inconstance. »
Le SLUC a bénéficié de deux jours de repos. Depuis qu'il retrouve le rythme d'un match par semaine, Jean-Luc Monschau veut privilégier la récupération. Il sait aussi que dans cette partie plus douce du calendrier (trois matches à domicile pour un déplacement à Chalon, le dernier), il faut engranger, faire surtout le plein à domicile. Le SLUC a évité le piège de Strasbourg, qui arrivait pourtant en confiance. Il devra encore terriblement se méfier de Paris qu'il accueille vendredi
soir (20 h).


Encore un long chemin

Encore une équipe dangereuse qui, armée d'un autre pistolero hors du commun comme Vassalo, est capable de s'imposer dans toutes les salles de France. Paris a gagné notamment à Dijon, à Poitiers, à l'ASVEL, à Roanne et ne s'est incliné qu'après prolongation à Orléans. Si le SLUC fait un nouveau faux départ contre les joueurs de Dupraz, pas sûr d'ailleurs qu'il renverse le scénario du match après le repos. Il faut espérer aussi que des joueurs comme Cox ou Akingbala, victimes de la conjugaison au plus que parfait de Jeff Greer et Marcus Slaughter, apportent aussi dans la rotation, l'ex Havrais et le petit frère de Ricardo ayant pris nettement le leadership depuis maintenant plusieurs matches : « On retrouve le Marcus du Havre, celui qui nous faisait si mal aux ''Docks Océanes'' lorsqu'il jouait avec le club normand », remarquait Jean-Luc Monschau.
Seul quatrième au classement mais avec seulement une petite victoire sur Vichy, étonnant cinquième à égalité avec Hyères-Toulon, Roanne et Orléans, le SLUC va devoir batailler pour faire son trou dans ce championnat et se placer pour les play-offs. Les Nancéiens, qui jouent les demi-finales du championnat depuis cinq ans, connaissent la longueur du chemin à parcourir et savent ce qu'ils leur restent à faire...

Gilles GAIHIER