Christian Fra : « Jamais sans Monschau »
Basket-ball
Christian Fra, le président du Sluc (ici avec Tariq Kirksay), s'avoue fier de disputer la finale du championnat de France deux années de suite. ENTRETIEN (Finale J-4). Président du Sluc depuis deux saisons, Christian Fra est abonné à la finale et forme un duo très soudé avec Monschau.
Votre présidence correspond à une montée en puissance de votre équipe. Est-ce votre sentiment ?
C'est d'autant plus mon sentiment que cette question m'est posée quasi journellement. Je dirais tout simplement que Jean-Jacques Eisenbach avait mis en place les infrastructures. Pour ma part, j'ai peut-être amené la convivialité, la disponibilité, le professionnalisme. Je suis transporteur de presse, je gère le club comme une entreprise.
Comment êtes-vous arrivé au basket ?
J'aime le sport. J'ai fait de l'automobile en rallye. Mon fils était très gravement malade. Un soir, on a entendu une rumeur de sa chambre d'hôpital. Cela venait du Palais des Sports. On s'est promis que s'il s'en sortait, on irait au basket. On y a été et on y est resté !
Deux ans de suite en finale, que ressentez-vous ?
D'abord de la fierté. Je suis fier qu'on ait pu remplir Gentilly deux fois de suite en quatre jours. Samedi dernier, il faisait beau et chaud, le match était télévisé et pourtant nous avons fait encore le plein. Sans oublier la concurrence du Mondial et de Roland-Garros.
Avec Jean-Luc Monschau, vous semblez très lié ?
En effet, je ne me vois pas continuer la présidence sans Jean-Luc à mes côtés. Nous nous sommes rencontrés par hasard à la Semaine des As à Mulhouse. On s'est téléphoné plus tard. C'était parti !
Comment jugez-vous votre équipe ?
Chacun des joueurs est solidaire. Ils représentent l'esprit « Cougars » que je défends.
Vous avez perdu une finale l'an dernier. Dans quel état d'esprit êtes-vous cette année ?
Nous y croyons face à une équipe qui est un peu l'invitée surprise. Personne n'aurait parié sur les Sarthois il y a peu. Je suis content pour eux. Leur président est très droit, très juste. Tous les deux, nous voulons faire grandir le basket.
Les Palois sont a priori vos supporters ? En cas de victoire de votre part, ils décrocheraient les 3 ans d'Euroligue.
C'est vrai que Pierre Seillant m'a téléphoné, dimanche dernier, pour me féliciter mais aussi pour m'assurer de son soutien.
Jean-Jacques Eisenbach qui fut président pendant plus de 20 ans est décédé il y a quelques mois. Dans ce contexte douloureux, la finale à Bercy sera un peu particulière pour vous ?
Depuis qu'il a disparu, personne n'occupe sa place au Palais des Sports. Nous lui avons dédié toutes nos victoires. J'espère pouvoir en faire de même, dimanche.
Recueilli par
Alain MOIRE.
Ouest-France du mercredi 14 juin 2006