Basket-ball - Coupe de France Après Boulogne-sur-Mer (Pro B) - SLUC : 103-87 Un agenda bien allégé
L’Eurochallenge, la Leaders Cup et la Coupe de France au panier, le SLUC n’a désormais plus qu’un seul objectif : le championnat. Tant pis pour ceux qui rêvaient d’un petit extra…
Face à Boulogne, les partenaires de Marcellus Sommerville et Kenny Grant ont peut-être pensé qu’ils pourraient rattraper le retard initial. Mais le principal objectif des joueurs n’étaient pas la Coupe de France. Photo Patrice SAUCOURT
Boulogne-sur-Mer. On avait déjà vu le SLUC se faire sortir de la Coupe de France à grands coups de pieds aux fesses. Mais dès le premier tour, sur le terrain d’une équipe de Pro B et en encaissant plus de cent points, jamais !
Au dossier, on ajoutera que cette équipe de Pro B, Boulogne en l’occurrence, jouait sans ses deux meilleurs marqueurs. On n’ose imaginer le poids de la valise que les Nancéiens auraient traîné en quittant le Nord si Cunningham (13,6 points de moyenne en championnat) et Jaiteh (15,1) avaient pu s’amuser avec leurs petits camarades, mardi soir…
Cela dit, ils n’ont finalement pas manqué tant que ça au SMO Boulogne. Par moments, la défense nancéienne était tellement ouverte aux quatre vents que même le coach boulonnais Germain Castano, qui a fait les beaux jours de Besançon à la fin des années 90, aurait pu y aller de son petit lay-up. On exagère. À peine, surtout si l’on parle de ce premier quart-temps traversé par le fantôme du SLUC (32-24). Pas suffisamment impliqués, les joueurs nancéiens ? D’une certaine manière, Jean-Luc-Monschau a lui-même répondu à la question : « Au niveau des intentions, le début du match a été symbolique. Les joueurs ont peut-être pensé qu’ils allaient quand même finir par passer devant… L’équipe qui a montré le plus d’agressivité dans la conquête et qui a été la plus adroite a gagné. La logique a été respectée. Ce qui me chagrine le plus, ce sont toutes ces deuxièmes chances que nous leur avons laissées ».
L’entraîneur nancéien fait allusion aux dix-huit rebonds offensifs récupérés par Boulogne et qui reflètent une domination d’une rare ampleur dans ce domaine. Ces rebonds ont d’ailleurs permis à Boulogne de shooter vingt fois de plus que Nancy (37/78 contre 28/58). Largement de quoi mettre cent points… Dans la rubrique des chiffres qui piquent les yeux, Jean-Luc Monschau aurait également pu ajouter celui des balles perdues par son équipe (23).
« Nous avons bien d’autres soucis »
Que les joueurs et le staff se rassurent, on se gardera de leur dresser un procès d’intention au lendemain de cette déroute. Ce qui est certain, en revanche, c’est que les Nancéiens n’ont pas utilisé à Boulogne tous les ingrédients qui permettent d’espérer gagner un match. À commencer par l’agressivité, donc la motivation. « Je me mets à la place des joueurs nancéiens, ça a dû les emm… de faire huit heures de bus pour venir à Boulogne… Je suis sûr qu’ils seront dans un autre état d’esprit, samedi prochain à Dijon », risquait le coach boulonnais Germain Castano, mardi soir, tenant là des propos qui n’engagent que lui, mais que d’autres partagent sans doute.
Assis à ses côtés, Jean-Luc Monschau n’a pas relevé, avouant même honnêtement : « Non, l’élimination n’est pas un crève-cœur, parce que nous avons bien d’autres soucis. Mais ce n’est pas parce que je dis cela qu’il faut m’accuser d’avoir fait exprès de perdre… »
C’est vrai que le SLUC a d’autres soucis. Sa priorité du moment, c’est d’assurer son maintien en Pro A. Désormais, il va pouvoir consacrer tout son temps et toute son énergie à ce seul objectif. Puisqu’il n’en a plus d’autre… L’Eurochallenge : liquidé ! La Leaders Cup : raté ! La Coupe de France : débarrassé !
Et tant pis pour tous ceux, partenaires et supporters, qui rêvaient d’un petit extra cette saison. Cette fois on a bien compris : le SLUC n’a pas les moyens de courir plusieurs lièvres à la fois. Le couguar n’a décidément plus ses jambes de vingt ans…
De notre envoyé spécial Thomas SIMON
Sujet: Re: [Coupe de France] 12-13 :: @ Boulogne/Mer (15/01 - 20h00) 
