Je savais pas trop ou mettre ca donc topic sur celui qui fut tant décrié quand ca allait mal au sluc cette saison, et qui a su mener à la baguette le sluc avec Mo, tout en étant là dans les moments chauds.
Green prend de la hauteur
Il est le plus petit joueur du championnat (1,65 m) mais s'habille en XXXL. Le meneur nancéien est un personnage. Qui sur un parquet, ne jure que par le collectif.
NANCY. Ce qui frappe quand on le voit arriver à l'entraînement, ce n'est pas tant sa taille que celle de ses vêtements. Marques Green n'est pas grand, c'est un fait. Avec 1,65 m, il est même le plus petit joueur du championnat. Et pourtant, c'est certainement le meneur de jeu qui s'habille le plus grand. Le lutin du SLUC réclame du... XXXL en haut, en bas, short et survêtement et pourrait taper dans la garde-robe de n'importe quel pivot ''maousse'' du championnat. « J'aime bien porter des vêtements amples », s'excuse presque le joueur dans un sourire.
Un choix vestimentaire qui n'a heureusement aucune incidence sur ses prestations sur le parquet, et c'est bien là l'essentiel. Brest pourra témoigner. Car samedi, l'ancien joueur de la Chorale de Roanne leur a tout fait. Sorti du banc, l'Américain a battu son record de points avec le SLUC en championnat (21), distillé 7 caviars, réussi un très correct 4/9 à 3 pts et compilé une évaluation référence pour lui cette saison en championnat avec 24. Heureux ? Oui, répond-t-il. Mais pas pour sa pomme, mais l'équipe. « On restait sur deux défaites de rang à Pau et à Châlons », souffle-t-il, « c'était important de rebondir. Les intérieurs ont fait du bon travail en empêchant les ''Big men'' brestois de venir dans la raquette. Moi ? J'ai eu des shoots ouverts, voilà. Mais ma prestation est secondaire et n'enlève rien au mérite de mes coéquipiers en tout cas ».
L'avantage de la taille
Autant s'y habituer, il est comme ça, Marques Green. Pas « perso » pour un sou, presque gêné qu'on braque les projecteurs sur sa ligne de stats et constamment tourné vers le collectif.
Alors, pas la peine de le lancer sur le titre honorifique de meilleur passeur du championnat, classement dont il occupe actuellement le troisième rang. « Cela n'a aucune importance » coupe-t-il, « l'important, c'est l'équipe ». OK, OK. L'équipe donc. La raison pour laquelle il ne s'émeut pas de débuter parfois les matches sur le banc alors que l'année dernière, il avait les clés de la boutique à la Chorale de Roanne. « Ce n'est pas le même contexte, pas le même type d'équipe. Il n'y a aucun problème ».
Le reste est à l'avenant. Sa collaboration avec l'autre mobylette du SLUC, Maurice Bailey, plus scoreur que lui (13,1 pts contre 9,8) mais moins passeur (2,9 contre 6,3) ? « Ce n'est pas parce que Maurice a moins de passes qu'il n'est pas capable de distribuer et que moi, je ne suis pas capable de scorer. On est un peu pareils à la base mais on apporte des choses différentes. Maurice apporte son agressivité, moi je suis plutôt ''cérébral''. Mais cela peut aussi être l'inverse. Cela dépend des situations ».
Aucun problème non plus concernant sa taille qui le fait ëde facto jouer des meneurs systématiquement plus grands que lui. « Cela n'a jamais été un souci » reprend-t-il, « au contraire, c'est un avantage car cela me permet de chiper des ballons plus facilement ».
Vous l'aurez compris, Marques Green n'est pas du genre à se poser mille questions et à s'appesantir sur ce qui, à ses yeux, ne le mérite pas. « Le plus important, c'est qu'on est seconds », rappelle-t-il.
Seconds, et bien décidés à le rester. « Entre nous, on parle surtout du fait de terminer la saison fort », confie-t-il, « on ne se préoccupe pas des autres, de leur calendrier, mais seulement de nous. On sait que si on gagne tous nos matches, on finira au pire deuxièmes quoi qu'il arrive. Mais on va les prendre les uns après les autres. On ne pense qu'à Chalon ».
Et inutile de vous dire que sa prestation n'aura aucune espère d'importance pour peu que la victoire soit au bout...
Anthony GUILLE
estrepublicain.fr