Nicolas Wachowiak, horizon bleu
L’espoir de Jœuf, actuellement au SLUC, vient de faire ses premiers pas dans l’équipe de France junior qui s’est brillamment imposée lors d’un tournoi international en Espagne. De bon augure.
Saga Wachowiak, suite. Un vrai jeu de famille où le sport est souvent gagnant. Il y avait Daniel le père, pilier du club jovicien. Michel l’oncle devenu professionnel des parquets à Reims puis Levallois. Christine la tante, étoile de la formation nationale, épouse de Francis Flamme, personnage éclairé de la fédération et aujourd’hui président de Paris-Levallois en pro B. Evidemment, dans un tel contexte, difficile de ne pas tâter du gros ballon : «Dès l’âge de quatre ans et demi mais ma sœur, elle, fait du handball.» A haut niveau, en division 2 à Abbeville.
La taille aidant, Nicolas Wachowiak a vite regardé vers le cercle. «Disons que nous sommes relativement grands, pas immenses, juste un peu au-dessus de la moyenne.» On ne mettra pas en doute les calculs de ce lycéen en terminale S même si 198 centimètres lui sont d’un sacré secours dans cette jungle de géants. Il pourrait même toiser les tours sous le panneau. Mais non. «Ailier, j’aime trop ce poste. Je n’ai joué intérieur que pour rendre service dans les équipes de jeunes.»
Nicolas Wachowiak tient d’ailleurs joliment sa place dans le groupe espoir du Sluc. Avec une déferlante de victoires et des performances personnelles impressionnantes : «Je retiens surtout le temps de jeu, vingt minutes environ, c’est que j’ai la confiance de l’entraîneur.» Oubliée la page Insep… «Oui, c’était moyen, je n’y suis resté qu’un an. Ensuite, j’ai eu plusieurs propositions de clubs. Elles se valaient. Alors, j’ai opté pour la proximité géographique par rapport à ma famille.» Et en Lorraine, notre gaillard se sent comme un poisson dans l’eau. «Ma meilleure saison depuis mon départ de l’Insep.»
Expérience concluante
Tant d’efforts ne pouvaient pas laisser insensibles Philippe Ory, l’entraîneur mosellan de l’équipe de France junior. Déjà sur les tablettes nationales, «J’avais été présélectionné sans être pris pour le tournoi final de l’Euro», Nicolas Wachowiak a fait partie des douze retenus la semaine dernière pour le tournoi de Vilagarcia. De véritables premières capes couronnées de succès. L’Espagne s’est presque transformé en paradis…
«Déjà la victoire finale. C’est toujours mieux. Un tel contexte permet de voir comment on peut réagir à un niveau supérieur», avoue le Jovicien. «Tout s’est bien passé dans une belle ambiance en plus. Franchement, de bons matches au cours d’une compétition qui m’a permis de découvrir d’autres personnes, des nouveaux pays. J’ai pu aussi évoluer avec d’autres coéquipiers, connaître un coach différent avec des formules de jeu différentes. Intéressant.» Et «assez content» car le mentor des juniors bleus lui a offert de longs passages sur le terrain.
Maintenant, tout le basket lorrain tend le dos ! Pourvu que Nicolas Wachowiak soit pris pour le championnat d’Europe qui aura lieu, chez lui à Metz, en juillet-août. «C’est l’un de mes objectifs mais rien n’est fait, il y a de la concurrence.» Mais l’espoir de Joeuf a marqué des points lors de ce tournoi. Au sens propre et figuré.
Alain THIÉBAUT.
Republicain lorrain
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La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible.
Woody Allen