La republique du centre
Basket-ball : Boyette, un sourire et une main gauche à l'Entente (ProA) Le 07 septembre 2006 - 11:03 Arrivé
dimanche des États-Unis, en provenance de Salt Lake City, Jermaine
Boyette, arrière d’1,87 m et 28 ans, est la dernière recrue de
l'Entente orléanaise.
Entre deux discussions avec Philippe Hervé, pour mieux cerner ce
« concept défensif » qu’il assure
« aimer »déjà, Jermaine Boyette a laissé entrevoir, à l’entraînement, quelques
éclairs bienvenus : un poignet gauche au « fouetté » assassin, un œil
aiguisé au sens collectif et des jambes de feu follet.
« Mais il faut d’abord que j’apprenne le concept », répète celui sur lequel l’Entente orléanaise a jeté son dévolu pour solidifier sa base arrière.
« Après, j’apporterai mon jeu. »Complet à éplucher son CV ouvert par un titre de meilleur joueur de sa
conférence universitaire en 2003 (Big Sky), prolongé en Israël ou en
USBL (une ligue mineure américaine) et refermé, tout du moins
provisoirement, à 28 ans, par une finale de ProA perdue le 18 juin avec Nancy.
« L’équipe va être bonne »« Être présent d’un côté à l’autre du terrain, courir, finir des
double-pas, réussir des interceptions, provoquer des fautes aussi... »Jermaine Boyette, 1,87 m, est prêt à donner tout ça et beaucoup plus à
cette Entente qu’il n’a découvert que le matin même, mais dont il sait
déjà pas mal... même s’il n’avait pas assisté à sa marche triomphale, à
Bercy (
« On était déjà reparti... ») : la renommée de son coach, son credo défensif, « la présence » réclamée.
« J’avais aussi entendu parler en bien de Terence (Dials, le jeune pivot US)...
En fait, j’aurais dû arriver plus tôt que dimanche après-midi, reprend-il dans un anglais qu’il compte bien troquer, en cours de saison, pour les mots de Molière (
« je vais prendre des cours »), mais un problème dentaire m’a obligé à rester deux semaines de plus aux États-Unis. » Rien de dramatique en soi ; bien au contraire.
« Maintenant, j’ai un sourire magnifique ! »Il n’en est pas avare, de ce sourire, pour évoquer son voyage transatlantique (
« pas confortable, coincé entre deux types vraiment forts !... »), confier son rêve de NBA (
« comme tous, j’en ai envie, mais il faut savoir être patient... »), ou simplement étayer son bonheur présent :
«
Oui, je suis heureux d’être ici, même si je ne sais pas ce qui s’est
passé pour que Nancy, dont j’ai fini deuxième marqueur (à 12,7 points),
ne m’ait pas gardé. Mais cette équipe va être bonne, j’en suis
convaincu. C’est pour ça que je l’ai rejointe ! » Pascal Bourgeais.