Le Mans, l'as des As
Ballotté en championnat, Le Mans est devenu hier la première équipe à conquérir le trophée pour la seconde fois. Un bon bol d'air frais et une première pour coach Jackson.
LE HAVRE._ Au coup d'envoi de cette septième édition, jeudi, Nancy (vainqueur en 2005 et sept participations) était l'équipe qui comptait le plus grand nombre de victoires dans le tournoi. Quatre jours plus tard, le constat est indéniable : l'as des As, c'est bien Le Mans. Déjà vainqueur en 2006 (et finaliste en 2004 et 2007), le club sarthois a été le premier à conquérir hier le titre pour la seconde fois. Un doublé pour le MSB et un premier trophée dans la vitrine de coach JD Jackson, qui était encore sur le parquet il y a trois ans, lors de la victoire à Dijon. Ballotté en championnat, rayé de la carte prématurément en Euroligue, Le Mans n'a pas été tous les jours à la fête depuis le début de saison. A l'image d'ailleurs de son MVP du jour, David Bluthenthal, souvent décevant et critiqué.
Voila donc une petite revanche et un bon bol d'air frais, y compris pour l'ancien capitaine JD Jackson, dont les premiers pas de l'autre côté de la barrière n'ont pas toujours fait l'objet de louanges jusqu'ici. Le garçon n'est pas très expansif. Mais hier soir, il savourait intérieurement :
« C'est le premier trophée de ma carrière de coach, mais c'est surtout un titre de plus pour le club que j'aime et pour lequel je travaille depuis tant d'années. J'ai du mal à faire le deuil de ma carrière de joueur. Avant de reprendre ma casquette d'entraîneur, je vais fêter ça avec mes joueurs...»
Alors qu'on ne les attendait pas forcément, les Manceaux, qui restaient sur trois revers consécutifs en championnat, ont pourtant déployé de sacrées valeurs mentales, en plus de montrer une nouvelle fois combien ce groupe regorge de talents individuels. Et il semble évident aujourd'hui que l'arrivée de Bobby Dixon à la mène va bonifier un potentiel déjà énorme.
On pouvait pourtant imaginer que la dynamique était orléanaise. Que la surprise du chef en Pro A allait une nouvelle fois trouver les ressources pour repousser les limites de l'impossible et écrire la première ligne de son palmarès. C'était d'ailleurs bien parti, puisque l'équipe de Philippe Hervé avait démarré comme une bombe (17-8, 8'), poussant Le Mans à l'illégalité pour tenter de colmater les brèches (8 fautes dans le premier quart-temps pour les Manceaux). Oh oui, Orléans avait le profil. Et le petit grain de réussite qui accompagne souvent les audacieux.
Pilonnée à l'intérieur par Batista, l'Entente allait très vite accuser le coup, encaissant un rude 21-5 en sept minutes (22-29, 15'). Et pourtant, un shoot miraculeux de Curti au buzzer, consécutif à un retour en zone non sifflé, allait rallumer la flamme. La petite fée était toujours là... Mais plus pour longtemps.
« Ce n'est que partie remise...»
Car au retour des vestiaires, les jambes étaient soudain plus lourdes. «On a fini par souffrir physiquement », reconnaîtra Philippe Hervé. « Malgré tout, on termine à dix points en ayant pourtant dilapidé une dizaine de points dans la raquette. On sort la tête haute. Pour cette équipe, ce n'est que partie remise ».
Au moment où Covile et Dials commencèrent à peser moins lourd dans la peinture (un comble pour ces deux beaux bébés !), Le Mans trouva la distance derrière la ligne des trois points (35-48, 24'). Et lorsqu'il fallut calmer les dernières ardeurs orléanaises, c'est cette fois Bluthenthal qui s'en chargea (44-50, 26', puis 51-66, 35').
En arrivant au Havre, Le Mans n'avait pas forcément la faveur des pronostics. Mais il faut croire que l'ancien joueur du Maccabi Tel-Aviv et son équipe avaient gardé un as dans leur manche.
23/02/09
Est republicain
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La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible.
Woody Allen
Sujet: Re: La semaine des AS 2009 :: Le Mans SB, trois ans après ! 
(même si j'suis pas plus rassuré que ça... )