président de la JDA, Michel Renault, l'a annoncé hier : Jacques Monclar n'est plus l'entraîneur de l'équipe de Dijon. Deux ans et demi après être arrivé dans le rôle du sauveur, il quitte le club dijonnais un an avant la fin de son contrat.
C'est l'air grave que Michel Renault a lâché l'information : « Monsieur Monclar ne fera plus partie du club à partir de ce soir (hier soir). » Confortablement installé à son bureau en ce jeudi de l'Ascension, le président dijonnais dévoile ainsi une décision entérinée par le conseil d'administration de la JDA mardi soir. Mercredi, il a convoqué Jacques Monclar en fin d'après-midi pour lui faire part de la nouvelle. Celui qui était arrivé avec le costume de pompier de service sur le dos il y a deux ans et demi, en lieu et place de Nicolas Faure, est invité à quitter à son tour la place, alors qu'il lui reste encore un an de contrat à honorer.
Si la nouvelle peut surprendre le supporter lambda, les coulisses du club étaient animées, depuis quelque temps, de multiples rumeurs quant à l'avenir de quelques-uns de ses cadres. Dans ces conditions, la réunion du conseil d'administration de mardi soir était attendue avec une certaine impatience. « Ce conseil était prévu de longue date », précise Michel Renault. Mais sans doute qu'à l'époque, personne n'imaginait qu'il relèverait d'une si haute importance.
Le président dijonnais explique ainsi cette prise de décision : « Je ne fais le procès de personne. Le conseil d'administration a fait le constat qu'il fallait se séparer du coach. C'est une décision collective. Je n'ai absolument rien contre Jacques Monclar. Je dirais qu'il a subi l'année qu'il a eue. Pour moi, ce n'est pas un échec. L'homme est bien. Il est apprécié du basket français, mais il n'a rien amené de plus au club en terme d'image. »
Renault : « Pourquoi tant de haine ? »
Michel Renault poursuit : « Nous avons connu une saison très chaotique sur le plan basket. Nous avons su gagner contre des équipes réputées fortes (Le Mans, Roanne, Pau) mais nous avons aussi perdu contre des équipes moins bien classées et contre qui nous aurions dû l'emporter (Reims deux fois, Bourg, Besançon). »
Visiblement très désappointé par la tournure des événements, il révèle encore : « Pour reprendre des propos de Nicolas Sarkozy, je dirais : ''Pourquoi tant de haine ?'' De la haine entre Yann Boisson et Jacques Monclar. De la haine entre certains joueurs et le coach. De la haine entre le médecin et le coach. Je suis très déçu de cette saison sur la partie moralité, sur l'ambiance qui s'est dégradée à partir de la fin du mois de novembre. C'est à cette période où Johnson exprimait des difficultés à jouer avec nous et j'avais demandé son changement. Unanimement, tout le monde m'a alors dit qu'il était bon et qu'il fallait attendre. A partir de cet instant, je n'ai plus rien dit et j'ai constaté. J'ai constaté qu'il n'était plus dans le cinq majeur. » Même s'il serait réducteur de penser que le simple maintien de l'ailier américain ait précipité la chute de son entraîneur.
Pas de successeur à l'horizon
Ambiance délétère depuis trop longtemps, résultats non conformes aux ambitions, le président a décidé de frapper un grand coup, par l'intermédiaire du conseil d'administration de la SASP, en se séparant de son entraîneur. Le personnage charismatique souhaité il y a deux ans et demi de cela pour remettre le navire à flots a, semble-t-il, échoué, même si son bilan est couronné de deux titres tout en étant déficitaire en championnat (voir par ailleurs). Mais il apparaît que le mal était a priori plus profond et qu'il existait une forme de désamour entre Jacques Monclar et le reste du club. Pour sa part, Jacques Monclar n'a pas souhaité s'exprimer sur son départ, préférant se donner le temps de la réflexion.
Le nom de son successeur n'a, en revanche, pas été évoqué. « Nous allons prendre notre temps sur le sujet, sachant que le championnat n'est pas encore terminé. Cela peut être une solution interne comme externe. Il est trop tôt pour le dire », remarquait encore le président dijonnais. Nul doute que les prochaines semaines risquent encore d'être animées à la JDA. Cela commençait presque à manquer.
Jean-Yves ROUILLÉ
Le bilan de Jacques Monclar
Deux titres : coupe de France 2006 et trophée des Champions 2006. CHAMPIONNAT 38 victoires pour 40 défaites soit 116 points. 6 064 points marqués soit 77,7 de moyenne. 6 006 points encaissés soit 77 de moyenne. Domicile : 23 victoires pour 16 défaites soit 62 points. 3 170 points marqués soit de moyenne 81,2 de moyenne. 2 979 points encaissés soit 76,3 de moyenne. Extérieur : 15 victoires pour 24 défaites soit 54 points. 2 894 points marqués soit 74,2 de moyenne. 3 027 points encaissés soit 77,6 de moyenne. SEMAINE DES AS 2005-2006 : Eliminée en quarts de finale par Villeurbanne 69-68. 2006-2007 : Eliminée en quarts de finale par Roanne 98-85. Bilan : 2 matches, 2 défaites. 153 points marqués soit 76,5 de moyenne. 167 points encaissés soit de moyenne 83,5 de moyenne. COUPE DE FRANCE 2004-2005 : 4 matches, 3 victoires pour 1 défaite. 374 points marqués soit 93,5 de moyenne. 324 points encaissés soit 81 points de moyenne. 2005-2006 : 5 matches, 5 victoires. 441 points marqués soit 88,2 de moyenne. 67,6 points marqués soit 67,6 de moyenne. 2006-2007 : 2 matches, 1 victoire pour 1 défaite. 155 points marqués soit 77,5 de moyenne. 160 points de moyenne soit 80 de moyenne. Bilan : 11 matches, 9 victoires pour 2 défaites. COUPE D'EUROPE 2006-2007 : 12 matches, 6 victoires pour 6 défaites. 966 points marqués soit 80,5 de moyenne. 1 009 points encaissés soit 84 de moyenne. Domicile : 6 matches, 4 victoires pour 2 défaites. 499 points marqués soit 83,1 de moyenne. 477 points encaissés soit 79,5 de moyenne. Extérieur : 6 matches, 2 victoires pour 4 défaites. 467 points marqués soit 77,8 de moyenne. 532 points encaissés soit 88,6 de moyenne.
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