Euroligue - Après Panathinaïkos - SLUC (83-69)
Kaunas, la bonne adresse ?La victoire des Lituaniens face à Sopot hier est plutôt favorable au SLUC. Mais si Nancy veut s'imposer à Kaunas le 8 janvier, il faudra que ses shooteurs fassent le métier. ATHENES
(De notre envoyé spécial Thomas SIMON)._ Comme la veille sur le parquet du Pana, le SLUC est finalement parvenu à limiter les dégâts en ce qui concerne son voyage retour.
La grève du personnel de l'aéroport d'Athènes avait fait craindre un séjour prolongé en Grèce. Les Nancéiens ont finalement pu attraper un vol en milieu d'après-midi pour Zürich.
En arrivant en Suisse, leur bus grand standing les attendait pour rallier la Lorraine dans la nuit. Pour changer, tous, ou presque, remonteront dans un avion dès ce matin en direction de leur lieu de vacances : Honolulu, Orlando, Philadelphie ou Puntacana, pour ne citer que quelques points de chute où les Nancéiens passeront les fêtes de Noël en famille, avant de rechausser les baskets le samedi 27 décembre, à Gentilly.
Hier soir, tout ce petit monde était donc paisiblement assoupi dans un recoin du bus en train de rêvasser à quelque plage ensoleillée, lorsque le résultat de la rencontre opposant Kaunas à Sopot est tombé.
Jean-Luc Monschau n'a évidemment pas perdu une miette de l'évolution du score. Il est plutôt favorable au SLUC. «
On préfère ça... » a reconnu le coach nancéien, «
Si Sopot avait gagné à Kaunas, nous aurions été obligés de remporter nos deux derniers matches pour nous qualifier (Ndlr : à Kaunas et contre Sienne). Cette fois, il y a des cas de figures qui nous permettent de passer avec une victoire seulement. En revanche, n'oublions pas que Kaunas est complètement dans la course. Eux tenteront de nous battre de quatorze points ou plus afin de récupérer un panier average général favorable en cas d'égalité à trois... » Bonjour le suspens...
Dans la perspective du déplacement qui attend les Nancéiens en Lituanie, la copie rendue mercredi en Grèce est plutôt de nature à rassurer. Jusqu'ici, les voyages avaient été relativement difficiles à digérer. La note avait toujours été très salée à la fin du repas (moins 29 à Sopot, moins 23 à Sienne et Barcelone). Cette fois, le SLUC a au moins sauvé les apparences, à défaut de signer ce qui aurait été un authentique exploit.
Obradovic la référence
A l'issue de la rencontre, Jean-Luc Monschau précisait aux journalistes grecs à quel point il était fan de son homologue serbe Zeljko Obradovic, entraîneur du Pana depuis 1999 : «
Tout au long de ma carrière, j'ai appris en regardant jouer ses équipes. » Pas sûr cependant que ce soit pendant la rencontre de mercredi que le technicien nancéien ait pris le plus de notes...
Contrairement au match aller, par exemple, la raquette nancéienne bien que diminuée par l'absence de Cyril Julian, n'a pas pris la leçon aux rebonds face à un secteur intérieur grec lui aussi privé d'une pièce maîtresse (Pekovic). Grâce, entre autres, à ses seize deuxièmes chances (16 rebonds offensifs), le SLUC a eu l'opportunité de tenter dix tirs de plus que son adversaire. Encore eut-il fallu que l'adresse soit au rendez-vous.
«
Avant le match, j'avais dit que le contrôle du rebond serait la clé », a répété coach Obradovic, «
Or Nancy prend seize rebonds offensifs, malgré l'absence de son pivot Cyril Julian. C'est trop. » Mais pas suffisamment pour que le Pana passe à la trappe. La faute à cette maudite maladresse extérieure du SLUC (8 sur 30, soit 27%). «
En championnat nous sommes à un peu plus de 37% à trois points, ce qui est bien. En Euroligue, nous tournons à moins de 30%, ce qui est insuffisant. La différence est difficile à expliquer. Pourtant, nous avons eu des shoots ouverts mercredi soir que nous n'avons pas forcément en championnat. »
A l'approche des fêtes de Noël, le SLUC n'a donc pas su profiter des cadeaux offerts par le Pana. Pour s'imposer à Kaunas le 8 janvier prochain, il devra à nouveau créer les conditions d'un exploit. En espérant que cette fois, il ne se trompe pas d'adresse...
T. S. (Thomas SIMON)Est republicain