Leçon d'anglaisMaurice Bailey et Jermaine Boyette ont joué les profs d'anglais avec les élèves de la 1ère S du lycée Majorelle de Toul. Pédagogique et sympa !
TOUL. Au départ, Céline Wilson, professeur d'anglais à Toul, avait lancé le questionnaire de Proust. Dans la langue de Skakespeare bien sûr ! Et puis, au fil des minutes, devant les facéties de Maurice, le blagueur de service ou devant l'enthousiasme de Jermaine, le showman, la discussion a dérivé comme le souhaitait Céline Wilson, professeur d'anglais de cette première S à laquelle elle répète inlassablement depuis le début de l'année : « La langue anglaise est facile à pénétrer. Il faut surtout que vous vous aperceviez que vous avez les outils en mains. Après, tout devient plus facile... ».
Comme par enchantement, avec Maurice Bailey et Jermaine Boyette, la discussion s'est rapidement enrichie. Et comme le souhaitait Céline Wilson dans son projet pédagogique, les élèves et les deux joueurs américains du SLUC, sont entrés en interaction : « Ça s'est très bien passé. Maurice et Jermaine ont vraiment participé à la réussite de cette opération. Mes élèves ont vu qu'ils pouvaient parler, discuter, entretenir une véritable discussion avec un Américain. C'est primordial » ajoute Céline Wilson, qui sait par expérience que le milieu du sport est une terre fertile pour ce genre d'opération : « J'ai travaillé quatre ans aux Celtics de Glasgow puis un an aux Rangers comme responsable administrative des transferts. J'ai même établi en français le contrat d'un certain Basile Boli » ajoute Céline Wilson, qui comprit vite que le courant passait entre ses élèves et les deux piles électriques du SLUC.
La fiancée de BoyetteLes questions fusèrent. Certaines plus drôles ou plus pimentées que d'autres : « Quelle est la couleur de cheveux que tu préfères chez une femme ? » demanda-t-on à Maurice Bailey, lequel, en bon séducteur, rappela qu'il n'avait pas de préférence, qu'il était du genre à aimer toutes les femmes, le tout bien sûr dans un grand éclat de rire.
Quant à Jermaine Boyette, célibataire endurci, on lui demanda s'il avait une petite amie :
« Ma fiancée, c'est mon ballon de basket » répondit, dans une décontraction bien américaine, l'arrière du SLUC dont le souci permanent est de communiquer par la langue mais aussi par les gestes.
Aujourd'hui, garçons et filles de la première S de Toul connaissent tout de l'état civil, des goûts, des manies, des hobbies de Jermaine et de Maurice : « C'était génial. Ils sont vraiment trop sympas » dira en sortant du cours et dans une unanimité joyeuse, la jeune classe touloise, laquelle avait ciblé leurs professeurs d'un jour lors de la rencontre SLUC - Bourg et qu'elle veut absolument revoir prochainement en play-off : « On a évidemment terminé par une petite séance d'autographes dans le lycée et surtout par un petit tournoi de deux contre deux sous le panier du lycée » ajoute Céline Wilson.
Il est 16 heures, Jean-Luc Monschau, l'autre prof, attend lui sa traction arrière pour démarrer l'entraînement. Après une dernière griffe, un dernier sourire, un dernier « shake », Jermaine et Maurice ont filé à l'anglaise...
Gilles GAIHIER
J'aurais bien aimé un truc comme ca quand j'etais encore au lycée.